Témoignages pour le site

Immense merci à tous pour les témoignages que vous nous faîtes parvenir. Leur traitement et complète anonymisation demande un peu de temps, nous les ajoutons progressivement, mais ils seront tous en ligne prochainement.


Bonjour,
Dégoutté également..
Je reviens de la pharmacie, pour eux c’est officiel. Ils savent bien qu’on
ne peut pas arrêter du jour au lendemain donc ils m’ont donné mes médocs.
Mais ils m’ont précisé que même si je trouve un médecin qui me prescrit
toujours une forte dose, ils m’ont dit qu’ils n’auront plus le droit de
donner à terme, même avec ordonnance ??
Je leur ai dit, avant la RTU, des patients se faisaient soigner ? Ils
faisaient comment ? Ils m’ont dit que avant la RTU ils avaient le droit de
livrer ces médicaments, mais que maintenant, ils ne pourront plus.. Qu’ils
ne savent pas comment ça va se passer, que peut-être je devrais aller à la
pharmacie de l’hôpital… (?)
Bien bizarre tout ça…
Savez-vous comment cela va se passer ? Prenant officiellement 240mg par
jour (en fait c’est que 200, mais j’ai pas fait de stock..) est-ce que je
peux demander à mon médecin de me faire 3 mois à 230 ? Cela baisse, peu,
mais ça baisse lol..
Est-ce qu’à terme je devrais en faire prescrire à ma femme pour moi, deux
trois ordonnances à des personnes différentes de 80mg.. ?
Anonyme


Bonjour,
Alcoolique depuis trois ans, je vois ma santé se détruire et mon entourage s’éloigner. Je vois surtout les effets neurologiques de l’alcool : dépression majeure, asthénie, perte de mes centres d’intérêts. Choses auxquelles l’alcool et à la fois cause et remède temporaire.
Avant d’en parvenir au baclofène, j’ai tout essayé : sevrages nombreux d’une dizaine de jours, sport, activités diverses. J’ai tenté anti-dépresseurs, benzodiazépines, et jusqu’au Selincro, que l’on vante aujourd’hui (en particulier en France et à rebours d’autres pays qui le considèrent inefficace) comme alternative. Ce dernier n’a eu aucune effet sur ma consommation d’alcool, mais les effets secondaires étaient en revanche perturbants : principalement des effets d’insomnie et de dépersonnalisation.
En 4 mois sous baclofène, j’ai été moi-même surpris des effets de ce médicament sur l’alcool : ma consommation est passée, graduellement, de 4 litres de bière à 3 litres, puis 2, jusqu’à ne prendre qu’une ou deux bières le soir. Cette progression a été concomitante avec la montée des doses de baclofène. Je me vois ainsi sortir de l’alcool à grands pas, mon désir personnel étant l’abstinence, mais d’aucun peuvent choisir de faire autrement.
C’est la grande avancée du baclofène que de détruire le craving, par lequel tout
commence. Et de permettre une vie normale, enfin.
Cette décision brutale de réduire les doses à 80 mg me parait brutale pour deux raisons.
1. La dose d’efficacité est en moyenne de 180 mg, mais elle peut aussi être beaucoup plus
importante selon l’individu (ce qui fut mon cas, car j’ai du arriver à 220 mg en raison d’une
grande tolérance au médicament). Cette décision porte la dose journalière bien en
dessous de son minimum d’efficacité.
2. Le sevrage d’une personne étant à 300 mg et devant passer à 80 mg./jour sera
extrêmement brutal, possiblement ponctué de lourds effets secondaires. Sans parler du
nombre de gens retournant d’un coup vers l’alcoolisme. Comme pour de nombreux
médicaments, la diminution du baclofène doit être poursuivie par paliers, et je ne peux
m’expliquer qu’une telle donnée n’ait pas été prise en compte par une institution médicale.
Car c’est là en enjeu de santé publique.
Anonyme


Il y a un peu plus de 2 ans, j’ai pris conscience avec horreur que j’avais sombré dans la dépendance
de l’alcool.
Suite à un by pass gastric, j’avais fait un transfert d’addiction, de la nourriture vers l’alcool.
Mon couple était en danger car mon conjoint supportait de moins en moins cette mauvaise habitude
dont je ne savais me dépêtrer.
En cherchant sur le net, j’ai découvert l’existence du balcofène. Je suis allée me confier à mon
pharmacien qui a accepté de me donner une boîte en me disant de commencer par un comprimé et
augmenter progressivement, mais sans plus de précision. Je ne savais pas du tout comment le
prendre, à quel moment ni à quel fréquence.
Et puis en continuant mes recherches, j’ai découvert le forum AUBES. qui m’a beaucoup aidée et
qui m’a appris à identifier les craving et répartir les prises en fonction de ceux-ci.
Depuis, je suis autonome, j’ai appris à gérer moi-même mes prises et mes répartitions et je ne
consomme quasiment plus d’alcool. Je suis à 160 mg par jour et je n’ai plus du tout de craving ou
alors très rarement. Quand l’un d’eux se manifeste, je cède c’est le meilleur moyen de ne plus en
avoir par la suite.
Hier en allant renouveler mon traitement j’ai eu la mauvaise surprise d’apprendre qu’une circulaire
avait abaissé la posologie du baclofène à 80 mg pour tout le monde ! soit la moitié de mon
traitement pour moi ! Ma prescription est donc de 16 cps à diminuer tous les 2 jours pour arriver à
une posologie de 8 cps soit 80 mg/j pdt 15 j. J’ai peur à la fois du phénomène de sevrage et du retour
du craving.
C’est pourquoi je tiens à apporter mon témoignage et à expliquer à quel point depuis 2 ans le
baclofène m’a aidé à vaincre ma dépendance à l’alcool
Anonyme


C’est une aberration de limiter le baclofène à 80 mg!!!A qui profite le crime? Les méfaits de
l’alcool sont une vache à lait pour les professions aidant à se désintoxiquer de l’alcool de
manière traditionnelle et cela sans trop de résultat. Le baclofène ne leur rapporte plus grand
chose, désolé d’utiliser ce terme mais c’est dégueulasse de priver les alcooliques de ces pilules
salvatrices! Ca peut faire mourir dit-on? SUBTERFUGE!!!.Il sauve des vies chaque jour. J’EN AI
PRIS DES DOSES DE 190-220mg par jour!! Pendant 6ans et JE NE BOIS PLUS! Pourtant je
consommais énormément d’alcool, plus d’1 litre de whisky et de la bière par jour pendant des
années. SUIS-JE MORT? Non , GUÉRI !!! Mon cas était désespéré, de cure en cure de
désintoxication traditionnelles en cliniques et hôpitaux, sans aucun résultat, avec un pancréas
bien altéré, mon médecin prescripteur n’a pas hésité une seconde, il m’a sauvé la vie. De
Grâce revoyez vos copies Messieurs de l’ ANSM, si vraiment le baclofène à forte dose engendre
la mort ce qui reste vraiment à prouver, combien de morts y aura t il avec les effets néfastes
de l’alcool ? IL FAUT ABSOLUMENT AUTORISER LE BACLOFENE A DES DOSES SUPÉRIEURES DE L
AMM ACTUELLE (80mg) BIEN ENTENDU SOUS CONTRÔLE MÉDICAL, ne laissez pas les gens
avec cette addiction à l’alcool dont on ne ressort pratiquement jamais.Ne laissez pas mourir
ces gens, ne les privez pas de cette molécule, de cette chance de s’en sortir, enfin n’ayez pas
ces morts sur la conscience.


Madame, Monsieur,
En tant que conjoint d’une utilisatrice de baclofène dont la vie a
été sauvée par ce médicament, et sans doute comme tous les
utilisateurs de baclofène (que je ne suis pas) qui ont été sortis
de l’enfer de l’addiction par le baclofène, j’aimerais vous dire,
par ce modeste courrier, à quel point la décision que vous venez de
prendre au sujet de ce médicament va avoir des conséquences
catastrophiques et potentiellement criminelles.
Ma compagne de 27 a la chance d’avoir eu accès au baclofène en
2012. Avant cela, sa consommation d’alcool était irrépressible : en
moyenne 2 litres d’alcool par jour, et une vingtaine de joints de
cannabis. L’accès à ce médicament lui a été offert fin 2012,
dans le respect du protocole très précis mis au point par le Dr
Olivier AMEISEN (1 demi comprimé 3 fois par jour, avec une prise
espacée de 4h, pendant deux semaines, puis passage à un comprimé 3
fois par jour, pendant deux semaines, et ainsi de suite jusqu’à
constater un complet désintérêt vis à vis de l’alcool MAIS AUSSI,
j’insiste, AUSSI, du cannabis). Quelques mois plus tard, c’est avec
avec une prise de 10 comprimés trois fois par jour (30 comprimés
par jour, soit 300 mg par jour) que nous avons pu constater une
complète « guérison » vis à vis de ses addictions mortifères.
Depuis cette date, nous avons essayé, à plusieurs reprises, de
baisser ses dosages. A chaque tentative, ses envies de boire ou de
consommer du cannabis revenaient. Alors nous avons gardé depuis 2013
le même rythme de 300 mg par jour en trois prises quotidiennes,
séparées de 4 heures chacune. Et jamais, jamais m’a compagne n’a eu
envie de reboire ou de se droguer.
Oui, il y a eu, au début, des effets secondaires importants
(décompensation psychotique par exemple, ou aggravation des apnées
du sommeil), d’autant qu’elle présente une maladie psychiatrique
sérieuse sans lien avec le baclofène mais directement responsable
de ses addictions.
Oui, l’introduction, encore plus dans un contexte de pathologique
psychiatrique, doit se faire sous une très étroite surveillance
médicale.Mais oui, passé le temps des débuts du traitement où il
faut être vigilant, correctement donné et surveillé, le baclofène
fait des miracles,
Et pas que sur ma compagne, mais sur toutes les personnes que je
connaisse et qui ont appliqué correctement le protocole mis au point
par le Dr Olivier AMEISEN.
Aussi, en privant des milliers de personnes qui, grâce au
baclofène, ont pu non seulement venir à bout de leur addiction à
l’alcool, mais aussi au cannabis (cet effet est trop souvent passé
sous silence), vous prenez la responsabilité lourde de les faire
replonger dans leurs addictions, mais tout aussi grave et par
conséquent, vous prenez la lourde responsabilité d’aggraver leur
prise en charge psychiatrique et leur observance, car comme le savent
tous les psychiatres, la prise d’alcool vient troubler voire annuler
l’efficacité des traitements neuroleptiques, antidépresseurs et
anxiolytiques. Aussi, avec votre décision, ce n’est pas un risque de
décès qui serait « multiplié par 1,5 pour une dose de 180 mg par
jour » que vous allez constater, mais une augmentation catastrophiques
des rechutes de maladies psychiatriques et de leur conséquences
habituelles : suicides, morts par prises de risques inconsidérées
ou agressions. D’autant que les risques que vous soulignez semblent
ne pas avoir pris la mesure d’un biais potentiel dans vos
évaluations : les personnes qui en viennent à prendre du baclofène
sont par définition déjà des personnes fragilisées par leur(s)
addiction(s), physiquement et psychologiquement. Dès lors, il n’est
pas étonnant de constater une mortalité supérieure chez ces
patients.
Autant dire que nous sommes nombreux à ne pas vouloir laisser faire.


Bonjour,
J’ai commencé le traitement Baclofène en avril 2015. Je suis guérie depuis Mai 2017.
Actuellement la dose journalière de Baclofène est de 300mg. L’annonce de la limitation du RTU est
une catastrophe. Je suis très angoissée à l’idée de devoir diminuer le Baclofène.
A cause d’eux, je risque de perdre le combat de ma vie.
Merci de votre soutien.