L’étude biaisée et non signée du CNAMTS / INSERM / ANSM

Le Baclofène en vie réelle en France entre 2009 et 2015.
ANNSP – RAPPORT ANSM INSERM – Baclofène (2017-07-03ANNSP – RAPPORT ANSM INSERM – Baclofène (2017-07-03))

Usages, persistance et sécurité, et comparaison aux traitements des
problèmes d’alcool ayant une autorisation de mise sur le marché
Rapport – Juin 2017

Département des études en santé publique, Direction de la stratégie, des études et des statistiques, Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés

En collaboration avec :
Pôle épidémiologie des produits de santé, Agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé
CépiDc, Institut national de la santé et de la recherche médicale
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 2
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 3

Synthèse

L’étude, conduite par le Département des études en santé publique de la CNAMTS (Direction de la
stratégie, des études et des statistiques), en collaboration avec le Pôle épidémiologie de l’ANSM et le
CépiDc de l’INSERM a eu trois objectifs : 1) documenter les usages du Baclofène et caractériser les
différentes populations exposées à ce produit en France ; 2) évaluer la persistance du traitement par
Baclofène en vie réelle dans ses différents usages ; 3) évaluer la sécurité du Baclofène, notamment
lorsqu’il est donné à fortes doses. L’exposition, la persistance et la sécurité du Baclofène ont été
évaluées de manière comparative avec les traitements des problèmes d’alcool ayant obtenu l’AMM
(Acamprosate, Naltrexone, Nalméfène, Disulfiram).
Elle a été conduite sur les bases de l’Assurance maladie et du PMSI (SNIIRAM), appariées à celles
des causes de décès (CépiDc), pour la période 2009-2015, qui a vu se diffuser l’usage de Baclofène
en dehors de son indication neurologique. Elle a concerné les personnes affiliées au régime général
strict (hors sections locales mutualistes), qui couvre 77% de la population résidente en France. Les
nouveaux utilisateurs de Baclofène ont été identifiés et différenciés selon un algorithme, entre ceux
relevant de l’indication de contractions musculaires involontaires d’origine neurologique, ci-après
Baclofène « neurologique », et ceux n’en relevant pas (et donc pour lesquels le Baclofène a été donné
pour de supposés problèmes d’alcool), ci-après « hors neurologie ».
Utilisation
 Entre 2009 et 2015, il y a eu environ 9 000 instaurations de Baclofène « neurologique »
chaque année (chiffre stable) et de 14 000 à 52 000 instaurations annuelles de Baclofène
« hors neurologie » (pic d’instauration en 2014). En 2015, il a été observé plus d’arrêts que
d’instaurations de traitement. Au total, entre 2009 et 2015, il y a eu 213 000 instaurations de
Baclofène « hors neurologie » (77%) contre 64 000 instaurations de Baclofène
« neurologique » (23%).
 Les populations exposées au Baclofène pour des utilisations « neurologique » et « hors
neurologie » sont très différentes : alors que la première, restée numériquement stable au
cours de la période d’étude, est atteinte de pathologies vasculaires ou neurologiques en lien
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 4
avec l’indication du Baclofène ayant obtenu l’AMM, la seconde, majoritaire dès 2009, est
composée de personnes plus jeunes et pour la majorité sans comorbidités significatives.
 Les patients ayant reçu du Baclofène « hors neurologie » sont également différents de ceux
ayant reçu un traitement des problèmes d’alcool par des molécules autorisées (Acamprosate,
Naltrexone, Nalméfène, Disulfiram). Les différences observées suggèrent des filières de soins
différentes (moins hospitalières pour le Baclofène) pour des problèmes d’alcool concernant
une population plus féminine et moins défavorisée. Il existe aussi une hétérogénéité plus
importante de la population ayant reçu le traitement « hors neurologie », comportant des
patients âgés ou très âgés (plus de 11 500 patients soit 5,4% de patients ont plus de 80 ans) et
en rapport avec de probables usages hors Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU).
Ces usages ont en effet très vraisemblablement concerné près de 5 000 patients atteints de
démence (soit 2% des instaurations « hors neurologie »), ainsi qu’une partie des 8 000
patients (3,9% des instaurations « hors neurologie ») dont le traitement a été instauré par des
spécialistes libéraux autres que neurologues, psychiatres ou hépato-gastro-entérologues, dont
3 000 par des rhumatologues. Toutefois, les patients traités par Baclofène « hors neurologie »
ressemblent aux patients traités pour un problème d’alcool par une molécule autorisée, dès
que la dose quotidienne atteint 75 mg/jour, en étant cependant plus favorisés et en ayant plus
souvent un traitement instauré par un psychiatre.
 Les patients traités par Baclofène « hors neurologie » recevant des doses quotidiennes élevées
sont minoritaires, mais leur proportion a cependant triplé entre 2009 et 2015 (environ 3% des
patients avec une dose quotidienne en fin de traitement supérieure à 75 mg/jour en 2009,
contre 9% en 2015). Un peu plus de 1 400 patients ont reçu des doses entre 180 et 300
mg/jour et 935 des doses supérieures à 300 mg/jour.
Persistance
 Plus de la moitié des patients (55%) débutant le Baclofène dans l’utilisation « hors
neurologie » n’ont pas eu de seconde délivrance du médicament, contre 48% pour les
traitements des problèmes d’alcool avec AMM.
 Les taux de persistance à 6 mois pour l’utilisation « hors neurologie » sont respectivement de
19% si l’on accepte de possibles interruptions de traitement et 10% sans interruption de
traitement, c’est-à-dire similaires aux taux observés avec les autres traitements des problèmes
d’alcool avec AMM (respectivement de 19% et 9% avec et sans interruption de traitement).
Par comparaison, plus de 60% des patients débutant un traitement de Baclofène
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 5
« neurologique » ont eu une seconde délivrance et plus de 42% et 22% sont sous traitement à
six mois, respectivement avec et sans interruption du traitement.
 Pour cet indicateur de l’intérêt du patient pour le traitement, intégrant les dimensions
d’efficacité et de tolérance, le Baclofène « hors neurologie » obtient des résultats similaires
aux traitements des problèmes d’alcool avec AMM.
Sécurité
 La sécurité du Baclofène dans l’utilisation « hors neurologie » a été comparée à celle des
autres traitements des problèmes d’alcool avec AMM dans une population sélectionnée, jeune
(moins de 70 ans), indemne de comorbidités sérieuses et restreinte aux sujets dont le
traitement a été instauré par un médecin généraliste, un médecin salarié (hôpitaux, centre de
soins d’accompagnement et de prévention en addictologie, structures médico-sociales…) ou
un psychiatre. Pour évaluer l’effet de la dose reçue de Baclofène, seuls les patients ayant eu
au moins deux délivrances du traitement ont été considérés (y compris les patients avec un
traitement des problèmes d’alcool avec AMM indiqués à des doses fixes).
 L’utilisation du Baclofène est associée à un risque accru, augmentant avec la dose,
d’hospitalisation et de décès par rapport aux traitements des problèmes d’alcool avec AMM.
 Aux doses faibles et modérées (inférieures à 75 mg/jour), le risque d’hospitalisation
est faiblement augmenté par rapport aux traitements des problèmes d’alcool avec
AMM (de 9% aux doses inférieures à 30 mg/jour et de 12% aux doses entre 30 et 75
mg/jour) et le risque de décès n’est pas augmenté.
 Pour des doses entre 75 mg/jour et 180 mg/jour, le risque d’hospitalisation est
modérément augmenté de 15% mais l’augmentation du risque de décès atteint 50% par
rapport aux traitements des problèmes d’alcool avec AMM. Au-delà de 180 mg/j,
malgré une analyse portant sur des effectifs limités, l’augmentation du risque
d’hospitalisation et surtout de décès des patients traités par Baclofène par rapport aux
traitements des problèmes d’alcool avec AMM apparaît particulièrement nette : +46%
pour les hospitalisations (N = 256) et +127% pour les décès (N = 12). L’augmentation
des risques liés à la dose concerne principalement les intoxications, l’épilepsie, et les
morts inexpliquées.
 En supposant les estimations non biaisées et les relations entre l’exposition au
traitement et les évènements étudiés causales dans la population jeune et sans
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 6
comorbidités sévères sélectionnée pour l’analyse, l’utilisation du Baclofène, à fortes
doses (plus de 180 mg/j), serait responsable de 10 morts et 116 hospitalisations
supplémentaires pour 1000 personnes-années exposées par rapport aux traitements
autorisés des problèmes d’alcool.
Au total, l’utilisation du Baclofène « hors neurologie » a concerné plus de 200 000 personnes en
France entre 2009 et 2015, avec un pic d’instauration en 2014. Le profil des utilisateurs était différent
et plus hétérogène que celui des traitements des problèmes d’alcool avec AMM, comprenant des
usages hors RTU ou problématiques (patients de plus de 80 ans). En termes de persistance, le
Baclofène « hors neurologie » obtient des résultats modestes, similaires aux traitements des
problèmes d’alcool avec AMM : plus de la moitié des patients débutant un traitement par Baclofène
n’ont pas eu de deuxième délivrance et plus de quatre sur cinq ont arrêté à six mois. Enfin, le profil
de sécurité apparaît préoccupant, particulièrement aux fortes doses, avec une augmentation des
hospitalisations et surtout des décès par comparaison aux autres traitements des problèmes de
l’alcool.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 7
Sommaire
Synthèse ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 3
Introduction ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 9
Première partie. Exposition de la population française au Baclofène dans ses différentes utilisations, et aux
traitements des problèmes d’alcool par des molécules ayant obtenu l’AMM …………………………………………………….. 11
Méthodologie ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… 11
Instaurations de traitement par Baclofène tous usages entre 2009 et 2015 ………………………………………………………….. 14
Instaurations de traitement par Baclofène entre 2009 et 2015 selon l’utilisation …………………………………………………. 16
Instaurations de traitements des problèmes d’alcool par des molécules autorisées entre 2009 et 2015, et comparaison
au Baclofène dans l’utilisation « hors neurologie » …………………………………………………………………………………………. 18
Instaurations entre 2009 et 2015 de traitements par Baclofène « hors neurologie » selon la dose atteinte en fin de
traitement, et comparaison au Baclofène « neurologie » et aux traitements AMM des problèmes d’alcool ……………… 21
Deuxième partie. Persistance du traitement par Baclofène en vie réelle dans ses différentes utilisations, et de
manière comparative avec les traitements des problèmes d’alcool ayant obtenu l’AMM …………………………………… 24
Méthodologie ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… 24
Persistance des traitements instaurés …………………………………………………………………………………………………………….. 25
Troisième partie. Sécurité du Baclofène en comparaison avec les traitements des problèmes d’alcool ayant obtenu
l’AMM ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 27
Méthodologie ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… 27
Sélection et comparaison des caractéristiques des patients « persistants » …………………………………………………………. 29
Risques et causes d’hospitalisation et de décès ……………………………………………………………………………………………….. 30
Discussion ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 37
Principaux résultats …………………………………………………………………………………………………………………………………….. 37
Comparaison aux résultats des études antérieures …………………………………………………………………………………………… 39
Forces et limites de l’étude ……………………………………………………………………………………………………………………………. 41
Conclusion …………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 42
Références …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 43
Annexes ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 46
Annexe 1. Pathologies évocatrices d’une utilisation neurologique du Baclofène. Libellés des codes CIM10 utilisés … 46
Annexe 2. Séjours hospitaliers faisant mention d’un problème d’alcool. Libellés des codes CIM10 utilisés …………….. 48
Annexe 3. Pathologies graves liées à l’alcool. Libellés des codes CIM10 utilisés ………………………………………………… 49
Annexe 4. Procédure d’appariement des données du SNIIRAM à celles du CépiDc (causes de décès 2009-2014) ……. 50
Annexe 5. Etude de sécurité, tableaux complémentaires …………………………………………………………………………………… 51
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 8
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 9
Introduction
Le Baclofène est un médicament indiqué dans le traitement des contractures musculaires
involontaires douloureuses qui a connu en France, depuis fin 2008, un fort engouement médical et
médiatique pour le traitement des problèmes d’alcooli. Pour tenter d’encadrer cet engouement, dans
un contexte d’insuffisance de données scientifiques sur l’efficacité et la tolérance du produit pour cet
usage, et alors qu’il a été proposé à des doses bien plus élevées que dans l’indication qui a reçu une
autorisation de mise sur le marché (AMM) (les contractions musculaires involontaires d’origine
neurologique), l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis
en place en mars 2014 une Recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour l’aide au maintien
de l’abstinence après un sevrage chez des patients dépendants à l’alcool ou pour la réduction majeure
de la consommation d’alcool. En décembre 2014, plus de 120 000 personnes étaient traitées par
Baclofène et plus de 100 000 l’étaient encore début 2017 (figure 1) avant la prolongation de la RTU
d’une année.
Figure 1. Nombre de patients recevant du Baclofène par mois en France. Données tous régimes
d’Assurance Maladie du SNIIRAM.
i Chaignot et al, Thérapie-2015
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 10
Alors que des usages hors AMM et hors RTU étaient signalés (dans la boulimie, les lombalgies, voire
dans la maladie d’Alzheimer) et que le débat sur l’efficacité réelle du produit était alimenté par les
résultats contradictoires des essais thérapeutiques publiés ou en cours de publication, des signaux
suggérant un risque accru de décès chez les patients traités par Baclofène à fortes doses ont été émis
par la pharmacovigilance en 2015 et confirmés par les premiers résultats de l’étude Bacloville. En
avril 2016, une analyse préliminaire des données de la Caisse nationale d’assurance maladie des
travailleurs salariés (CNAMTS) a retrouvé une proportion élevée de décès survenant en cours de
traitement, notamment en dehors de l’hôpital. Suite à ces signaux, l’évaluation en vie réelle en France
des usages, de la persistance et de la sécurité du Baclofène, de manière comparative avec les
traitements des problèmes d’alcool ayant obtenu l’AMM, a été inscrite de manière prioritaire dans le
programme de travail de la CNAMTS et de l’ANSM, et une autorisationi de chaînage par
appariement indirect des données du Système national d’information interrégimes de l’assurance
maladie (SNIIRAM) avec le registre des causes médicales de décès (Centre d’épidémiologie sur les
causes médicales de décès – CépiDc – de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale –
Inserm) a été obtenue en urgence auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés
(CNIL).
Cette étude, conduite par le Département des études en santé publique de la CNAMTS (Direction de
la stratégie, des études et des statistiques), en collaboration avec le Pôle épidémiologie de l’ANSM et
le CépiDc de l’Inserm a eu trois objectifs : 1) documenter les usages du Baclofène et caractériser les
différentes populations exposées à ce produit en France ; 2) évaluer la persistance du traitement par
Baclofène en vie réelle dans ses différents usages ; 3) évaluer la sécurité du Baclofène, notamment
lorsqu’il est donné à fortes doses. L’exposition, la persistance et la sécurité du Baclofène ont été
évaluées de manière comparative avec les traitements des problèmes d’alcool ayant obtenu l’AMM
(Acamprosate, Naltrexone, Nalméfène, Disulfiram).
L’étude a été conduite sur les bases de l’Assurance maladie et du PMSI (SNIIRAM), appariées à
celles des causes de décès du CépiDc, pour la période 2009-2015, qui a vu se diffuser l’usage de
Baclofène en dehors de son indication neurologique.
i Décision CNIL DE-2016-72, datée du 12 mai 2016
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 11
Première partie. Exposition de la population française au Baclofène
dans ses différentes utilisations, et aux traitements des problèmes
d’alcool par des molécules ayant obtenu l’AMM
Tous les nouveaux utilisateurs de Baclofène entre 2009 et 2015 ont été identifiés. Ceux relevant
probablement de l’indication de contractions musculaires involontaires d’origine neurologique
(désormais « indication neurologique » ou « utilisation neurologique ») ont été secondairement
séparés puis comparés à ceux n’en relevant pas. Dans un troisième temps, les patients débutant un
traitement par Baclofène en dehors de l’indication neurologique ont été comparés aux patients
débutant, au cours de la même période, un traitement des problèmes d’alcool par une molécule ayant
obtenu l’AMM (Acamprosate, Naltrexone, Nalméfène, Disulfiram).
Méthodologie
1. Ont été identifiés les patients débutant un traitement par Baclofène, qui devaient :
– Avoir eu un remboursement index de Baclofène entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre
2015, sans aucun autre remboursement de Baclofène dans les 3 années précédentes. Une
personne a été incluse une seule fois sur l’ensemble de cette période.
– Ne pas avoir été exposés aux traitements de problèmes d’alcool avec AMM
(Acamprosate, Naltrexone, Nalméfène, Disulfiram) dans les 3 années précédant le
remboursement index de Baclofène.
– Avoir 18 ans ou plus au remboursement index de Baclofène.
– Appartenir au Régime Général stricto sensu (hors Sections Locales Mutualistes ;
principalement les étudiants et les fonctionnaires) au remboursement index. Les données du
SNIIRAM permettant la réalisation de cette étude sont complètes uniquement pour ce régime
qui couvre 77% de la population.
– Avoir eu au moins 1 remboursement de soin entre 1 an et 3 ans avant le remboursement
index de Baclofène. Ce critère permet d’éviter d’inclure de « faux cas incidents », comme des
personnes revenant de l’étranger.
– Ne pas dépendre de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte au remboursement index de
Baclofène. Les données de cette caisse ne sont pas disponibles sur l’ensemble de la période
de l’étude.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 12
2. Les patients relevant probablement de l’indication neurologiquei devaient :
– Avoir eu une hospitalisation (DP, DR ou DAS) ou une ALD en cours dans les 3 années
précédant le remboursement index de Baclofène pour un motif neurologique correspondant
aux pathologies ayant les codes CIM10 suivants: I60, I61, I62, I63, I64, G04, G05, G06, G09,
G114, G12, G13, G24, G25, G26, G31, G32, G35, G36, G37, G46, G80, G81, G82, G83,
G91, G93, G95, C70, C71, D32, D33, D42, D43, C793, C794 (libellés dans l’Annexe 1).
– Ou avoir eu un remboursement de fauteuil roulant ou de dispositif lié dans les 3 années
précédant le remboursement index de Baclofène.
– Ou avoir eu un remboursement de Dantrolène dans les 3 années précédant le
remboursement index de Baclofène.
3. Les patients débutant un traitement des problèmes d’alcool avec une molécule ayant l’AMM
devaient :
– Avoir un remboursement index d’Acamprosate, Naltrexone, Nalméfène, Disulfiram ou
une combinaison de ces différents traitements (éventuellement combiné à du Baclofène)
entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2015, sans aucun autre remboursement de ces
produits (y compris le Baclofène) dans les 3 années précédentes. Une personne est incluse
une seule fois sur l’ensemble de cette période.
– Comme pour les patients traités par Baclofène (voir ci-dessus) : avoir 18 ans ou plus au
remboursement index, être au Régime Général stricto sensu, avoir eu au moins un
remboursement de soin entre 1 an et 3 ans avant le remboursement index, ne pas
dépendre de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte au remboursement index.
– Ne pas avoir de critère évoquant une indication neurologique (voir ci-dessus) dans les 3
années précédant le remboursement index.
4. Les patients des différents groupes (Baclofène avec une probable indication neurologique,
Baclofène « hors neurologie », traitements avec une molécule ayant l’AMM), ont été comparés
pour les caractéristiques sociodémographiques et médicales suivantes :
Caractéristiques sociodémographiques
– Age : âge à l’instauration du traitement
– Genre
i Chaignot et al, Thérapie-2015. Dupouy et al, European Neuropsychopharmacology-2013.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 13
– CMUc : avoir bénéficié de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMUc,
marqueur d’une situation sociale défavorisée) pour le remboursement d’un soin entre 2009 et
2015. Une personne de plus de 60 ans ne peut, sauf exception, bénéficier de la CMUc.
– Indice de défavorisationi : indice de défavorisation social, exprimé en quintile, basé sur le
taux de chômage, le pourcentage d’ouvriers, le niveau d’étude et le revenu moyen de la
commune de résidence du patient. Indice indisponible pour les DOM.
Caractéristiques médicales
– Spécialité du médecin ayant instauré le traitement
– Antécédents d’addictions dans les 3 années précédant le début du traitement :
– Hospitalisation faisant mention d’un problème d’alcool : hospitalisation (DP, DR
ou DAS) ou ALD en cours correspondant aux codes CIM10 : F10, K292, R780, T51, X45,
X65, Y15, Y90, Y91, Y573, Z502, Z714, Z721 (libellés dans l’Annexe 2).
– Pathologie grave liée à l’alcool : hospitalisation (DP, DR ou DAS) ou ALD en cours
correspondant aux codes CIM10 : E244, G312, G621, G721, I426, K70, K860 (libellés dans
l’Annexe 3).
– Consommation d’opiacés : au moins un remboursement de buprénorphine ou de
méthadone.
– Traitements psychiatriques : avoir été exposé dans l’année précédant ou au début du
traitement à un psycholeptique, anxiolytique, hypnotique ou antidépresseur. Avoir eu au
moins 1 remboursement de ces traitements.
– Antécédents de pathologies significatives : avoir eu dans l’année précédant le début du
traitement une hospitalisation (DP, DR ou DAS) ou une ALD en cours pour une pathologie
augmentant le risque de décès à 1 an ; pathologies telles que définies dans le score de
Charlsonii actualisé aux données du SNIIRAMiii.
– Dose quotidienne moyenne de Baclofène en mg à la date d (calcul nécessitant 2
délivrances) : quantité de Baclofène en mg délivrée à la date d-1, rapportée à la durée en jours
entre la délivrance de la date d-1 et celle de la date d.
i Rey et al, BMC Public Health-2013
ii Charlson et al, J Chronic Dis-1987
iii Bannay et al, Medical Care-2016
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 14
Instaurations de traitement par Baclofène tous usages entre 2009 et 2015
Entre 2009 et 2015, 277 790 patients (affiliés au Régime Général stricto sensu) se sont vus instaurer
un traitement par Baclofène en France.
La figure 2 présente les instaurations de Baclofène, quel que soit l’usage, entre 2009 et 2015. Le
nombre de patients nouvellement traités a été en forte augmentation jusqu’en 2014 (+174%), avant de
connaitre un certain repli en 2015 (-26%). L’évolution du nombre de médecins instaurant des
traitements par Baclofène a été parallèle.
Les médecins responsables de l’augmentation des instaurations de traitement ont été principalement
les médecins généralistes, les médecins salariés (hôpitaux, centres de santé, etc.), suivis des
psychiatres et des rhumatologues libéraux (figures 3 et 4, tableau 1) qui ont cumulé 94% des
instaurations de traitement de la période. Les instaurations des neurologues libéraux sont restées en
revanche bien plus stables.
Figure 2. Nombre de patients débutant et de médecins instaurant du Baclofène entre 2009 et 2015.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 15
Figure 3. Nombre de patients débutant et de médecins instaurant du Baclofène entre 2009 et 2015,
par spécialité. « Autres spécialités » détaillées en Figure 4.
Figure 4. Nombre de patients débutant et de médecins instaurant du Baclofène entre 2009 et 2015,
par spécialité.
N % N % N % N % N % N % N % N %
Total 22 918 22 778 26 015 46 247 50 337 63 009 46 486 277 790
Médecine générale 14 624 63,8% 14 247 62,5% 16 755 64,4% 33 154 71,7% 35 962 71,4% 46 522 73,8% 33 706 72,5% 194 970 70,2%
Médecins salariés 5 425 23,7% 5 628 24,7% 6 135 23,6% 7 993 17,3% 9 265 18,4% 10 503 16,7% 8 661 18,6% 53 610 19,3%
Psychiatrie 519 2,3% 626 2,7% 805 3,1% 1 809 3,9% 1 964 3,9% 2 321 3,7% 1 216 2,6% 9 260 3,3%
Neurologie 1 209 5,3% 1 176 5,2% 1 112 4,3% 1 384 3,0% 1 124 2,2% 1 356 2,2% 1 236 2,7% 8 597 3,1%
Rhumatologie 235 1,0% 200 0,9% 253 1,0% 512 1,1% 666 1,3% 761 1,2% 530 1,1% 3 157 1,1%
Gastro-enterologie et hepatologie 157 0,7% 207 0,9% 166 0,6% 284 0,6% 264 0,5% 336 0,5% 190 0,4% 1 604 0,6%
Anesthesie-rea. chir. 75 0,3% 85 0,4% 81 0,3% 118 0,3% 114 0,2% 168 0,3% 96 0,2% 737 0,3%
Reeduc. et readapt. fonctionnelle 58 0,3% 63 0,3% 55 0,2% 55 0,1% 90 0,2% 102 0,2% 91 0,2% 514 0,2%
Oto-rhino-laryngologie 19 0,1% 23 0,1% 42 0,2% 63 0,1% 87 0,2% 128 0,2% 108 0,2% 470 0,2%
Neuropsychiatrie 79 0,3% 64 0,3% 67 0,3% 68 0,1% 69 0,1% 64 0,1% 22 0,0% 433 0,2%
Autres spécialités 518 2,3% 459 2,0% 544 2,1% 807 1,7% 732 1,5% 748 1,2% 630 1,4% 4 438 1,6%
Tableau 1. Nombre de patients débutant du Baclofène selon la spécialité du médecin instaurant le traitement (2009-2015)
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Total
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 16
Instaurations de traitement par Baclofène entre 2009 et 2015 selon l’utilisation
Le nombre de patients pour lequel le Baclofène a été instauré pour une probable indication ou
utilisation neurologique est resté stable entre 2009 et 2015 (figure 5). En proportion, l’utilisation
neurologique correspondait à 23% de l’ensemble (de 37% en 2009 à 18% en 2014).
Figure 5. Nombre de patients débutant un traitement par Baclofène en France entre 2009 et 2015,
selon l’utilisation.
Les caractéristiques des patients débutant un traitement par Baclofène pour une utilisation
« neurologique » et les autres (désormais utilisation « hors neurologie ») sont présentées dans les
tableaux 2, 3 et 4. Les deux groupes sont très différents pour l’âge et le niveau de défavorisation (plus
jeunes de 8 ans – 50 ans vs 58 ans – et deux fois plus de CMUc pour l’« utilisation hors neurologie »
que pour l’utilisation « neurologique »), pour les médecins prescripteurs (une proportion plus
importante de généralistes, psychiatres et rhumatologues libéraux pour l’utilisation « hors
neurologie », de médecins salariés et neurologues pour l’utilisation « neurologique ») et surtout les
pathologies associées (nombreuses et de type vasculaire ou neurologique pour l’utilisation
« neurologique », plus rares et peu différenciées pour l’utilisation « hors neurologie »). Plus de 73%
des patients de l’utilisation « neurologique » présentent une pathologie incluse dans le score de
Charlson contre seulement 29% des patients du groupe « hors neurologie ». Pour la moitié des
patients, quelle que soit son utilisation, les doses quotidiennes de Baclofène en début ou en fin de
traitement sont restées faibles (respectivement moins de 30 mg/j et de l’ordre de 40 mg/j).
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 17
Au total, les populations exposées au Baclofène pour des utilisations « neurologiques » et « hors
neurologie » sont très différentes : alors que la première, restée numériquement stable au cours de
la période d’étude, est atteinte de pathologies vasculaires ou neurologiques en lien avec
l’indication du Baclofène ayant obtenu l’AMM, la seconde, majoritaire dès 2009, est composée de
sujets plus jeunes et pour la majorité sans comorbidités significatives.
N % N %
Effectifs patients incidents 64 475 213 315
Age (Médiane et IQR) 58 (46-72) 50 (40-61)
Classes d’âge
< 30 ans 3 845 6,0% 17 177 8,1%
30 – 40 ans 6 176 9,6% 35 318 16,6%
40 – 50 ans 10 827 16,8% 52 030 24,4%
50 – 60 ans 12 902 20,0% 49 080 23,0%
60 – 70 ans 12 015 18,6% 31 776 14,9%
70 – 80 ans 9 384 14,6% 16 374 7,7%
80 – 90 ans 7 703 11,9% 9 461 4,4%
> 90 ans 1 623 2,5% 2 099 1,0%
Genre : Homme 31 892 49,5% 107 737 50,5%
CMUc (N,% parmi <60 ans) 3 186 4,9% 23 283 10,9%
Indice de défavorisation
1 (moins défavorisé) 10 204 15,8% 34 225 16,0%
2 11 921 18,5% 38 129 17,9%
3 13 007 20,2% 41 947 19,7%
4 13 126 20,4% 43 163 20,2%
5 (plus défavorisé) 14 005 21,7% 48 693 22,8%
DOM (indice non dispo.) 2 212 3,4% 7 158 3,4%
Tableau 2. Caractéristiques sociodémographiques des patients à
l’instauration du Baclofène selon l’utilisation du traitement
Neurologie Hors neurologie
Médiane IQR Médiane IQR
Dose en début de traitement 24 16 – 39 29 17 – 45
Dose en fin de traitement 28 17 – 43 31 18 – 58
Dose maximale sur l’ensemble du trait. 38 23 – 69 41 22 – 82
Tableau 4. Description des doses quotidiennes (en mg/j) de Baclofène
selon l’utilisation du traitement par les patients*
Neurologie Hors neurologie
* Patients ayant eu au moins 2 délivrances consécutives de Baclofène, suivis jusqu’à une
interruption de traitement, au plus pendant 1 an.
IQR : Intervalle inter-quartile
N % N %
Effectifs patients incidents 64 475 213 315
Patients selon la spécialité du médecin initiant le Baclofène
Médecin généraliste 32 139 49,8% 162 837 76,3%
Médecin salarié 25 243 39,2% 28 363 13,3%
Neurologue 5 041 7,8% 3 558 1,7%
Psychiatre 387 0,6% 8 871 4,2%
Rhumatologue 244 0,4% 2 913 1,4%
Gastroentérologue et hépatologue 90 0,1% 1 514 0,7%
Autre spécialiste 1 331 2,1% 5 259 2,5%
Comorbidités liées aux addictions dans les 3 années précédant l’initiation
Hospit. faisant mention d’un prob. avec l’alcool 4 562 7,1% 19 268 9,0%
Comorbidités graves liées à l’alcool 1 295 2,0% 3 796 1,8%
Consommation d’opiacés 508 0,8% 8 147 3,8%
Traitements psychiatriques dans l’année précédant et jusqu’à 2 mois après l’initiation
Psycholeptique 4 752 7,4% 17 452 8,2%
Anxiolytique 19 540 30,3% 70 002 32,8%
Antidepresseur 25 515 39,6% 57 002 26,7%
Hypnotique 12 194 18,9% 34 495 16,2%
Comorbidités dans l’année précédant l’initiation (indice de Charlson)
Comorbidité par comorbidité (Score de Charlson*)
Infarctus du myocarde (0) 3 269 5,1% 5 696 2,7%
Insuffisance cardiaque (2) 2 025 3,1% 1 975 0,9%
Artériopathie (1) 3 390 5,3% 4 555 2,1%
Accident vasculaire cérébral (1) 18 920 29,3% 1 440 0,7%
Démence (2) 6 223 9,7% 4 791 2,2%
BPCO (1) 7 062 11,0% 24 133 11,3%
Connectivite (0) 937 1,5% 2 316 1,1%
Ulcère peptique (0) 345 0,5% 656 0,3%
Pathologie hépatique modérée (2) 1 413 2,2% 5 976 2,8%
Pathologie hépathique sévère (3) 274 0,4% 782 0,4%
Diabète sans complication (0) 7 166 11,1% 14 640 6,9%
Diabète avec complicaton (0) 2 246 3,5% 700 0,3%
Hémiplégie (2) 27 642 42,9% 0
Pathologie rénale (1) 1 311 2,0% 1 280 0,6%
Pathologie maligne sauf peau (2) 5 387 8,4% 11 368 5,3%
Pathologie métastatique (11) 911 1,4% 1 370 0,6%
VIH (1) 302 0,5% 1 038 0,5%
Sclérose en plaque – hors Charlson 11 691 18,1% 0
Comorbidités selon le score de Charlson cumulé
0 (aucune pathologie) 17 010 26,4% 151 810 71,2%
0 (pathologies de score 0) 1 863 2,9% 12 823 6,0%
1 7 302 11,3% 23 453 11,0%
>1 38 300 59,4% 25 229 11,8%
Tableau 3. Caractéristiques médicales des patients à l’instauration du Baclofène selon
l’utilisation du traitement
Neurologie Hors neurologie
* Augmentation du risque de décès à 1 an du à une ou plusieurs pathologies données
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 18
Instaurations de traitements des problèmes d’alcool par des molécules autorisées
entre 2009 et 2015, et comparaison au Baclofène dans l’utilisation « hors
neurologie »
L’évolution des instaurations de traitements des problèmes d’alcool par des molécules ayant l’AMM
et du Baclofène « hors neurologie » est présentée dans les figures 7 et 8. Alors que l’effectif total des
sujets débutant de tels traitements est resté stable au cours de la période (avec des valeurs plus
élevées de 2012 à 2014 suggérant une population cible élargie de 10 à 13%), la part prise par le
Baclofène a augmenté de 17% en 2009 et 2010 à 53% en 2014 avant de baisser à 43% en 2015. Dans
le même temps, les instaurations d’Acamprosate ont diminué régulièrement de 54% en 2009 à 22%
en 2015, et celle de Nalméfène, mis sur le marché en 2014, a atteint 23% des instaurations en 2015.
Figure 7. Nombre de patients débutant un traitement par Baclofène « hors neurologie » ou un des
traitements AMM des problèmes d’alcool en France entre 2009 et 2015.
Figure 8. Nombre de patients débutant un traitement par Baclofène « hors neurologie » ou un
traitement AMM des problèmes d’alcool (traitement par traitement) en France entre 2009 et 2015.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 19
Les caractéristiques des patients débutant un traitement AMM des problèmes d’alcool et du
Baclofène « hors neurologie » sont présentées dans les tableaux 5 et 6. Dans l’ensemble, les patients
débutant un des traitements AMM sont similaires pour les caractéristiques étudiées, et se
différencient assez nettement de ceux débutant le Baclofène « hors neurologie » : ces derniers étant
plus fréquemment de sexe féminin (50% vs 30%), plus âgés (avec une proportion beaucoup plus
élevée de sujets très âgés : 13% de patients de plus de 70 ans contre 3%), plus favorisés (11% contre
16% à la CMUc, 34% vs 31% dans les deux quintiles des communes les plus favorisées). Les
traitements des patients sous Baclofène « hors neurologie » ont été moins souvent instaurés par des
médecins salariés (13% vs 25%), et plus souvent par des généralistes (76% vs 68%) ainsi que par des
rhumatologues et d’autres spécialistes libéraux (4% vs 1%). Enfin si les charges de morbidités et de
pathologies associées sont assez proches quantitativement, elles sont différentes qualitativement avec
moins de pathologies hépatiques modérées ou sévères (3% vs 7%), moins d’hospitalisations
mentionnant des pathologies liées à l’alcool (9% vs 26%), moins de co-prescriptions d’anxiolytiques
(33% vs 66%), d’antidépresseurs (27% vs 36%), d’hypnotiques (16% vs 23%), mais plus de démence
(2% vs 0%) et de pathologies malignes (6% vs 4%) chez les patients sous Baclofène « hors
neurologie ».
Au total, les patients ayant reçu du Baclofène « hors neurologie » sont différents de ceux ayant
reçu un traitement AMM des problèmes d’alcool. Les différences témoignent vraisemblablement
de problèmes d’alcool différents et de filières de soins différentes (moins hospitalières), ceux d’une
population plus féminine et moins défavorisée, mais aussi d’une hétérogénéité plus importante de
la population ayant reçu le Baclofène, comportant des patients âgés ou très âgés, en rapport avec
de probables utilisations « hors neurologie » et « hors alcool » significatives en rhumatologie ou
pour la démence.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 20
N % N % N % N % N % N % N %
Effectifs patients incidents 213 315 418 683 258 712 91 094 25 620 24 615 18 642
Age (Médiane et IQR) 50 (40-61) 47 (38-55) 47 (39-56) 46 (38-55) 48 (39-57) 46 (38-55) 45 (37-53)
Classes d’âge
< 30 ans 17 177 8,1% 31 900 7,6% 18 414 7,1% 8 315 9,1% 1 590 6,2% 1 938 7,9% 1 643 8,8%
30 – 40 ans 35 318 16,6% 85 314 20,4% 51 694 20,0% 19 264 21,1% 4 919 19,2% 5 118 20,8% 4 319 23,2%
40 – 50 ans 52 030 24,4% 128 962 30,8% 79 933 30,9% 27 611 30,3% 7 537 29,4% 7 773 31,6% 6 108 32,8%
50 – 60 ans 49 080 23,0% 106 745 25,5% 66 874 25,8% 22 462 24,7% 6 854 26,8% 6 069 24,7% 4 486 24,1%
60 – 70 ans 31 776 14,9% 50 977 12,2% 32 342 12,5% 10 410 11,4% 3 722 14,5% 2 811 11,4% 1 692 9,1%
70 – 80 ans 16 374 7,7% 12 394 3,0% 7 927 3,1% 2 521 2,8% 846 3,3% 756 3,1% 344 1,8%
80 – 90 ans 9 461 4,4% 2 280 0,5% 1 460 0,6% 489 0,5% 139 0,5% 145 0,6% 47 0,3%
> 90 ans 2 099 1,0% 111 0,0% 68 0,0% 22 0,0% 13 0,1% 5 0,0% 3 0,0%
Genre : Homme 107 737 50,5% 293 958 70,2% 186 110 71,9% 60 169 66,1% 17 416 68,0% 16 526 67,1% 13 737 73,7%
CMUc (N,% parmi <60 ans) 23 283 10,9% 67 339 16,1% 43 437 16,8% 12 722 14,0% 3 426 13,4% 4 076 16,6% 3 678 19,7%
Indice de défavorisation
1 (moins défavorisé) 34 225 16,0% 58 640 14,0% 33 397 12,9% 14 659 16,1% 4 408 17,2% 3 746 15,2% 2 430 13,0%
2 38 129 17,9% 73 167 17,5% 43 737 16,9% 16 761 18,4% 5 057 19,7% 4 476 18,2% 3 136 16,8%
3 41 947 19,7% 82 562 19,7% 50 628 19,6% 18 207 20,0% 5 487 21,4% 4 917 20,0% 3 323 17,8%
4 43 163 20,2% 88 780 21,2% 55 601 21,5% 19 144 21,0% 5 262 20,5% 5 196 21,1% 3 577 19,2%
5 (plus défavorisé) 48 693 22,8% 103 313 24,7% 67 541 26,1% 20 741 22,8% 5 010 19,6% 5 395 21,9% 4 626 24,8%
DOM (indice non dispo.) 7 158 3,4% 12 221 2,9% 7 808 3,0% 1 582 1,7% 396 1,5% 885 3,6% 1 550 8,3%
IQR : Intervalle interquartile
Tableau 5. Caractéristiques sociodémographiques des patients à l’instauration d’un traitement AMM des problèmes d’alcool, ou de Baclofène
« hors neurologie »
Tous trait. Acamprosate Naltrexone Nalmefene Disulfiram Multiple
Baclofène
« hors neuro. »
Traitements AMM des problèmes d’alcool
N % N % N % N % N % N % N %
Effectifs patients incidents 213 315 418 683 258 712 91 094 25 620 24 615 18 642
Patients selon la spécialité du médecin initiant le Baclofène
Médecin généraliste 162 837 76,3% 284 478 67,9% 183 475 70,9% 55 973 61,4% 14 319 55,9% 19 251 78,2% 11 460 61,5%
Médecin salarié 28 363 13,3% 102 826 24,6% 62 177 24,0% 24 354 26,7% 7 487 29,2% 3 107 12,6% 5 701 30,6%
Neurologue 3 558 1,7% 201 0,0% 126 0,0% 48 0,1% 14 0,1% 5 0,0% 8 0,0%
Psychiatre 8 871 4,2% 24 184 5,8% 8 645 3,3% 9 150 10,0% 3 439 13,4% 1 917 7,8% 1 033 5,5%
Rhumatologue 2 913 1,4% 104 0,0% 66 0,0% 26 0,0% 1 0,0% 9 0,0% 2 0,0%
Gastroentérologue et hépatologue 1 514 0,7% 2 994 0,7% 2 030 0,8% 643 0,7% 103 0,4% 86 0,3% 132 0,7%
Autre spécialiste 5 259 2,5% 3 896 0,9% 2 193 0,8% 900 1,0% 257 1,0% 240 1,0% 306 1,6%
Comorbidités liées aux addictions dans les 3 années précédant l’initiation
Hospit. faisant mention d’un prob. avec l’alcool 19 268 9,0% 110 248 26,3% 73 596 28,4% 20 275 22,3% 5 481 21,4% 5 244 21,3% 5 652 30,3%
Comorbidités graves liées à l’alcool 3 796 1,8% 22 401 5,4% 16 359 6,3% 3 381 3,7% 859 3,4% 726 2,9% 1 076 5,8%
Consommation d’opiacés 8 147 3,8% 16 522 3,9% 12 109 4,7% 2 269 2,5% 477 1,9% 1 103 4,5% 564 3,0%
Traitements psychiatriques dans l’année précédant et jusqu’à 2 mois après l’initiation
Psycholeptique 17 452 8,2% 49 275 11,8% 27 493 10,6% 12 845 14,1% 3 487 13,6% 3 201 13,0% 2 249 12,1%
Anxiolytique 70 002 32,8% 274 329 65,5% 175 751 67,9% 57 873 63,5% 13 437 52,4% 15 324 62,3% 11 944 64,1%
Antidepresseur 57 002 26,7% 152 244 36,4% 88 025 34,0% 38 103 41,8% 10 195 39,8% 9 645 39,2% 6 276 33,7%
Hypnotique 34 495 16,2% 94 439 22,6% 57 606 22,3% 21 450 23,5% 5 254 20,5% 6 074 24,7% 4 055 21,8%
Comorbidités dans l’année précédant l’initiation (indice de Charlson)
Comorbidité par comorbidité (Score de Charlson*)
Infarctus du myocarde (0) 5 696 2,7% 8 989 2,1% 5 778 2,2% 1 855 2,0% 656 2,6% 433 1,8% 267 1,4%
Insuffisance cardiaque (2) 1 975 0,9% 3 060 0,7% 2 069 0,8% 596 0,7% 180 0,7% 125 0,5% 90 0,5%
Artériopathie (1) 4 555 2,1% 8 923 2,1% 5 806 2,2% 1 750 1,9% 619 2,4% 446 1,8% 302 1,6%
Accident vasculaire cérébral (1) 1 440 0,7% 1 609 0,4% 1 043 0,4% 339 0,4% 94 0,4% 74 0,3% 59 0,3%
Démence (2) 4 791 2,2% 1 245 0,3% 835 0,3% 240 0,3% 62 0,2% 64 0,3% 44 0,2%
BPCO (1) 24 133 11,3% 42 421 10,1% 26 515 10,2% 8 940 9,8% 2 777 10,8% 2 540 10,3% 1 649 8,8%
Connectivite (0) 2 316 1,1% 1 679 0,4% 1 014 0,4% 400 0,4% 109 0,4% 100 0,4% 56 0,3%
Ulcère peptique (0) 656 0,3% 2 015 0,5% 1 451 0,6% 353 0,4% 66 0,3% 70 0,3% 75 0,4%
Pathologie hépatique modérée (2) 5 976 2,8% 24 843 5,9% 18 006 7,0% 3 866 4,2% 979 3,8% 872 3,5% 1 120 6,0%
Pathologie hépathique sévère (3) 782 0,4% 4 886 1,2% 3 804 1,5% 695 0,8% 134 0,5% 106 0,4% 147 0,8%
Diabète sans complication (0) 14 640 6,9% 21 087 5,0% 13 466 5,2% 4 320 4,7% 1 479 5,8% 1 075 4,4% 747 4,0%
Diabète avec complicaton (0) 700 0,3% 953 0,2% 612 0,2% 223 0,2% 54 0,2% 42 0,2% 22 0,1%
Pathologie rénale (1) 1 280 0,6% 1 312 0,3% 782 0,3% 331 0,4% 83 0,3% 60 0,2% 56 0,3%
Pathologie maligne sauf peau (2) 11 368 5,3% 15 315 3,7% 9 658 3,7% 3 259 3,6% 1 060 4,1% 818 3,3% 520 2,8%
Pathologie métastatique (11) 1 370 0,6% 827 0,2% 533 0,2% 212 0,2% 32 0,1% 33 0,1% 17 0,1%
VIH (1) 1 038 0,5% 1 892 0,5% 1 090 0,4% 452 0,5% 168 0,7% 107 0,4% 75 0,4%
Comorbidités selon le score de Charlson cumulé
0 (aucune pathologie) 151 810 71,2% 314 257 75,1% 191 233 73,9% 70 176 77,0% 19 189 74,9% 19 110 77,6% 14 549 78,0%
0 (pathologies de score 0) 12 823 6,0% 18 232 4,4% 11 457 4,4% 3 833 4,2% 1 293 5,0% 998 4,1% 651 3,5%
1 23 453 11,0% 40 746 9,7% 25 000 9,7% 8 851 9,7% 2 762 10,8% 2 522 10,2% 1 611 8,6%
>1 25 229 11,8% 45 448 10,9% 31 022 12,0% 8 234 9,0% 2 376 9,3% 1 985 8,1% 1 831 9,8%
* Augmentation du risque de décès à 1 an du à une ou plusieurs pathologies données
Tableau 6. Caractéristiques médicales des patients à l’instauration d’un traitement AMM des problèmes d’alcool ou de Baclofène « hors neurologie »
Baclofène
« hors neuro. »
Traitements AMM des problèmes d’alcool
Tous trait. Acamprosate Naltrexone Nalmefene Disulfiram Multiple
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 21
Instaurations entre 2009 et 2015 de traitements par Baclofène « hors neurologie »
selon la dose atteinte en fin de traitement, et comparaison au Baclofène
« neurologie » et aux traitements AMM des problèmes d’alcool
Quelle que soit l’utilisation, il est préconisé de débuter le traitement par Baclofène à faible dose et de
l’augmenter très progressivement jusqu’à l’obtention d’une réponse clinique sans dépasser 30 à 75
mg/j pour l’indication neurologique (AMM), et 180 à 300 mg/j pour le traitement des problèmes
d’alcool (RTU). Bien connus dans l’utilisation neurologique, à dose faible ou modérée, les effets
indésirables du Baclofène le sont bien moins à fortes doses.
Les patients ayant débuté un traitement de Baclofène « hors neurologie », et ayant eu au moins deux
délivrances consécutivesi (pour permettre le calcul de la dose), ont été dénombrés et comparés entre
eux selon leur dose atteinte en fin de traitementi (c’est-à-dire à la première interruption de traitement),
puis comparés aux patients traités par Baclofène dans l’utilisation « neurologique » et par les
traitements AMM des problèmes d’alcool (tableaux 7, 8 et 9 et figure 9). Les patients traités par
Baclofène « hors neurologie » atteignant en fin de traitement des doses quotidiennes élevées sont
minoritaires, mais ont doublé entre 2009 et 2015ii (environ 11% des patients avaient une dose
quotidienne supérieure à 75 mg/j en 2009, contre près de 20% en 2015), et même triplé entre 2009 et
2015 si l’on tient compte des patients n’ayant qu’une seule délivrance et dont la dose n’a pu être
calculée (3% en 2009, contre 9% en 2015). Parmi eux, 2 366 patients soit 3,3% des patients débutant
un traitement de Baclofène « hors neurologie » ont reçu de fortes doses : 1 431 ont reçu une dose
entre 180 et 300 mg/j et 935 une dose supérieure à 300 mg/j.
Figure 9. Effectifs et proportions de patients débutant un traitement par Baclofène « hors
neurologie » selon la dose quotidienne atteinte en fin de traitement, par année d’instauration.
i Détails dans la Deuxième partie, Méthodologie.
ii La figure 9 ne présente pas l’année 2015 ; année où les patients n’ont pas eu une durée de suivi possible aussi longue
que les années antérieures (1 an au maximum). Les effectifs et pourcentages du texte tiennent compte de ce suivi tronqué.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 22
Dans l’ensemble, les caractéristiques des patients débutant un traitement de Baclofène « hors
neurologie » diffèrent fortement selon la dose quotidienne atteinte en fin de traitement, et se
rapprochent de celles des patients ayant un traitement AMM des problèmes d’alcool avec
l’augmentation de la dose : l’âge médian à l’instauration diminue de 54 à 45 ans pour les patients
traités par Baclofène « hors neurologie » atteignant respectivement 30 et 180 mg/j (vs 47 ans chez
ceux traités par une molécule ayant l’AMM), la proportion des patients de plus de 80 ans diminue
également (8,7% à 2,4% pour les doses atteignant respectivement 30 et 180 mg/j, vs 0,5% chez ceux
traités par une molécule ayant l’AMM), ainsi que celles des femmes (51% à 36% pour les doses
atteignant respectivement 30 et 180 mg/j, vs 30% chez ceux traités par une molécule ayant l’AMM),
la proportion des patients sous anxiolytiques augmente (37% à 53% pour les doses atteignant
respectivement 30 et 180 mg/j, vs 66% chez ceux traités par une molécule ayant l’AMM), comme
celle des patients atteints de pathologies hépatiques (3,3% à 6,2% pour les doses atteignant
respectivement 30 et 180 mg/j, vs 7,1% chez ceux traités par une molécule ayant l’AMM). On
observe une dynamique inverse de la proportion des instaurations par des médecins généralistes (72%
à 55% pour les doses atteignant respectivement 30 et 180 mg/j, vs 68% chez ceux traités par une
molécule ayant l’AMM), une proportion de patients favorisés plus importante (16% à 24% pour les
doses atteignant respectivement 30 et 180 mg/j, vs 14% chez ceux traités par une molécule ayant
l’AMM, dans le 1er quintile des communes les plus favorisées), comme la proportion d’instaurations
par des psychiatres (4% à 14% pour les doses atteignant respectivement 30 et 180 mg/j, vs 6% chez
ceux traités par une molécule ayant l’AMM). Les patients traités par Baclofène « hors neurologie »
atteignant une très forte dose en fin de traitement (supérieure à 300 mg/j), au nombre de 935 dans la
période considérée, ont des caractéristiques assez proches de celles des patients atteignant plus de
180 mg/j.
Au total, les patients traités par Baclofène « hors neurologie » ressemblent aux patients traités
pour un problème d’alcool par une molécule autorisée, dès que la dose quotidienne atteint 75 mg/j,
en étant cependant plus favorisés et en ayant plus souvent un traitement instauré par un
psychiatre. Les patients traités avec des doses plus faibles, qui représentent la grande majorité, ont
des caractéristiques intermédiaires entre les patients ayant reçu le Baclofène dans une utilisation
« neurologique » et les patients traités pour des problèmes d’alcool avec une molécule autorisée,
montrant à nouveau l’hétérogénéité de cette population tant sur le plan médical que
sociodémographique.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 23
N % N % N % N % N % N % N %
Effectifs patients incidents (N) 64 475 418 683 69 929 33 121 24 443 9 999 2 366
Age (Médiane et IQR) 58 (46-72) 47 (38-55) 51 (41-62) 54 (44-65) 50 (41-60) 46 (38-55) 45 (37-55)
Classes d’âge (N,%)
< 30 ans 3 845 6,0% 31 900 7,6% 3 655 5,2% 1 469 4,4% 1 307 5,3% 701 7,0% 178 7,5%
30 – 40 ans 6 176 9,6% 85 314 20,4% 10 739 15,4% 4 051 12,2% 3 923 16,0% 2 177 21,8% 588 24,9%
40 – 50 ans 10 827 16,8% 128 962 30,8% 17 974 25,7% 7 454 22,5% 6 676 27,3% 3 112 31,1% 732 30,9%
50 – 60 ans 12 902 20,0% 106 745 25,5% 17 057 24,4% 8 032 24,3% 6 179 25,3% 2 345 23,5% 501 21,2%
60 – 70 ans 12 015 18,6% 50 977 12,2% 11 044 15,8% 5 799 17,5% 3 814 15,6% 1 184 11,8% 247 10,4%
70 – 80 ans 9 384 14,6% 12 394 3,0% 5 327 7,6% 3 426 10,3% 1 536 6,3% 301 3,0% 64 2,7%
80 – 90 ans 7 703 11,9% 2 280 0,5% 3 274 4,7% 2 290 6,9% 802 3,3% 144 1,4% 38 1,6%
> 90 ans 1 623 2,5% 111 0,0% 859 1,2% 600 1,8% 206 0,8% 35 0,4% 18 0,8%
Genre : Homme (N,%) 31 892 49,5% 293 958 70,2% 38 487 55,0% 16 104 48,6% 14 433 59,0% 6 429 64,3% 1 521 64,3%
CMUc (N,% parmi <60 ans) 3 186 4,9% 67 339 16,1% 7 475 10,7% 2 952 14,1% 2 873 11,8% 1 299 13,0% 351 14,8%
Indice de défavorisation, en quintile (N,%)
1 (moins défavorisé) 10 204 15,8% 58 640 14,0% 12 510 17,9% 5 255 15,9% 4 565 18,7% 2 133 21,3% 557 23,5%
2 11 921 18,5% 73 167 17,5% 13 178 18,8% 5 900 17,8% 4 683 19,2% 2 055 20,6% 540 22,8%
3 13 007 20,2% 82 562 19,7% 14 134 20,2% 6 712 20,3% 4 919 20,1% 2 018 20,2% 485 20,5%
4 13 126 20,4% 88 780 21,2% 14 325 20,5% 6 947 21,0% 4 977 20,4% 1 994 19,9% 407 17,2%
5 (plus défavorisé) 14 005 21,7% 103 313 24,7% 14 341 20,5% 7 510 22,7% 4 816 19,7% 1 667 16,7% 348 14,7%
DOM (indice non dispo.) 2 212 3,4% 12 221 2,9% 1 441 2,1% 797 2,4% 483 2,0% 132 1,3% 29 1,2%
30 à 75 75 à 180 >= 180
* Patients ayant eu une 2
nde
délivrance dans les 60 jours suivant l’instauration
IQR : Intervalle interquartile
Tableau 7. Caractéristiques sociodémographiques des patients à l’instauration du traitement AMM des problèmes d’alcool, de Baclofène
« hors neurologie »* selon la dose quotidienne atteinte en fin de traitement, ou de Baclofène « neurologie »
Baclofène
« neuro. »
Tous trait.
alcool AMM
Baclofène « hors neurologie » selon la dose en mg/j en fin de traitement
Toutes doses < 30
N % N % N % N % N % N % N %
Effectifs patients incidents 64 475 418 683 69 929 33 121 24 443 9 999 2 366
Patients selon la spécialité du médecin initiant le Baclofène
Médecin généraliste 32 139 49,8% 284 478 67,9% 47 134 67,4% 23 975 72,4% 16 152 66,1% 5 710 57,1% 1 297 54,8%
Médecin salarié 25 243 39,2% 102 826 24,6% 13 402 19,2% 5 269 15,9% 4 856 19,9% 2 619 26,2% 658 27,8%
Neurologue 5 041 7,8% 201 0,0% 1 542 2,2% 987 3,0% 464 1,9% 82 0,8% 9 0,4%
Psychiatre 387 0,6% 24 184 5,8% 5 115 7,3% 1 326 4,0% 2 145 8,8% 1 309 13,1% 335 14,2%
Rhumatologue 244 0,4% 104 0,0% 663 0,9% 528 1,6% 119 0,5% 14 0,1% 2 0,1%
Gastroentérologue et hépatologue 90 0,1% 2 994 0,7% 492 0,7% 237 0,7% 177 0,7% 64 0,6% 14 0,6%
Autre spécialiste 1 331 2,1% 3 896 0,9% 1 581 2,3% 799 2,4% 530 2,2% 201 2,0% 51 2,2%
Comorbidités liées aux addictions dans les 3 années précédant l’initiation
Hospit. faisant mention d’un prob. avec l’alcool 4 562 7,1% 110 248 26,3% 9 972 14,3% 2 946 8,9% 4 236 17,3% 2 242 22,4% 548 23,2%
Comorbidités graves liées à l’alcool 1 295 2,0% 22 401 5,4% 1 895 2,7% 633 1,9% 787 3,2% 372 3,7% 103 4,4%
Consommation d’opiacés 508 0,8% 16 522 3,9% 4 060 5,8% 1 022 3,1% 1 695 6,9% 1 100 11,0% 243 10,3%
Traitements psychiatriques dans l’année précédant et jusqu’à 2 mois après l’initiation
Psycholeptique 4 752 7,4% 49 275 11,8% 8 688 12,4% 2 983 9,0% 3 428 14,0% 1 807 18,1% 470 19,9%
Anxiolytique 19 540 30,3% 274 329 65,5% 30 949 44,3% 12 392 37,4% 12 018 49,2% 5 298 53,0% 1 241 52,5%
Antidepresseur 25 515 39,6% 152 244 36,4% 26 433 37,8% 11 199 33,8% 9 889 40,5% 4 334 43,3% 1 011 42,7%
Hypnotique 12 194 18,9% 94 439 22,6% 15 136 21,6% 6 281 19,0% 5 706 23,3% 2 547 25,5% 602 25,4%
Comorbidités dans l’année précédant l’initiation (indice de Charlson)
Comorbidité par comorbidité (Score de Charlson**)
Infarctus du myocarde (0) 3 269 5,1% 8 989 2,1% 1 992 2,8% 1 073 3,2% 651 2,7% 222 2,2% 46 1,9%
Insuffisance cardiaque (2) 2 025 3,1% 3 060 0,7% 649 0,9% 386 1,2% 202 0,8% 52 0,5% 9 0,4%
Artériopathie (1) 3 390 5,3% 8 923 2,1% 1 713 2,4% 843 2,5% 616 2,5% 214 2,1% 40 1,7%
Accident vasculaire cérébral (1) 18 920 29,3% 1 609 0,4% 556 0,8% 305 0,9% 183 0,7% 55 0,6% 13 0,5%
Démence (2) 6 223 9,7% 1 245 0,3% 2 458 3,5% 1 559 4,7% 725 3,0% 133 1,3% 41 1,7%
BPCO (1) 7 062 11,0% 42 421 10,1% 8 307 11,9% 4 161 12,6% 2 811 11,5% 1 092 10,9% 243 10,3%
Connectivite (0) 937 1,5% 1 679 0,4% 733 1,0% 440 1,3% 228 0,9% 54 0,5% 11 0,5%
Ulcère peptique (0) 345 0,5% 2 015 0,5% 231 0,3% 107 0,3% 89 0,4% 28 0,3% 7 0,3%
Pathologie hépatique modérée (2) 1 413 2,2% 24 843 5,9% 2 821 4,0% 936 2,8% 1 166 4,8% 583 5,8% 136 5,7%
Pathologie hépathique sévère (3) 274 0,4% 4 886 1,2% 353 0,5% 153 0,5% 131 0,5% 57 0,6% 12 0,5%
Diabète sans complication (0) 7 166 11,1% 21 087 5,0% 5 147 7,4% 2 847 8,6% 1 685 6,9% 518 5,2% 97 4,1%
Diabète avec complicaton (0) 2 246 3,5% 953 0,2% 214 0,3% 116 0,4% 65 0,3% 27 0,3% 6 0,3%
Pathologie rénale (1) 1 311 2,0% 1 312 0,3% 335 0,5% 203 0,6% 94 0,4% 35 0,4% 3 0,1%
Pathologie maligne sauf peau (2) 5 387 8,4% 15 315 3,7% 3 710 5,3% 2 025 6,1% 1 254 5,1% 359 3,6% 72 3,0%
Pathologie métastatique (11) 911 1,4% 827 0,2% 285 0,4% 176 0,5% 88 0,4% 17 0,2% 4 0,2%
VIH (1) 302 0,5% 1 892 0,5% 442 0,6% 153 0,5% 185 0,8% 83 0,8% 21 0,9%
Comorbidités selon le score de Charlson cumulé
0 (aucune pathologie) 17 010 26,4% 314 257 75,1% 47 577 68,0% 21 637 65,3% 16 852 68,9% 7 304 73,0% 1 784 75,4%
0 (pathologies de score 0) 1 863 2,9% 18 232 4,4% 4 449 6,4% 2 469 7,5% 1 428 5,8% 464 4,6% 88 3,7%
1 7 302 11,3% 40 746 9,7% 8 093 11,6% 4 032 12,2% 2 752 11,3% 1 073 10,7% 236 10,0%
>1 38 300 59,4% 45 448 10,9% 9 810 14,0% 4 983 15,0% 3 411 14,0% 1 158 11,6% 258 10,9%
< 30 30 à 75 75 à 180 >= 180
* Patients ayant eu une 2nde délivrance dans les 60 jours suivant l’instauration. ** Augmentation du risque de décès à 1 an du à une ou plusieurs pathologies données
Tableau 8. Caractéristiques médicales des patients à l’instauration du traitement AMM des problèmes d’alcool, de Baclofène « hors neurologie »* selon
la dose quotidienne atteinte en fin de traitement, ou de Baclofène « neurologie »
Baclofène
neurologie
Tous trait. acool
AMM
Baclofène « hors neuro. » selon la dose en mg/j en fin de traitement
Toutes doses
Méd. IQR Méd. IQR Méd. IQR Méd. IQR Méd. IQR Méd. IQR
Dose en début de traitement 24 16 – 39 29 17 – 45 18 12 – 25 38 29 – 50 60 36 – 90 61 36 – 143
Dose en fin de traitement 28 17 – 43 31 18 – 58 17 11 – 22 43 35 – 56 100 86 – 126 250 200 – 358
Dose max. sur l’ensemble du traitement 38 23 – 69 41 22 – 82 21 14 – 29 52 39 – 71 123 94 – 167 300 225 – 500
IQR : Intervalle interquartile
75 à 180 >= 180
Tableau 9. Description des doses quotidiennes de Baclofène selon l’utilisation « neurologie » ou « hors neurologie » et selon la
dose atteinte en fin de traitement
Baclofène
« neuro. »
Baclofène « hors neuro. » selon la dose en mg/j en fin de traitement
Toutes doses < 30 30 à 75
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 24
Deuxième partie. Persistance du traitement par Baclofène en vie réelle
dans ses différentes utilisations, et de manière comparative avec les
traitements des problèmes d’alcool ayant obtenu l’AMM
La persistance d’un traitement est un indicateur particulièrement pertinent, reflétant l’intérêt du
patient pour le traitement en intégrant les dimensions d’efficacité (un traitement perçu comme
inefficace ne sera pas poursuivi) et de tolérance (un traitement mal toléré sera moins souvent
poursuivi)i. Il s’apparente aux critères de jugement globaux ordinairement retenus dans les essais
analysés « en intention de traiter » ou utilisés dans les essais pragmatiquesii.
La persistance du traitement (dans le cas présent, des délivrances) du Baclofène dans les utilisations
« neurologique » et « hors neurologie » a été comparée avec celles des traitements AMM des
problèmes d’alcool.
Méthodologie
Pour cette analyse de la persistance des traitements, ont été définis :
– Exposition : un patient est exposé à un traitement jusqu’à 60 jours après toute délivrance.
– Interruption de traitement : un traitement s’interrompt si le patient n’est plus exposé ou si
durant l’exposition le patient a une hospitalisation, décède, a une délivrance d’un autre
traitement de l’alcool.
– Interruption de suivi : le suivi s’interrompt si le patient change de régime d’assurance
maladie, atteint 1 an de traitement continu ou la fin de l’étude (31/12/2015).
– Nombre de délivrances : Nombre de délivrances à des jours distincts comprenant la
délivrance index et toutes celles de l’année suivant cette délivrance index, avec ou sans
interruption de traitement. Le calcul du nombre de délivrance a été réalisé chez les patients
ayant le suivi suffisant (un an).
– Persistance du traitement: avoir eu une délivrance entre 4 et 6 mois (persistance à 6 mois)
ou entre 10 mois et 1 an (persistance à 1 an) après le début du traitement. Pour les patients
ayant une interruption de traitement avant 6 mois ou 1 an, et pour ceux n’en ayant pas, on a
utilisé les termes de persistance du traitement avec interruption ou sans interruption. Le
calcul de la persistance a été réalisé chez les patients ayant le suivi suffisant (6 mois ou 1 an).
i Osterberg & Blaschke, N Engl J Med-2005 ; Ho et al, Circulation-2009 ; Schneeweiss et al, Clin Pharmacol Ther-2011
ii Schwartz Lellouch, Journal of Chronic diseases -1967
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 25
– Hospitalisation ou décès : avoir eu une hospitalisation non programméei ou être décédé dans
les 30 jours suivant le début du traitement, ou dans l’année suivant le début du
traitement. Une hospitalisation suivie d’un décès dans les 30 jours a été considérée comme
un décès à la date de l’hospitalisation.
Persistance des traitements instaurés
La persistance des traitements instaurés est présentée dans les tableaux 10 et 11. Dans l’utilisation
« hors neurologie », 55% des patients n’ont eu qu’une délivrance de Baclofène : cette proportion
d’arrêts immédiats est plus élevée que dans l’utilisation « neurologique » (38%), mais aussi que pour
les traitements AMM des problèmes d’alcool (48%). Parmi les arrêts immédiats, les décès dans les 30
jours après la première délivrance représentent 0,51% (897 / 175 480 ; taux brut) des patients pour le
Baclofène « hors neurologie » contre 0,18% (677 / 367 631 ; taux brut) des patients débutant un
traitement AMM des problèmes d’alcool, alors qu’une hospitalisation dans les 30 jours suivant la
première délivrance était enregistrée chez 3,7% des patients pour le Baclofène « hors neurologie »
contre 5,1% des patients débutant un traitement AMM des problèmes d’alcool.
A six mois, les taux de persistance sans et avec interruption ont été respectivement de 10% et 19%
pour le Baclofène « hors neurologie », 22% et 43% des patients dans l’utilisation « neurologique », et
9% et 19% pour les traitements AMM des problèmes d’alcool (9% et 21% pour l’Acamprosate, 9%
et 18% pour la Naltrexone, 10% et 19% pour le Nalméfène). A un an, les taux de persistance sans et
avec interruption ont été respectivement de 4% et 13% pour le Baclofène « hors neurologie », de
11% et 35% dans l’utilisation « neurologique », et de 2% et 11% pour les traitements AMM des
problèmes d’alcool (à noter que pour ces derniers, selon la molécule, la durée de traitement
préconisée n’est pas nécessairement 1 an).
Au total, plus de la moitié des patients débutant le Baclofène dans l’utilisation « hors neurologie »
n’ont pas eu de seconde délivrance. Les taux de persistance à 6 mois pour cette utilisation, avec ou
sans interruption, sont environ deux fois plus faibles que dans l’utilisation neurologique et se
retrouvent à un niveau similaire aux taux enregistrés avec les autres traitements des problèmes
d’alcool avec AMM.
i Hospitalisation d’au moins une nuit, ou hospitalisation dont la sortie n’était pas le domicile, ou hospitalisation dont
l’entrée n’était pas le domicile sauf si le patient passait auparavant par les urgences, non en lien avec la grossesse.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 26
N % N %
Effectifs patients incidents 2009-2014 55 824 175 480
Nombre de délivrances durant l’année suivant l’instauration, avec ou sans interrupt. de trait.
1 délivrance 21 386 38,3% 95 572 54,5%
2 délivrances 7 399 13,3% 25 469 14,5%
3 délivrances 4 442 8,0% 12 630 7,2%
4 à 6 délivrances 7 319 13,1% 17 369 9,9%
plus de 6 délivrances 15 278 27,4% 24 440 13,9%
Durée en jours entre la 1ère et la 2nde délivrance* 30 (21-46) 30 (21-55)
Patients sous traitement à 6 mois
Avec ou sans interruption de traitement 23 701 42,5% 34 127 19,4%
Sans interruption de traitement 12 389 22,2% 17 354 9,9%
Patients sous traitement à 1 an
Avec ou sans interruption de traitement 19 469 34,9% 23 004 13,1%
Sans interruption de traitement 6 368 11,4% 6 686 3,8%
Décès après l’instauration du Baclofène
Dans les 30 jours 1 118 2,0% 897 0,51%
Dans l’année, sous expo. et sans interrupt. du trait. 2 535 4,5% 2 067 1,2%
Dans l’année 6 014 10,8% 5 120 2,9%
Hospitalisation après l’instauration du Baclofène
Dans les 30 jours 4 465 8,0% 6 503 3,7%
Dans l’année, sous expo. et sans interrupt. du trait. 12 412 22,2% 15 839 9,0%
Dans l’année 20 688 37,1% 37 968 21,6%
Tableau 10. Caractéristiques de la persistance des patients jusqu’à 1 an après l’instauration du
Baclofène, selon l’utilisation du traitement
* Parmi les patients ayant au moins 2 délivrances
Neurologie Hors neurologie
N % N % N % N % N % N % N %
Effectifs patients incidents 2009-2014 175 480 367 631 239 039 84 061 4 754 22 714 17 063
Nombre de délivrances durant l’année suivant l’instauration
1 délivrance 95 572 54,5% 177 423 48,3% 109 989 46,0% 42 288 50,3% 2 433 51,2% 13 191 58,1% 9 522 55,8%
2 délivrances 25 469 14,5% 63 067 17,2% 42 223 17,7% 13 571 16,1% 747 15,7% 3 654 16,1% 2 872 16,8%
3 délivrances 12 630 7,2% 36 151 9,8% 24 023 10,0% 8 310 9,9% 392 8,2% 1 872 8,2% 1 554 9,1%
4 à 6 délivrances 17 369 9,9% 47 810 13,0% 32 769 13,7% 10 380 12,3% 567 11,9% 2 261 10,0% 1 833 10,7%
plus de 6 délivrances 24 440 13,9% 43 180 11,7% 30 035 12,6% 9 512 11,3% 615 12,9% 1 736 7,6% 1 282 7,5%
Durée en jours entre la 1ère et la 2nde délivrance* (Médiane, IQR) 30 (21-55) 30 (23-48) 31 (22-49) 29 (24-44) 29 (20-47) 33 (23-51) 29 (22-38)
Patients sous traitement à 6 mois
Avec ou sans interruption de traitement 34 127 19,4% 70 705 19,2% 49 092 20,5% 15 190 18,1% 907 19,1% 3 176 14,0% 2 340 13,7%
Sans interruption de traitement 17 354 9,9% 32 221 8,8% 21 927 9,2% 7 738 9,2% 482 10,1% 1 296 5,7% 778 4,6%
Patients sous traitement à 1 an
Avec ou sans interruption de traitement 23 004 13,1% 41 090 11,2% 28 926 12,1% 8 635 10,3% 537 11,3% 1 875 8,3% 1 117 6,5%
Sans interruption de traitement 6 686 3,8% 8 811 2,4% 5 920 2,5% 2 310 2,7% 160 3,4% 275 1,2% 146 0,9%
Décès après l’instauration du Baclofène
Dans les 30 jours 897 0,51% 677 0,18% 481 0,20% 126 0,15% 10 0,21% 35 0,15% 25 0,15%
Dans l’année, sous expo. et sans interrupt. du trait. 2 067 1,2% 1 565 0,43% 1 109 0,46% 305 0,36% 22 0,46% 86 0,38% 43 0,25%
Dans l’année 5 120 2,9% 6 364 1,7% 4 526 1,9% 1 213 1,4% 64 1,3% 347 1,5% 214 1,3%
Hospitalisation après l’instauration du Baclofène
Dans les 30 jours 6 503 3,7% 18 865 5,1% 13 402 5,6% 3 404 4,0% 184 3,9% 1 020 4,5% 855 5,0%
Dans l’année, sous expo. et sans interrupt. du trait. 15 839 9,0% 40 994 11,2% 29 212 12,2% 7 670 9,1% 427 9,0% 2 147 9,5% 1 538 9,0%
Dans l’année 37 968 21,6% 100 496 27,3% 68 543 28,7% 20 388 24,3% 1 152 24,2% 5 753 25,3% 4 660 27,3%
* Parmi les patients ayant au moins 2 délivrances consécutives
Tableau 11. Caractéristiques de la persistance des patients jusqu’à 1 an après l’instauration du traitement, Baclofène « hors neurologie » ou traitements AMM des problèmes d’alcool
Baclofène
« hors neuro. »
Traitements AMM des problèmes d’alcool
Tous trait. Acamprosate Naltrexone Nalmefene Disulfiram Multiple
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 27
Troisième partie. Sécurité du Baclofène en comparaison avec les
traitements des problèmes d’alcool ayant obtenu l’AMM
La sécurité du Baclofène dans les utilisations « hors neurologie » a été évaluée et comparée avec
celles des principaux autres traitements des problèmes d’alcool avec AMM (Acamprosate,
Naltrexone et Nalméfène). Pour évaluer l’effet des doses reçues de Baclofène, qui peuvent être très
variables d’un patient à l’autre, l’étude a été restreinte aux patients « persistants » ayant au moins
deux délivrances du traitement (Baclofène ou autres traitements des problèmes d’alcool avec AMM).
Il est à noter que l’Acamprosate, la Naltrexone et le Nalméfène sont indiqués à dose fixe.
Pour cette étude, la population a été restreinte aux patients de moins de 70 ans, sans comorbidité
majeure (laissant supposer un évènement pathologique sévère dans l’année), et excluant les patients
dont le traitement n’a pas été prescrit par un médecin généraliste, un médecin salarié (hôpital, centre
de santé, etc.) ou un psychiatre.
Les causes d’hospitalisation et de décès enregistrés à partir de la deuxième délivrance pour les
utilisations de Baclofène « hors neurologie » ont été étudiées de manière comparative avec celles
associées aux principaux traitements des problèmes d’alcool avec AMM.
Méthodologie
1. Ont été identifiés les patients débutant un traitement par Baclofène, Acamprosate
Naltrexone ou Nalméfène, qui devaient :
– 1) Avoir les critères précédemment listés (voir Première partie, Méthodologie, 1. et 3.).
– 2) Etre âgés de plus de 18 ans et de moins de 70 ans.
– 3) Recevoir leur traitement dans une utilisation « hors neurologie » (Baclofène et autres
traitements des problèmes d’alcool avec AMM) (voir Première partie, Méthodologie, 2.).
– 4) Ne pas avoir consommé d’opiacé (voir Première partie, Méthodologie, 4.).
– 5) Ne pas avoir d’antécédent de pathologie grave liée à l’alcool (voir Première partie,
Méthodologie, 4.).
– 6) Avoir un score de Charlson inférieur ou égal à 1 (voir Première partie, Méthodologie, 4.).
– 7) Avoir comme prescripteur instaurant le traitement un médecin généraliste, un médecin
salarié ou un psychiatre.
– 8) Avoir une deuxième délivrance sans interruption de traitement.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 28
Une analyse de sensibilité a porté sur le sous-ensemble de patients qui devaient :
– 9) Avoir un antécédent d’hospitalisation faisant mention d’un problème d’alcool (voir
Première partie, Méthodologie, 4.).
2. Les patients ont été suivis à partir de la 2nde délivrance et jusqu’à la survenue du 1er critère
parmi les suivants :
– Une hospitalisation ou un décès (évènement).
– La fin du suivi (absence d’évènement) : changement de régime d’assurance maladie,
changement de traitement des problèmes d’alcool, fin de l’étude (31/12/2015, ou 31/12/2014
pour l’étude des causes de décès) ou l’interruption du traitement.
3. Les évènements étudiés, hospitalisations et décès, ont été les suivants :
– Une hospitalisation non programméei pour tous motifs ou un décès de toutes causes.
– Une hospitalisation non programmée (sans décès dans les 30 jours suivants) pour tous motifs,
selon le motif principal (DP) par grandes classes de maladies (reprenant les grandes classes de
la CIM10), et selon les motifs principaux les plus fréquents (au moins 100 hospitalisations).
– Un décès, ou une hospitalisation suivie d’un décès dans les 30 jours suivants, de toutes
causes, et pour les décès survenus avant le 31/12/2014 pour lesquels les causes étaient
disponibles : par suicideii, selon la cause initiale par grandes classes de maladies (reprenant
les grandes classes de la CIM10) et selon les causes initiales les plus fréquentes (au moins 10
décès) (la procédure d’appariement des données du SNIIRAM à celle du CépiDc est décrite
dans l’Annexe 4).
4. Les risques d’hospitalisations et de décès ont été mesurés en utilisant les indicateurs
suivants :
– La fréquence des hospitalisations et des décès.
– L’incidence (pour 1000 personnes-années) standardisée sur la structure de genre et d’âge en
classe décennale de l’ensemble de la cohorte.
– Le risque relatif (Hazard Ratio, HR) de survenue d’un évènement chez les patients traités par
Baclofène « hors neurologie » par rapport aux patients traités par Acamprosate, Naltrexone ou
Nalméfène, calculé à partir d’un modèle de Cox ajusté sur les cofacteursiii suivants définis à
l’instauration du traitement : l’âge, le genre, l’indice de défavorisation social, la spécialité du
i Voir la définition dans la Deuxième partie (Méthodologie).
ii Le suicide correspond aux codes CIM10 X60 à X84.
iii Pour plus de détails sur la définition des cofacteurs, voir Première partie, Méthodologie, 4.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 29
médecin ayant instauré le traitement, les traitements psychiatriques (anxiolytiques,
psycholeptiques, hypnotiques et antidépresseurs), un antécédent d’hospitalisation faisant
mention d’un problème d’alcool, un antécédent de pathologies (score de Charlson : aucune
pathologie, pathologies de score 0 ou 1) et l’année d’inclusion dans l’étude.
Sélection et comparaison des caractéristiques des patients « persistants »
La sélection des patients est présentée dans le tableau 14 de l’Annexe 5, les caractéristiques de la
population dans le tableau 15 de l’Annexe 5, et celles de la sous-population remplissant le critère 9
(avoir un antécédent d’hospitalisation faisant mention d’un problème d’alcool) dans le tableau 16 de
l’Annexe 5. Les patients « persistants » dans le Baclofène « hors neurologie » sélectionnés pour
l’étude sont au nombre de 47 614 (sur 213 315 chez qui le traitement a été instauré), ceux persistants
dans une des principales molécules autorisées des problèmes d’alcool sont au nombre de 117 720 (sur
390 113 chez qui le traitement a été instauré ; 80 235 sous Acamprosate, 29 990 sous Naltrexone et
7 495 sous Nalméfène).
Les patients persistants dans le Baclofène « hors neurologie », classés selon la dose atteinte en fin de
traitement diffèrent entre eux pour plusieurs caractéristiques et se rapprochent, avec l’augmentation
de la dose, des patients traités pour un problème d’alcool par les principales molécules autorisées :
l’âge à l’instauration diminue respectivement de 50 à 44 ans pour les patients traités par Baclofène
« hors neurologie » atteignant 30 et 180 mg/j vs 47 ans pour ceux traités par une des principales
molécules ayant l’AMM, la proportion des femmes diminue également (49% à 36% vs 31% chez les
patients traités par une molécule ayant l’AMM), la proportion des patients sous anxiolytiques
augmente (38% à 50% vs 72% chez les patients traités par une des principales molécules ayant
l’AMM), comme celle des patients ayant un antécédent d’hospitalisation faisant mention d’un
problème d’alcool (8% à 20% vs 24% chez les patients traités par une des principales molécules
ayant l’AMM). On observe une évolution inverse de la proportion des instaurations par des médecins
généralistes (77% à 56% vs 66% chez les patients traités par une molécule ayant l’AMM), de la
proportion de patients habitant dans les communes les plus favorisées (15% à 25% vs 14% chez les
patients traités par une des principales molécules ayant l’AMM), comme de la proportion
d’instaurations par des psychiatres (5% à 16% vs 8% chez les patients traités par une des principales
molécules ayant l’AMM). En raison de la sélection stricte faite sur les antécédents pathologiques, les
patients traités par Baclofène « hors neurologie » ou par une des principales molécules ayant l’AMM
présentent dans l’ensemble peu de différences quant à leurs comorbidités. Dans cette population
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 30
sélectionnée, ayant eu au moins deux délivrances consécutives des traitements, les patients traités par
Baclofène « hors neurologie » sont légèrement plus persistants dans leur traitement que ceux traités
par une molécule ayant l’AMM : moins de patients interrompent leur traitement après la deuxième
délivrance (39% vs 42%) et plus de patients sont encore sous traitement à 6 mois (22% vs 17%).
Par rapport à la population sélectionnée faisant l’objet de l’étude de sécurité, les patients ayant eu un
antécédent d’hospitalisation pour un problème d’alcool étaient moins souvent de sexe féminin
(respectivement 33% vs 44% chez les patients traités par Baclofène « hors neurologie » et 30% vs
31% chez les patients traités par une des principales molécules autorisées), plus défavorisés (18% vs
13% et 19% vs 14% pour la CMUc), plus souvent sous anxiolytiques (69% vs 45% et 79% vs 72%),
avaient plus souvent leur traitement instauré par un médecin salarié (33% vs 20% et 47% vs 26%) et
étaient légèrement plus persistants dans leur traitement (traitement interrompu dès la deuxième
délivrance : 30% vs 39% et 40% vs 42% respectivement pour le Baclofène « hors neurologie » et
pour les principaux traitements des problèmes d’alcool avec AMM ; patients encore sous traitement à
6 mois : 26% vs 22% et 19% vs 17% respectivement pour le Baclofène « hors neurologie » et pour
les principaux traitements des problèmes d’alcool avec AMM).
Pour les différentes caractéristiques évaluées, les patients ayant eu un antécédent d’hospitalisation
pour un problème d’alcool et persistants dans un traitement par Baclofène « hors neurologie » ou un
traitement des problèmes d’alcool avec AMM étaient assez similaires, à l’exception une fois encore
du médecin ayant instauré le traitement (moins souvent un médecin salarié pour le Baclofène « hors
neurologie » que pour un traitement des problèmes d’alcool avec AMM, 33% vs 47%).
Risques et causes d’hospitalisation et de décès
Les risques et causes d’hospitalisation et de décès des patients traités par Baclofène « hors
neurologie » classés selon la dose quotidienne durant le traitement et comparés à ceux des patients
traités pour un problème d’alcool par une molécule autorisée sont présentés dans les tableaux 12 et
13 (ensemble des traitements confondus vs Baclofène, pour les principales causes d’hospitalisation et
de décès), et dans l’Annexe 5 pour les tableaux suivants : tableaux 17 et 18 (ensemble des traitements
confondus vs Baclofène, pour toutes les causes d’hospitalisation et de décès), tableau 19 (traitement
par traitement vs Baclofène, pour toutes les causes d’hospitalisation et de décès), tableau 20 pour la
sous-population remplissant le critère 9 (avoir un antécédent d’hospitalisation faisant mention d’un
problème d’alcool) (ensemble des traitements confondus vs Baclofène, pour toutes les causes
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 31
d’hospitalisation et de décès) et dans le tableau 21 pour les risques d’hospitalisation et de décès
associés aux covariables de la population.
Les patients hospitalisés ou décédés sous traitement dans l’année suivant l’instauration de celui-ci
sont au nombre de 16 782 (10,2% de la population), le risque associé étant supérieur pour les patients
traités par Baclofène « hors neurologie », toutes doses confondues, par rapport aux patients traités par
une des principales molécules autorisées des problèmes d’alcool : HR = 1,13 (IC95% = 1,09 – 1,17),
le risque augmentant globalement avec la dose, d’un HR de 1,08 (IC95% = 1,03 – 1,14) pour une
dose inférieure à 30 mg/j, à un HR de 1,48 (IC95% = 1,31 – 1,67) pour une dose supérieure à 180
mg/j.
Risques et causes d’hospitalisation
Le risque d’hospitalisation (N = 16 226, pour l’ensemble de la cohorte) des patients traités par
Baclofène « hors neurologie » est faiblement augmenté par rapport aux traitements des problèmes
d’alcool avec AMM aux doses inférieures à 180 mg/j : de 9% aux doses inférieures à 30 mg/j, de
12% aux doses entre 30 et 75 mg/j et de 15% entre 75 et 180 mg/j. En revanche, à des doses
supérieures à 180 mg/j, l’augmentation du risque d’hospitalisation est plus forte, atteignant 46%.
Les causes d’hospitalisation des patients traités par Baclofène « hors neurologie » qui apparaissent
liées à la dose, et probablement liées au Baclofène lui-même, concernent :
– les « lésions traumatiques, empoisonnements et certaines autres conséquences de causes
externes » (code CIM10 : S-T ; 17% des hospitalisations de la cohorte) dont le risque quelle que soit
la dose de Baclofène n’est pas augmenté de manière significative (HR = 1,08 et IC95% = 0,99 –
1,18), mais qui augmente entre 75 et 180 mg/j (HR = 1,18 et IC95% = 1,00 – 1,39), et surtout au-delà
de 180 mg/j (HR = 2,14 et IC95% = 1,68 – 2,72), notamment en raison d’hospitalisations pour
« intoxication par antiépileptiques, sédatifs, hypnotiques et antiparkinsoniens (code CIM10 : T42 ;
HR = 2,28 et IC95% = 1,51 – 3,45) et pour « intoxication par diurétiques et médicaments et
substances biologiques, autres et sans précision » (code CIM10 : T50 ; HR = 8,46 et IC95% = 4,11 –
17,4) ;
– les « maladies du système nerveux » (code CIM10 : G ; 4% des hospitalisations de la cohorte)
dont le risque est multiplié par 2,54 (IC95% = 2,13 – 3,03) quelle que soit la dose de Baclofène, et par
3,31 (IC95% = 1,96 – 5,61) au-delà de 180 mg/j, notamment en raison d’hospitalisations pour
épilepsie (code CIM10 : G40 ; HR = 4,42 et IC95% = 2,22 – 8,82).
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 32
– les « maladies infectieuses et parasitaires » (code CIM10 : A-B ; 0,5% des hospitalisations de
la cohorte) dont le risque est multiplié par 2,06 (IC95% = 1,27 – 3,33) quelle que soit la dose de
Baclofène, et particulièrement élevé aux doses supérieures à 180 mg/j (HR = 5,91 et IC95% = 2,06 –
17,0).
Les autres causes d’hospitalisation significativement augmentées, dont certaines pourraient être liées
à des utilisations hors RTU, concernent :
– les « maladies du système ostéo-articulaire, des muscles et du tissu conjonctif » (code
CIM10 : M ; 8% des hospitalisations de la cohorte) dont le risque quelle que soit la dose de
Baclofène est multiplié par 1,80 (IC95% = 1,60 – 2,04), et plus spécifiquement les « dorsalgies »
(code CIM10 : M54) dont le risque est nettement plus élevé pour toutes les classes de doses (HR =
3,73 et IC95% = 2,44 – 5,71) ;
– les « symptômes, signes et résultats anormaux d’examens » (code CIM10 : R ; 6% des
hospitalisations de la cohorte) dont le risque est multiplié par 1,76 (IC95% = 1,53 – 2,02) quelle que
soit la dose de Baclofène, et plus spécifiquement les « douleurs non classées ailleurs » (code CIM10 :
R52) dont le risque est beaucoup plus élevé pour toutes les classes de doses (HR = 24,1 et IC95% =
12,3 – 47,0) et particulièrement élevé aux doses inférieures à 30 mg/j (HR = 35,6 et IC95% = 17,8 –
71,0) ;
– les « maladies de l’appareil génito-urinaire » (code CIM10 : N ; 2% des hospitalisations de la
cohorte) dont le risque est multiplié par 1,49 (IC95% = 1,18 – 1,89) quelle que soit la dose de
Baclofène et les « maladies de l’appareil respiratoire » (code CIM10 : J ; 3% des hospitalisations de
la cohorte) dont le risque est multiplié par 1,40 (IC95% = 1,13 – 1,74) quelle que soit la dose de
Baclofène.
Risques et causes de décès
Le risque de décès pour toutes causes des patients traités par Baclofène « hors neurologie » quelle
que soit la dose est plus élevé que celui des patients traités par une molécule autorisée (HR = 1,31 et
IC95% = 1,08 – 1,60). Ce risque augmente avec la dose : HR = 1,00 (IC95% = 0,74 – 1,36) pour une
dose inférieure à 30 mg/j, HR= 1,41 (IC95% = 1,09 – 1,84) pour une dose comprise entre 30 et 75
mg/j, HR = 1,50 (IC95% = 1,06 – 2,14) pour une dose comprise entre 75 et 180 mg/j, et HR = 2,27
(IC95% = 1,27 – 4,07) pour une dose supérieure à 180 mg/j.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 33
Malgré des effectifs de décès par causes spécifiques souvent faibles (en partie en raison de
l’indisponibilité des causes de décès de 2015), l’analyse du risque de décès par cause montre :
– un risque augmenté de décès des patients traités par Baclofène « hors neurologie » par « autointoxication
par des médicaments et substances biologiques » (code CIM10 : X70 ; toutes classes de
doses confondues : HR = 2,49 et IC95% = 1,04 – 5,98 ; N = 10), le risque augmentant avec la dose.
En revanche, le risque de suicide en général (tous moyens) n’est pas augmenté de manière
significative chez les patients traités par Baclofène « hors neurologie » par rapport aux patients traités
par des molécules avec AMM, même si une tendance ténue à l’accroissement du risque avec la dose
est constatée (des résultats également observés en excluant les sujets résidant en Ile-de-France, une
région dans laquelle les informations sur les causes de décès par suicide sont moins fiables) ;
– un risque de décès par maladies de l’appareil circulatoire (code CIM10 : I) et particulièrement
par infarctus du myocarde (code CIM10 : I21) doublé bien que de manière non significative chez les
patients traités par Baclofène par rapport aux traitements des problèmes d’alcool avec AMM
(HR = 2,16 et IC95% = 0,69 – 6,79 ; N = 6) ; l’augmentation étant significative dans le groupe de
doses comprises entre 30 et 75 mg/j (HR = 3,71 et IC95% = 1,04 – 13,2 ; N = 4) ;
– un risque de décès par « symptômes, signes et résultats anormaux d’examen » (code CIM10 :
R) et particulièrement par « autres causes de mortalité mal définies et non précisées » (c’est-à-dire les
« morts inexpliquées », code CIM10 : R99) significativement augmenté chez les patients traités par
Baclofène par rapport aux traitements des problèmes d’alcool avec AMM aux doses comprises entre
30 et 75 mg/j (HR = 2,94 et IC95% = 1,41 – 6,11 ; N = 12), et particulièrement augmenté aux doses
supérieures à 180 mg/j (HR = 4,90 et IC95% = 1,13 – 21,3 ; N = 2).
Analyses complémentaires
Les résultats observés en termes de risques d’hospitalisation et de décès sont proches quand on utilise
l’Acamprosate, la Naltrexone ou le Nalméfène comme traitement de référence (tableau 19 de
l’Annexe 5). L’augmentation du risque d’hospitalisation et de décès des patients traités par
Baclofène, notamment avec des doses élevées, est particulièrement marquée quand le traitement de
référence est la Naltrexone ou le Nalméfène.
Dans la population encore plus restreinte de patients ayant eu un antécédent d’hospitalisation faisant
mention d’un problème d’alcool (tableau 20 de l’Annexe 5), les patients traités par Baclofène « hors
neurologie » ont, par rapport à ceux ayant un traitement des problèmes d’alcool avec AMM : des
risques d’hospitalisation pour tous motifs significativement plus élevés pour toutes les classes de
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 34
doses supérieures à 30 mg/j ; et des risques de décès pour tous motifs significativement plus élevés
uniquement pour les doses supérieures à 180 mg/j.
L’utilisation du Baclofène est associée à un risque accru, augmentant avec la dose,
d’hospitalisation et de décès par rapport aux traitements des problèmes d’alcool avec AMM. Alors
qu’à des doses inférieures à 180 mg/j, les risques d’hospitalisation et de décès apparaissent diffus,
touchant plusieurs appareils, à des doses fortes supérieures à 180 mg/j, les risques, notamment de
décès, sont particulièrement élevés et concernent principalement les intoxications, l’épilepsie, et les
morts inexpliquées.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 35
N Inc. N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p
Hospitalisation ou Décès tous motifs 11 918 331 4 864 299 1,13 (1,09 – 1,17) *** 1 797 279 1,08 (1,03 – 1,14) * 1 876 308 1,13 (1,07 – 1,19) *** 923 312 1,16 (1,08 – 1,24) *** 268 385 1,48 (1,31 – 1,67) ***
Hospitalisation tous motifs 11 533 321 4 693 288 1,13 (1,09 – 1,17) *** 1 747 272 1,09 (1,03 – 1,15) * 1 803 295 1,12 (1,06 – 1,18) *** 887 299 1,15 (1,07 – 1,23) ** 256 367 1,46 (1,28 – 1,65) ***
A-B Certaines maladies infectieuses et parasitaires 46 1,3 37 2,3 2,06 (1,27 – 3,33) * 15 2,4 2,03 (1,08 – 3,81) * 13 2,1 1,91 (0,99 – 3,64) 5 1,5 1,63 (0,63 – 4,21) 4 6,9 5,91 (2,06 – 17,0) **
C,D0-D4 Tumeurs 406 11 168 10 0,97 (0,80 – 1,18) 75 11 0,98 (0,76 – 1,28) 61 9,9 0,94 (0,71 – 1,25) 26 9 0,97 (0,65 – 1,46) 6 9,8 1,03 (0,46 – 2,32)
F Troubles mentaux et du comportement 2 893 81 729 46 0,79 (0,73 – 0,86) *** 186 32 0,58 (0,50 – 0,67) *** 325 54 0,88 (0,78 – 0,99) * 162 53 0,86 (0,74 – 1,02) 56 79 1,30 (0,99 – 1,70)
F10 Troubles mentaux et du comport. liés à l’utilisation d’alcool 2 289 64 524 34 0,74 (0,67 – 0,82) *** 130 24 0,53 (0,44 – 0,63) *** 236 40 0,83 (0,72 – 0,95) * 121 40 0,85 (0,70 – 1,02) 37 54 1,13 (0,82 – 1,57)
G Maladies du système nerveux 337 9,3 295 18 2,54 (2,13 – 3,03) *** 126 21 2,65 (2,12 – 3,31) *** 111 18 2,54 (2,02 – 3,18) *** 43 15 2,15 (1,54 – 2,98) *** 15 23 3,31 (1,96 – 5,61) ***
G40 Épilepsie 159 4,4 40 2,5 0,91 (0,63 – 1,32) 10 1,9 0,67 (0,35 – 1,29) 15 2,5 0,84 (0,49 – 1,46) 6 2,1 0,66 (0,29 – 1,51) 9 12 4,42 (2,22 – 8,82) ***
G55 Compression des racines et des plexus nerveux (…) 46 1,3 68 4,4 3,45 (2,27 – 5,25) *** 33 6,1 3,68 (2,25 – 6,04) *** 23 3,8 3,24 (1,91 – 5,52) *** 10 3,2 3,38 (1,65 – 6,92) ** 2 3,7 3,04 (0,72 – 12,8)
I Maladies de l’appareil circulatoire 635 17 250 16 1,02 (0,87 – 1,19) 83 13 0,81 (0,64 – 1,02) 112 18 1,19 (0,97 – 1,47) 50 19 1,24 (0,92 – 1,67) 5 9 0,57 (0,24 – 1,39)
J Maladies de l’appareil respiratoire 293 8,1 156 9,7 1,40 (1,13 – 1,74) * 48 7,6 1,09 (0,79 – 1,50) 66 11 1,54 (1,16 – 2,04) * 35 13 1,75 (1,21 – 2,51) * 7 11 1,50 (0,71 – 3,21)
K Maladies de l’appareil digestif 821 23 334 21 1,05 (0,92 – 1,21) 137 22 1,08 (0,89 – 1,30) 124 20 1,03 (0,84 – 1,25) 64 21 1,14 (0,88 – 1,48) 9 12 0,71 (0,37 – 1,37)
M Maladies du syst. ostéo-articulaire, des muscles (…) 722 20 573 34 1,80 (1,60 – 2,04) *** 303 46 2,24 (1,94 – 2,60) *** 182 29 1,56 (1,32 – 1,85) *** 68 24 1,28 (0,99 – 1,65) 20 30 1,65 (1,05 – 2,59) *
M54 Dorsalgies 42 1,2 70 4,1 3,73 (2,44 – 5,71) *** 41 6,2 4,97 (3,08 – 8,03) *** 21 3,4 3,13 (1,80 – 5,43) ** 7 2,4 2,38 (1,04 – 5,44) * 1 0,8 1,49 (0,20 – 11,0)
N Maladies de l’appareil génito-urinaire 193 5,6 142 7,9 1,49 (1,18 – 1,89) ** 58 7,3 1,41 (1,03 – 1,92) * 54 8,3 1,55 (1,13 – 2,12) * 22 7,9 1,40 (0,89 – 2,21) 8 10 2,31 (1,13 – 4,74) *
R Symptômes, signes et résultats anormaux (…) 632 18 403 24 1,76 (1,53 – 2,02) *** 176 27 1,94 (1,62 – 2,32) *** 138 22 1,58 (1,30 – 1,91) *** 74 24 1,81 (1,41 – 2,32) *** 15 21 1,61 (0,96 – 2,70)
R52 Douleur, non classée ailleurs 10 0,28 116 6,7 24,1 (12,3 – 47,0) *** 76 11 35,6 (17,8 – 71,0) *** 29 4,5 17,9 (8,57 – 37,5) *** 9 2,8 12,1 (4,81 – 30,3) *** 2 2,1 12,6 (2,72 – 58,2)
S-T Lésions trauma., empoisonnements (…) 2 061 58 755 46 1,08 (0,99 – 1,18) 219 35 0,88 (0,76 – 1,02) 299 49 1,08 (0,96 – 1,23) 167 54 1,18 (1,00 – 1,39) * 70 95 2,14 (1,68 – 2,72) ***
T42 Intox. par anti-épilep., sédatifs, hypno. et anti-parkinsoniens 670 19 245 14 1,13 (0,97 – 1,33) 62 10 0,85 (0,65 – 1,11) 90 14 1,04 (0,83 – 1,30) 69 20 1,51 (1,17 – 1,95) * 24 30 2,28 (1,51 – 3,45) **
T50 Intoxication par diurétiques et médicaments et (…) 78 2,2 36 2,3 1,84 (1,20 – 2,84) * 10 1,5 1,65 (0,83 – 3,28) 12 2,1 1,51 (0,80 – 2,84) 5 1,6 1,12 (0,45 – 2,83) 9 13 8,46 (4,11 – 17,4) ***
Réf. pour le calcul des HR : trait. des prob. d’alcool avec AMM. Incidence standardisée sur la structure d’âge décennale et de genre de la cohorte, exprimée en nb. évent. pour 1000 p-a. Les HR significatifs et associés à plus de 2 évènements pour un traitement donné sont
signalés en gras. p-value : *** <0,0001 ; ** <0,001 ; * <0,05.
Tableau 12. Nombre, incidence standardisée et risque d’hospitalisation selon le traitement et la dose de Baclofène au cours du temps, parmi les patients persistants
Baclofène « hors neurologie » (doses dépendant du temps)
Toutes doses < 30 mg/j 30-75 mg/j 75-180 mg/j >= 180 mg/j
Trait. alcool
AMM (réf.)
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 36
N Inc. N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p
Décès tous motifs 385 11 171 10,8 1,31 (1,08 – 1,60) * 50 7,5 1,00 (0,74 – 1,36) 73 12 1,41 (1,09 – 1,84) * 36 12 1,50 (1,06 – 2,14) * 12 18 2,27 (1,27 – 4,07) *
Suicide 97 3,0 27 2,2 1,04 (0,65 – 1,65) 9 1,8 0,99 (0,48 – 2,01) 10 2,1 0,96 (0,49 – 1,88) 6 2,3 1,14 (0,49 – 2,68) 2 4,8 1,65 (0,40 – 6,82)
C,D0-D4 Tumeurs 19 0,62 10 0,75 1,41 (0,60 – 3,31) 5 0,85 1,62 (0,56 – 4,67) 5 0,99 1,82 (0,64 – 5,21) 0 0
F Troubles mentaux et du comportement 26 0,84 14 1,24 2,03 (0,98 – 4,19) 5 1,25 1,86 (0,67 – 5,17) 5 1,13 1,79 (0,65 – 4,92) 4 2,0 3,41 (1,12 – 10,4) * 0
F10 Troubles mentaux et du comport. liés à l’utilisation d’alcool 23 0,74 8 0,72 1,26 (0,52 – 3,04) 2 0,52 0,78 (0,17 – 3,51) 3 0,68 1,17 (0,33 – 4,10) 3 1,5 2,90 (0,82 – 10,3) 0
G Maladies du système nerveux 7 0,23 9 0,62 2,69 (0,90 – 8,06) 3 0,44 2,01 (0,47 – 8,62) 6 1,12 4,71 (1,44 – 15,4) * 0 0
I Maladies de l’appareil circulatoire 36 1,1 13 0,99 1,01 (0,50 – 2,04) 4 0,56 0,76 (0,26 – 2,23) 4 0,91 0,82 (0,28 – 2,39) 3 1,6 1,37 (0,40 – 4,64) 2 3,6 4,27 (0,99 – 18,5)
I21 Infarctus aigu du myocarde 10 0,31 6 0,49 2,16 (0,69 – 6,79) 1 0,15 0,86 (0,10 – 7,25) 4 0,91 3,71 (1,04 – 13,2) * 1 0,46 2,15 (0,25 – 18,4) 0
J Maladies de l’appareil respiratoire 13 0,43 3 0,21 0,54 (0,14 – 2,09) 2 0,27 0,74 (0,15 – 3,62) 1 0,20 0,49 (0,06 – 4,00) 0 0
K Maladies de l’appareil digestif 20 0,65 7 0,53 0,86 (0,34 – 2,18) 3 0,53 0,83 (0,23 – 2,97) 3 0,62 0,96 (0,27 – 3,40) 1 0,36 0,85 (0,11 – 6,58) 0
R Symptômes, signes et résultats anormaux (…) 48 1,5 26 2,1 1,67 (0,98 – 2,84) 4 0,67 0,69 (0,24 – 1,96) 15 3,3 2,38 (1,28 – 4,45) * 4 2,0 1,39 (0,49 – 4,00) 3 4,0 4,85 (1,46 – 16,1) *
R99 Autres causes de mortalité mal définies et non précisées 28 0,89 19 1,6 1,90 (1,00 – 3,64) 2 0,40 0,55 (0,13 – 2,40) 12 2,6 2,94 (1,41 – 6,11) * 3 1,4 1,57 (0,46 – 5,37) 2 2,9 4,90 (1,13 – 21,3)
V-W-X-Y Causes externes de morbidité et de mortalité 156 4,9 46 3,7 1,06 (0,74 – 1,52) 12 2,3 0,78 (0,43 – 1,44) 18 3,7 1,04 (0,63 – 1,73) 14 5,8 1,60 (0,90 – 2,83) 2 4,8 0,99 (0,24 – 4,02)
X64 Auto-intoxication par des médicaments et substances bio. (…) 16 0,52 10 0,81 2,49 (1,04 – 5,98) * 1 0,13 0,85 (0,11 – 6,68) 4 0,82 2,41 (0,76 – 7,62) 4 1,5 4,26 (1,31 – 13,8) * 1 2,4 4,52 (0,57 – 35,8)
X70 Lésion auto-infligée par pendaison, strangulation et suffocation 59 1,8 7 0,64 0,43 (0,19 – 0,99) * 4 1,1 0,73 (0,25 – 2,07) 1 0,24 0,15 (0,02 – 1,14) 1 0,35 0,30 (0,04 – 2,2) 1 2,4 1,29 (0,17 – 9,49)
Réf. pour le calcul des HR : trait. des prob. d’alcool avec AMM. Incidence standardisée sur la structure d’âge décennale et de genre de la cohorte, exprimée en nb. évent. pour 1000 p-a. Les HR significatifs et associés à plus de 2 évènements pour un
traitement donné sont signalés en gras. p-value : *** <0,0001 ; ** <0,001 ; * <0,05.
Tableau 13. Nombre, incidence standardisée et risque de décès selon le traitement et la dose de Baclofène au cours du temps, parmi les patients persistants (Décès tous motifs 2009-2015, par motif 2009-2014)
Baclofène « hors neurologie » (doses dépendant du temps)
Toutes doses < 30 mg/j 30-75 mg/j 75-180 mg/j >= 180 mg/j
Trait.
alcool
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 37
Discussion
Cette étude a eu pour objectifs de documenter l’exposition de la population française au Baclofène
dans ses différents usages entre 2009 et 2015, de préciser la persistance du traitement en vie réelle et
d’en évaluer la sécurité, notamment lorsqu’il est donné à fortes doses, de manière comparative avec
les traitements des problèmes d’alcool ayant obtenu l’AMM (Acamprosate, Naltrexone, Nalméfène,
Disulfiram). Elle a porté sur la totalité des patients affiliés au Régime Général stricto sensu de la
sécurité sociale débutant en France entre 2009 et 2015 un traitement par Baclofène (N = 277 790),
qu’il soit instauré pour une probable indication neurologique ayant reçu l’AMM (N = 64 475) ou
« hors neurologie » (N = 213 315), et sur la totalité des patients débutant un des traitements des
problèmes d’alcool ayant obtenu l’AMM pendant la même période (N = 418 683).
Principaux résultats
Caractéristiques des patients exposés au Baclofène
Les patients s’étant vu instaurer le Baclofène pour des utilisations « hors neurologie », majoritaires
dès 2009, sont apparus bien différents de ceux recevant le médicament pour une probable indication
« neurologique » : plus jeunes et pour la majorité sans comorbidités significatives, ces patients sont
également apparus différer de ceux ayant débuté un traitement autorisé des problèmes d’alcool. Les
différences observées suggèrent des problèmes d’alcool différents, ceux d’une population plus
féminine et moins défavorisée, mais aussi une hétérogénéité plus importante de la population ayant
reçu le traitement « hors neurologie », comportant des patients âgés ou très âgés (plus de 11 500
patients, soit 5,4% des patients, ont plus de 80 ans) et en rapport avec de probables usages hors RTU.
Ces usages ont en effet très vraisemblablement concerné près de 5 000 patients atteints de démence
(soit 2% des instaurations « hors neurologie »), ainsi qu’une bonne partie des 8 000 patients (3,9%
des instaurations « hors neurologie ») dont le traitement a été instauré par des spécialistes libéraux
autres que neurologues, psychiatres ou hépato-gastro-entérologues, dont 3 000 par des
rhumatologues.
Les patients du groupe d’utilisations Baclofène « hors neurologie » ayant eu un antécédent
d’hospitalisation mentionnant un problème d’alcool d’une part, et ceux ayant reçu des doses
supérieures à 75 mg/j d’autre part, ressemblent davantage aux patients traités pour un problème
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 38
d’alcool par une molécule autorisée, tout en restant plus favorisés et en ayant plus souvent un
traitement instauré par un psychiatre.
Persistance du traitement par Baclofène
Plus de la moitié des patients (55%) débutant le Baclofène dans l’utilisation « hors neurologie » n’ont
pas eu de seconde délivrance du médicament, contre 48% pour les traitements des problèmes d’alcool
avec AMM. Les taux de persistance à 6 mois pour l’utilisation « hors neurologie » sont
respectivement de 19% avec interruption possible de traitement et 10% sans interruption de
traitement, similaires aux taux observés avec les autres traitements des problèmes d’alcool avec
AMM (respectivement de 19% et 9% avec et sans interruption). Par comparaison, plus de 60% des
patients débutant un traitement de Baclofène dans l’utilisation « neurologique » ont une deuxième
délivrance et plus de 42% et 22% sont sous traitement à six mois (respectivement avec et sans
interruption).
Pour cet indicateur de l’intérêt du patient pour le traitement, intégrant les dimensions d’efficacité et
de tolérance, considéré dès la première délivrance (comme dans une analyse en intention de traiter) le
Baclofène « hors neurologie » obtient des résultats similaires aux traitements des problèmes d’alcool
avec AMM.
Hospitalisations et décès sous Baclofène
L’évaluation de la sécurité du Baclofène « hors neurologie » a été réalisée comparativement aux
traitements des problèmes d’alcool avec AMM dans une population restreinte aux patients de moins
de 70 ans, sans pathologie majeure, dont le traitement a été instauré par un médecin généraliste, un
médecin salarié ou un psychiatre et ayant au moins deux délivrances du traitement pour évaluer
l’effet des doses reçues. Elle montre que l’utilisation du Baclofène est associée à de nombreux
risques accrus, augmentant avec la dose, d’hospitalisation et de décès par rapport aux traitements des
problèmes d’alcool avec AMM.
Aux doses faibles et modérées (inférieures à 75 mg/j), le risque d’hospitalisation est faiblement
augmenté, de 9 à 12%, incluant un risque accru d’hospitalisation pour des pathologies rachidiennes
ou génito-urinaires (possiblement en rapport avec une utilisation hors RTU) et pour des « douleurs,
non classées ailleurs ». Aux doses faibles (inférieures à 30 mg/j), le risque de décès n’est pas
augmenté, quelle qu’en soit la cause. Aux doses modérées (30 à 75 mg/j), le risque de décès est
augmenté de 41%, notamment par infarctus du myocarde, et par « symptômes, signes et résultats
anormaux d’examen », essentiellement des morts inexpliquées. Au-delà de 75 mg/j, l’augmentation
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 39
du risque des hospitalisations et des décès des patients traités par Baclofène « hors neurologie » par
rapport aux traitements des problèmes d’alcool avec AMM, s’accentue, et est particulièrement élevé
aux fortes doses : +15% entre 75 et 180 mg/j et +46% au-delà de 180 mg/j pour les hospitalisations,
et +50% entre 75 et 180 mg/j et +127% au-delà de 180 mg/j pour les décès. Ces augmentations
concernent principalement les maladies de l’appareil circulatoire (+88% de mortalité au-delà de 75
mg/j par rapport aux traitements autorisés des problèmes d’alcool, N = 5 décès), les « symptômes,
signes et résultats anormaux d’examen » (+115% de mortalité au-delà de 75 mg/j, N = 7 décès,
essentiellement des « morts inexpliquées ») ainsi que les « intoxications par médicaments et
substances biologiques » (+331% de mortalité au-delà de 75 mg/j, N = 5 décès) et l’épilepsie (+342%
d’hospitalisations au-dessus de 180 mg/j, N = 9 hospitalisations).
Aux doses faibles et modérées, les patients traités par Baclofène « hors neurologie » présentent des
causes de décès, et surtout des causes d’hospitalisation, diffuses, dont certaines pourraient être liées à
des utilisations hors RTU, malgré une sélection stricte sur l’âge, les comorbidités et les spécialités
des prescripteurs. Aux doses supérieures à 75 mg/j, les patients traités par Baclofène « hors
neurologie » ressemblent aux patients ayant un traitement ayant l’AMM, tout en étant plus jeunes et
moins défavorisés, et décèdent plusi.
En supposant que les relations entre l’exposition au traitement et les évènements étudiés soient
causales dans la population étudiée de moins de 70 ans et sans comorbidités sévères sélectionnée
pour l’analyse, l’utilisation du Baclofène, quelle qu’en soit la dose, aurait été responsable de 3 morts
et 33 hospitalisations supplémentaires pour 1000 personnes-années exposées par rapport aux
traitements autorisés des problèmes d’alcool. Utilisé à fortes doses (à plus de 180 mg/j), le Baclofène
aurait été respectivement responsable de 10 morts et de 116 hospitalisations supplémentaires pour
1000 personnes-années exposées à ces doses par rapport aux traitements autorisés des problèmes
d’alcool.
Comparaison aux résultats des études antérieures
Cette étude en vie réelle, qui documente l’usage et la persistance du Baclofène dans les conditions
naturelles d’un système de santé peu contraint n’a pas d’équivalent et ses résultats ne peuvent donc
être directement comparés avec ceux des études expérimentales où se manifestent notamment les
effets placebo et l’effet Hawthorne (associé à la seule participation à l’étude) mais surtout, où les
i Ceci rend peu probable un effet important de confusion résiduelle liée à un ajustement imparfait sur ces facteurs (qui
conduirait d’ailleurs à sous-estimer l’effet du Baclofène).
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 40
patients, contrairement à la « vie réelle », prennent en principe leur traitement dans un cadre strict et
normé.
Pour la sécurité, les essais thérapeutiques publiés sur le Baclofène donné pour les problèmes d’alcool
sont insuffisamment et inadéquatement présentés sur ces aspects de sécurité, comme il est souvent de
mise dans ce type d’étude (Lau et al, Hartung et al, Zorzela et al). Les deux seuls essais retenus par
Liu et Wang dans leur méta-analyse Cochrane sur le Baclofène dans l’alcoolodépendance en 2015
(ceux d’Addorato et al en 2006 et de Lyon et al en 2011) comportent peu ou pas de données de
sécurité. Il en est de même dans l’essai de Poznianski et al portant sur une dose de Baclofène de 50
mg/j. Les deux essais à doses élevées publiés en 2015 et 2016, de Müller et al à 90 mg/j et Beraha et
al à 150 mg/j rapportent en revanche des effets indésirables fréquents et dose-dépendants mais
distinguent peu les effets mineurs des majeurs. Aucun décès n’a été enregistré dans ces deux études,
et une seule hospitalisation, dans l’étude de Beraha et al. Quant à l’essai ALPADIR récemment
publié par Reynaud et al, portant sur des doses cibles de 180 mg/j, il montre d’importantes
différences entre groupes traité et placebo. Par exemple pour la somnolence et les vertiges, les taux
d’évènements indésirables rapportés sont respectivement de 47% et 30% sous Baclofène vs 25% et
13% sous placebo. Outre la somnolence et les vertiges, les acouphènes, les troubles de l’attention,
ainsi que les douleurs musculo-squelettiques semblent plus fréquents sous Baclofène, de même que
les conséquences du surdosage (3 patients hospitalisés).
De nombreuses informations disponibles à ce jour sur la sécurité du Baclofène donné pour les
problèmes d’alcool proviennent d’études observationnelles françaises réalisées ces deux dernières
années. Les données rétrospectives des centres antipoison, récemment publiées par Pélissier et al font
état de 294 cas d’intoxication entre 2008 et 2013 dont 9 mortels, notamment dans des contextes
suicidaires. Elles rapportent la survenue à doses élevées de phénomènes cardiorespiratoires tels que
des bradypnées, pauses respiratoires, chocs, troubles du rythme ainsi que des convulsions et des
comas. Les données de pharmacovigilance présentées en octobre 2016 (Réunion du Comité technique
de Pharmacovigilance – CT012016083) (CRPV et RTU) ont mis en exergue les manifestations
psychiatriques (trouble de l’humeur, suicide) et neurologiques (convulsions, syndromes extrapyramidaux)
ainsi que des endormissements soudains, des oedèmes des membres inférieurs, des
arthralgies et troubles de la vision. Enfin Olivier et al ont rapporté en 2016 des apnées du sommeil
sévères chez 4 patients, dont la symptomatologie a été réversible après l’arrêt du Baclofène.
Les résultats de ces différentes études et analyses convergent avec notre constat d’un profil de
sécurité préoccupant du Baclofène, particulièrement aux doses élevées (supérieures à 75 mg/j).
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 41
Forces et limites de l’étude
L’étude a été conduite à partir des données du SNIIRAM et du CépiDc, pour le Régime Général
stricto sensu qui couvre 77% de la population française (hors fonctionnaires, étudiants, indépendants,
agriculteurs) et porte sur presque 278 000 patients traités par Baclofène. Notre étude a ainsi permis
d’étudier plus de 213 000 patients « hors neurologie » dont 11 000 patients « persistants » à des doses
supérieures à 75 mg/j. Les mesures utilisées étaient robustes et objectives pour les évènements
(hospitalisation, décès) dont le codage est par ailleurs assujetti à des procédures strictes, mais, comme
il est habituel dans les études sur bases médicoadministratives, l’exposition n’a pu être évaluée qu’à
partir des délivrances du médicament, qui ne signifient pas que le médicament a été pris. Ce type
d’erreur de mesure, dit « non-différentiel » (car affectant identiquement les groupes comparés) biaise
les estimations des mesures des associations vers l’hypothèse nulle, c’est-à-dire qu’il sous-estime
systématiquement les valeurs observées de risque relatif (Hazard Ratios) et d’excès de risque. De
même, les données de délivrance du SNIIRAM ne permettent pas d’estimer de manière très précise la
dose du médicament, la posologie et le nombre de jours de traitement n’étant pas directement
disponibles mais calculés. Si les estimations nécessaires pour calculer la dose moyenne journalière
sont probablement adéquates pour mesurer un effet dose, elles ne permettent pas de définir
précisément des seuils de risque et les résultats présentés avec les catégories de doses retenues
(inférieures à 30 mg/j, 30 à 75 mg/j, 75 à 180 mg/j et supérieures à 180 mg/j) sont à interpréter avec
précaution.
Une autre limite des données du SNIIRAM concerne l’absence dans celui-ci de variables socioéconomiques
fines (la catégorisation socio-économique ne recourant qu’à deux variables : la CMUc
et l’indice de défavorisation), l’absence de mesures fiables de l’obésité et du tabagisme, de données
sur les formes et la sévérité de l’alcoolisme et bien sûr de données de consommation d’alcool (seuls
les séjours hospitaliers mentionnant des problèmes d’alcool sur la période 2006-2015 ont pu être
identifiés), soulevant la question du risque de confusion résiduelle lié à ces variables. En particulier,
les ajustements réalisés n’ont peut-être qu’incomplètement contrôlé les profils différents des patients
traités par Baclofène et par un autre traitement autorisé des problèmes d’alcool. Mais la stabilité des
principaux résultats dans la population restreinte aux sujets ayant un antécédent d’hospitalisation
faisant mention d’un problème d’alcool est rassurante à l’égard (de l’absence) de confusion résiduelle
dans la sous-population des patients de moins de 70 ans sans comorbidités importantes à laquelle
l’étude de sécurité a été limitée pour ces mêmes raisons.
Une limite touchant cette fois les données de mortalité du CépiDc doit être également mentionnée.
Les problèmes provenant de la (sous) certification des suicides en France, en partie liés aux pratiques
des Instituts Médico-légaux (IML) qui ne transmettent pas tous les causes de décès par suicide, ont
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 42
été régulièrement soulignés (Aouba et al). Il est ainsi possible qu’une partie des décès par
« symptômes, signes et résultats anormaux d’examen », trouvés augmentés sous Baclofène à doses
élevées, soient en réalité des suicides.
Enfin, malgré le nombre important de sujets exposés rappelé plus haut, la rareté et les effectifs faibles
observés pour certains évènements ont limité la puissance des analyses statistiques les évaluant. C’est
le cas notamment des évènements mortels, pour lesquels l’étude ne disposait des causes de décès que
sur la période 2009-2014.
Conclusion
Cette étude a montré des utilisations importantes de Baclofène en dehors de l’AMM neurologique
depuis 2009, qui correspondent à une prise en charge nouvelle de problèmes d’alcool, mais
également à des utilisations hors RTU qui ont concerné une part significative des patients traités
« hors neurologie ». A côté de ces usages hors AMM neurologique et hors RTU, notamment dans la
démence et les pathologies rachidiennes, d’autres utilisations potentiellement problématiques ont été
relevées chez les personnes âgées ; plus de 5% des patients ayant reçu le Baclofène « hors
neurologie » avaient plus de 80 ans.
L’étude a aussi montré une persistance modeste du Baclofène utilisé en dehors de l’AMM
neurologique, similaire aux traitements autorisés des problèmes d’alcool. Cette persistance modeste
peut être expliquée par un usage velléitaire des patients, accentué par l’effet de mode, mais aussi par
une mauvaise tolérance de la molécule.
L’étude a enfin montré un profil de sécurité préoccupant du Baclofène utilisé en dehors de l’AMM
neurologique, surtout à fortes doses, avec davantage d’hospitalisations et de décès, par rapport aux
traitements autorisés des problèmes d’alcool dans une population de moins de 70 ans et sans
comorbidités importantes.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 43
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Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 46
Annexes
Annexe 1. Pathologies évocatrices d’une utilisation neurologique du Baclofène.
Libellés des codes CIM10 utilisés
C70 Tumeur maligne des méninges
C71 Tumeur maligne du cerveau
C793 Tumeur maligne secondaire du cerveau et des méninges cérébrales
C794 Tumeur maligne secondaire de parties du système nerveux, autres et non
précisées
D32 Tumeur bénigne des méninges
D33 Tumeur bénigne du cerveau et d’autres parties du système nerveux central
D42 Tumeur des méninges à évolution imprévisible ou inconnue
D43 Tumeur du cerveau et du système nerveux central à évolution imprévisible ou
inconnue
G04 Encéphalite, myélite et encéphalomyélite
G05 Encéphalite, myélite et encéphalomyélite au cours d’affections classées ailleurs
G06 Abcès et granulome intracrâniens et intrarachidiens
G09 Séquelles d’affections inflammatoires du système nerveux central
G114 Paraplégie spastique héréditaire
G12 Amyotrophie spinale et syndromes apparentés
G13 Affections dégénératives systémiques affectant principalement le système
nerveux central au cours d’affections classées ailleurs
G24 Dystonie
G25 Autres syndromes extrapyramidaux et troubles de la motricité
G26 Syndromes extrapyramidaux et troubles de la motricité au cours d’affections
classées ailleurs
G31 Autres affections dégénératives du système nerveux, non classées ailleurs
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 47
G32 Autres affections dégénératives du système nerveux au cours d’affections
classées ailleurs
G35 Sclérose en plaques
G36 Autres affections démyélinisantes aiguës disséminées
G37 Autres affections démyélinisantes du système nerveux central
G46 Syndromes vasculaires cérébraux au cours de maladies cérébrovasculaires
G80 Paralysie cérébrale infantile
G81 Hémiplégie
G82 Paraplégie et tétraplégie
G83 Autres syndromes paralytiques
G91 Hydrocéphalie
G93 Autres affections du cerveau
G95 Autres affections de la moelle épinière
I60 Hémorragie sous-arachnoïdienne
I61 Hémorragie intracérébrale
I62 Autres hémorragies intracrâniennes non traumatiques
I63 Infarctus cérébral
I64 Accident vasculaire cérébral, non précisé comme étant hémorragique ou par
infarctus
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 48
Annexe 2. Séjours hospitaliers faisant mention d’un problème d’alcool. Libellés des
codes CIM10 utilisés
F10 Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation
d’alcool
K292 Gastrite alcoolique
R780 Présence d’alcool dans le sang
T51 Effet toxique de l’alcool
X45 Intoxication accidentelle par l’alcool et exposition à l’alcool
X65 Auto-intoxication par l’alcool et exposition à l’alcool
Y15 Intoxication par l’alcool et exposition à l’alcool, intention
non déterminée
Y90 Preuves du rôle de l’alcool confirmé par le taux d’alcoolémie
Y91 Preuves du rôle de l’alcool confirmé par le degré
d’intoxication
Y573 Produits de désintoxication alcoolique
Z502 Sevrage d’alcool
Z714 Conseil et surveillance pour alcoolisme
Z721 Consommation d’alcool
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 49
Annexe 3. Pathologies graves liées à l’alcool. Libellés des codes CIM10 utilisés
E244 Pseudosyndrome de Cushing dû à l’alcool
G312 Dégénérescence du système nerveux liée à l’alcool
G621 Polynévrite alcoolique
G721 Myopathie alcoolique
I426 Myocardiopathie alcoolique
K70 Maladie alcoolique du foie
K860 Pancréatite chronique alcoolique
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 50
Annexe 4. Procédure d’appariement des données du SNIIRAM à celles du CépiDc
(causes de décès 2009-2014)
La première étape de l’appariement des données a consisté à extraire, à partir des données du
SNIIRAM, l’ensemble des personnes ayant eu au moins une délivrance d’un traitement de Baclofène
ou d’un traitement des problèmes d’alcool avec AMM (Acamprosate, Naltrexone, Nalméfène et
Disulfiram) entre 2009 et 2014. Dans la table ainsi extraite se trouvaient les informations suivantes :
un identifiant unique pour chaque personne (identifiant créé pour cette étude, crypté et non
chainable), le genre, l’année et le mois de naissance, la date exacte de décès, le département et la
commune de résidence (dernière résidence connue) et le régime d’assurance maladie. Cette table a
été transmise au CépiDc via un serveur sécurisé.
La base des causes médicales de décès du CépiDc contient notamment les informations suivantes
pour les personnes décédées entre 1968 et 2013 : un identifiant unique pour chaque personne (non
chainable avec l’identifiant fourni dans la table extraite du SNIIRAM définie ci-dessus), le genre, la
date de naissance exacte, la date de décès exacte, le département et la commune de décès, le
département et la commune de domicile et enfin le département et la commune de naissance. (Les
causes de décès 2014, non encore intégrées à la base au moment de la réalisation de ce travail,
proviennent des données d’état civil fournies par l’INSEE).
Les causes de décès du CépiDc et la table extraite à partir du SNIIRAM ont été appariées, par
chainage probabiliste, dans un premier à partir de toutes les variables suivantes : le genre, l’année et
le mois de naissance, la exacte de de décès, le département et la commune de domicile. Dans un
second temps, parmi les causes de décès non appariées, une succession d’appariements a été réalisé
en supprimant à chaque fois une variable différente. Au total, les causes de décès ont pu être
appariées de façon unique à 94,70% des personnes décédées provenant de la table du SNIIRAM.
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 51
Annexe 5. Etude de sécurité, tableaux complémentaires
N % N % N % N % N % N %
Patients débutant un traitement de Baclofène, Acamprosate, Nalméfène ou Naltrexone
ETAPE 1 667 903 277 790 390 113 269 215 94 278 26 620
Patients âgés de 18 ans à moins de 70 ans
ETAPE 2 Patients 18 – 70 ans 606 425 91% 231 146 83% 375 279 96% 258 793 96% 90 965 96% 25 521 96%
Patients hors 18 – 70 ans 61 478 9% 46 644 17% 14 834 4% 10 422 4% 3 313 4% 1 099 4%
Utilisation des produits dans un contexte de problème neurologique
ETAPE 3 Patients « hors neurologie » 547 322 90% 185 381 80% 361 941 96% 249 257 96% 88 062 97% 24 622 96%
Patients « neurologie » 59 103 10% 45 765 20% 13 338 4% 9 536 4% 2 903 3% 899 4%
Antécédents de consommation d’opiacés : buprénorphine ou méthadone
ETAPE 4 Patients sans consommation d’opiacés 524 337 96% 177 248 96% 347 089 96% 237 149 95% 85 794 97% 24 146 98%
Patients avec consommation d’opiacés 59 103 4% 8 133 4% 14 852 4% 12 108 5% 2 268 3% 476 2%
Antécédents liés aux problèmes graves de l’alcool
ETAPE 5 Patients sans problème grave lié à l’alcool 502 415 96% 174 076 98% 328 339 95% 222 345 94% 82 633 96% 23 361 97%
Patients avec problèmes graves liés à l’alcool 21 922 4% 3 172 2% 18 750 5% 14 804 6% 3 161 4% 785 3%
Antécédents de pathologies augmentant le risque de décès à 1an (pathologies issues du score de Charlson)
ETAPE 6 Patients sans risque augmenté de décès 470 658 94% 162 524 93% 308 134 94% 208 325 94% 77 904 94% 21 905 94%
Patients avec risque augmenté de décès 31 757 6% 11 552 7% 20 205 6% 14 020 6% 4 729 6% 1 456 6%
Médecins initiant le traitement : médecins généralistes et salariés, psychiatres
ETAPE 7 Patients pris en charge par ces spécialistes 456 124 97% 152 671 94% 303 453 98% 205 178 98% 76 675 98% 21 600 99%
Patients pris en charge par d’autres spécialistes 14 534 3% 9 853 6% 4 681 2% 3 147 2% 1 229 2% 305 1%
Patients « persistants » : patients avec une 2nde délivrance dans les 60 jours suivant la 1ère
ETAPE 8 Patients « persistants » 165 334 36% 47 614 31% 117 720 39% 80 235 39% 29 990 39% 7 495 35%
Patients non « persistants » 328 551 64% 142 818 69% 185 733 61% 124 943 61% 46 685 61% 14 105 65%
Total patients inclus dans la cohorte 165 334 47 614 117 720 80 235 29 990 7 495
Antécédent d’hospitalisation faisant mention de problèmes d’alcool
ETAPE 9 Patients avec antécédent de problèmes d’alcool 33 679 20% 6 059 13% 27 620 23% 19 889 25% 6 217 21% 1 514 20%
Patients sans antécédent de problème d’alcool 131 655 80% 41 555 87% 90 100 77% 60 346 75% 23 773 79% 5 981 80%
Total patients inclus dans la cohorte 33 679 6 059 27 620 19 889 6 217 1 514
Tableau 14. Flow-Chart « Sécurité du Baclofène en comparaison avec les traitements des problèmes d’alcool ayant obtenu l’AMM »
Total Baclofène
Traitements alcool avec AMM
Tous trait. Acamprosate Naltrexone Nalméfène
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 52
N % N % N % N % N % N % N % N % N %
Effectifs patients incidents 47 614 21 495 17 103 7 274 1 742 117 720 80 235 29 990 7 495
Age (Médiane et IQR) 48 (40-56) 50 (41-58) 48 (40-56) 46 (38-54) 44 (36-53) 47 (39-55) 47 (40-55) 46 (38-54) 48 (40-55)
Classes d’âge
<30 2 843 6,0% 1 188 5,5% 997 5,8% 521 7,2% 137 7,9% 7 028 6,0% 4 417 5,5% 2 214 7,4% 397 5,3%
30-40 8 440 17,7% 3 351 15,6% 3 023 17,7% 1 610 22,1% 456 26,2% 22 492 19,1% 14 896 18,6% 6 208 20,7% 1 388 18,5%
40-50 14 462 30,4% 6 170 28,7% 5 322 31,1% 2 394 32,9% 576 33,1% 38 834 33,0% 26 559 33,1% 9 821 32,7% 2 454 32,7%
50-60 13 723 28,8% 6 507 30,3% 4 969 29,1% 1 862 25,6% 385 22,1% 33 620 28,6% 23 340 29,1% 8 104 27,0% 2 176 29,0%
60-70 8 146 17,1% 4 279 19,9% 2 792 16,3% 887 12,2% 188 10,8% 15 746 13,4% 11 023 13,7% 3 643 12,1% 1 080 14,4%
Genre : Homme 26 736 56,2% 10 890 50,7% 10 138 59,3% 4 596 63,2% 1 112 63,8% 81 519 69,2% 56 935 71,0% 19 537 65,1% 5 047 67,3%
CMUc (parmi <60 ans) 5 064 12,8% 2 194 12,7% 1 876 13,1% 774 12,1% 220 14,2% 14 726 14,4% 10 428 15,1% 3 463 13,1% 835 13,0%
Indice de défavorisation
1 (moins défavorisé) 8 543 17,9% 3 240 15,1% 3 223 18,8% 1 641 22,6% 439 25,2% 16 387 13,9% 10 300 12,8% 4 807 16,0% 1 280 17,1%
2 8 856 18,6% 3 740 17,4% 3 215 18,8% 1 506 20,7% 395 22,7% 20 867 17,7% 13 809 17,2% 5 574 18,6% 1 484 19,8%
3 9 576 20,1% 4 308 20,0% 3 455 20,2% 1 469 20,2% 344 19,7% 23 723 20,2% 15 971 19,9% 6 131 20,4% 1 621 21,6%
4 9 841 20,7% 4 662 21,7% 3 479 20,3% 1 408 19,4% 292 16,8% 25 726 21,9% 17 765 22,1% 6 410 21,4% 1 551 20,7%
5 (plus défavorisé) 9 802 20,6% 5 005 23,3% 3 386 19,8% 1 165 16,0% 246 14,1% 28 862 24,5% 20 727 25,8% 6 667 22,2% 1 468 19,6%
DOM (indice indispo.) 996 2,1% 540 2,5% 345 2,0% 85 1,2% 26 1,5% 2 155 1,8% 1 663 2,1% 401 1,3% 91 1,2%
Patients selon la spécialité du médecin initiant le Baclofène
Médecin généraliste 33 652 70,7% 16 642 77,4% 11 778 68,9% 4 256 58,5% 976 56,0% 77 997 66,3% 56 890 70,9% 17 367 57,9% 3 740 49,9%
Médecin salarié 9 498 19,9% 3 686 17,1% 3 467 20,3% 1 863 25,6% 482 27,7% 30 707 26,1% 19 509 24,3% 8 695 29,0% 2 503 33,4%
Psychiatre 4 464 9,4% 1 167 5,4% 1 858 10,9% 1 155 15,9% 284 16,3% 9 016 7,7% 3 836 4,8% 3 928 13,1% 1 252 16,7%
Hospit. prob. d’alcool 6 059 12,7% 1 717 8,0% 2 580 15,1% 1 410 19,4% 352 20,2% 27 620 23,5% 19 889 24,8% 6 217 20,7% 1 514 20,2%
Traitements psychiatriques
Psycholeptique 5 778 12,1% 1 817 8,5% 2 367 13,8% 1 277 17,6% 317 18,2% 16 279 13,8% 9 712 12,1% 5 235 17,5% 1 332 17,8%
Anxiolytique 21 259 44,6% 8 142 37,9% 8 453 49,4% 3 787 52,1% 877 50,3% 84 241 71,6% 59 251 73,8% 20 531 68,5% 4 459 59,5%
Antidepresseur 18 555 39,0% 7 473 34,8% 7 106 41,5% 3 227 44,4% 749 43,0% 51 494 43,7% 33 058 41,2% 14 873 49,6% 3 563 47,5%
Hypnotique 9 820 20,6% 3 827 17,8% 3 837 22,4% 1 748 24,0% 408 23,4% 28 520 24,2% 19 093 23,8% 7 795 26,0% 1 632 21,8%
Comorbidités dans l’année précédant l’initiation (indice de Charlson)
Comorbidité par comorbidité
Infarctus du myocarde 856 1,80% 394 1,83% 309 1,81% 131 1,8% 22 1,3% 2 211 1,88% 1 545 1,93% 491 1,64% 175 2,33%
Artériopathie 604 1,27% 255 1,19% 236 1,38% 90 1,2% 23 1,3% 1 707 1,45% 1 188 1,48% 390 1,30% 129 1,72%
AVC (transitoire) 149 0,31% 79 0,37% 51 0,30% 16 0,2% 3 0,2% 249 0,21% 178 0,22% 53 0,18% 18 0,24%
BPCO 5 017 10,5% 2 439 11,3% 1 737 10,2% 688 9,5% 153 8,8% 10 635 9,0% 7 214 9,0% 2 699 9,0% 722 9,6%
Connectivite 414 0,87% 234 1,09% 138 0,81% 35 0,5% 7 0,4% 416 0,35% 279 0,35% 109 0,36% 28 0,37%
Ulcère peptique 94 0,20% 42 0,20% 38 0,22% 11 0,2% 3 0,2% 340 0,29% 251 0,31% 79 0,26% 10 0,13%
Diabète sans complication 2 818 5,92% 1 461 6,80% 977 5,71% 320 4,4% 60 3,4% 5 573 4,73% 3 865 4,82% 1 317 4,39% 391 5,22%
Diabète avec complicaton 64 0,13% 31 0,14% 20 0,12% 10 0,1% 3 0,2% 116 0,10% 86 0,11% 24 0,08% 6 0,08%
Pathologie rénale 59 0,12% 30 0,14% 24 0,14% 4 0,1% 1 0,1% 124 0,11% 83 0,10% 36 0,12% 5 0,07%
VIH 225 0,47% 78 0,36% 86 0,50% 48 0,7% 13 0,7% 321 0,27% 186 0,23% 88 0,29% 47 0,63%
Comorbidités selon le score de Charlson cumulé
0 (aucune pathologie) 38 480 80,8% 17 029 79,2% 13 917 81,4% 6 051 83,2% 1 483 85,1% 98 298 83,5% 66 925 83,4% 25 230 84,1% 6 143 82,0%
0 (pathologies de score 0) 3 080 6,5% 1 585 7,4% 1 052 6,2% 377 5,2% 66 3,8% 6 386 5,4% 4 461 5,6% 1 494 5,0% 431 5,8%
1 6 054 12,7% 2 881 13,4% 2 134 12,5% 846 11,6% 193 11,1% 13 036 11,1% 8 849 11,0% 3 266 10,9% 921 12,3%
Persistance du traitement (sans interruption de traitement)
Nombre de délivrances durant le traitement
2 délivrances 18 353 38,5% 10 565 49,2% 6 116 35,8% 1 421 19,5% 251 14,4% 49 247 41,8% 34 301 42,8% 11 744 39,2% 3 202 42,7%
3 délivrances 8 584 18,0% 4 096 19,1% 3 179 18,6% 1 082 14,9% 227 13,0% 24 657 20,9% 16 373 20,4% 6 753 22,5% 1 531 20,4%
4 à 6 délivrances 10 392 21,8% 3 886 18,1% 4 016 23,5% 2 069 28,4% 421 24,2% 25 894 22,0% 17 505 21,8% 6 604 22,0% 1 785 23,8%
plus de 6 délivrances 10 285 21,6% 2 948 13,7% 3 792 22,2% 2 702 37,1% 843 48,4% 17 922 15,2% 12 056 15,0% 4 889 16,3% 977 13,0%
Patients sous traitement à 6 mois 10 355 21,7% 3 311 15,4% 3 908 22,8% 2 475 34,0% 661 37,9% 19 698 16,7% 13 521 16,9% 5 266 17,6% 911 12,2%
Patients sous traitement à 1 an 4 414 9,3% 1 323 6,2% 1 600 9,4% 1 157 15,9% 334 19,2% 6 445 5,5% 4 437 5,5% 1 875 6,3% 133 1,8%
Durée trait. en jours (Méd. et IQR) 87 (60-162) 60 (60-127) 88 (60-169) 120 (63-237) 129 (64-278) 81 (60-138) 80 (60-138) 87 (60-142) 61 (60-120)
75 à 180 mg/j >= 180 mg/j
IQR : Intervalle interquartile
Tous trait. AMM Acamprosate Naltrexone Nalméfène
Tableau 15. Caractéristiques sociodémographiques, médicales et durée du traitement des patients persistants
Baclofène « hors neuro. » (selon la dose quotidienne atteinte en fin de suivi) Traitements des problèmes d’alcool avec AMM
Toutes doses < 30 mg/j 30 à 75 mg/j
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 53
N % N % N % N % N % N % N % N % N %
Effectifs patients incidents 6 059 1 717 2 580 1 410 352 27 620 19 889 6 217 1 514
Age (Médiane et IQR) 48 (40-55) 49 (42-57) 48 (41-55) 46 (38-53) 45 (36-53) 47 (40-54) 48 (40-55) 46 (38-54) 48 (41-55)
Classes d’âge
<30 329 5,4% 87 5,1% 124 4,8% 89 6,3% 29 8,2% 1 687 6,1% 1 121 5,6% 473 7,6% 93 6,1%
30-40 1 087 17,9% 240 14,0% 443 17,2% 321 22,8% 83 23,6% 4 968 18,0% 3 464 17,4% 1 268 20,4% 236 15,6%
40-50 2 048 33,8% 535 31,2% 887 34,4% 502 35,6% 124 35,2% 9 342 33,8% 6 767 34,0% 2 079 33,4% 496 32,8%
50-60 1 779 29,4% 561 32,7% 771 29,9% 363 25,7% 84 23,9% 8 320 30,1% 6 086 30,6% 1 748 28,1% 486 32,1%
60-70 816 13,5% 294 17,1% 355 13,8% 135 9,6% 32 9,1% 3 303 12,0% 2 451 12,3% 649 10,4% 203 13,4%
Genre : Homme 4 001 66,0% 1 144 66,6% 1 693 65,6% 937 66,5% 227 64,5% 19 314 69,9% 14 221 71,5% 4 079 65,6% 1 014 67,0%
CMUc (parmi <60 ans) 1 111 18,3% 335 19,5% 462 17,9% 237 16,8% 77 21,9% 5 225 18,9% 3 844 19,3% 1 132 18,2% 249 16,4%
Indice de défavorisation
1 (moins défavorisé) 885 14,6% 217 12,6% 352 13,6% 253 17,9% 63 17,9% 3 004 10,9% 2 030 10,2% 782 12,6% 192 12,7%
2 1 161 19,2% 294 17,1% 503 19,5% 292 20,7% 72 20,5% 4 583 16,6% 3 155 15,9% 1 131 18,2% 297 19,6%
3 1 355 22,4% 386 22,5% 576 22,3% 306 21,7% 87 24,7% 5 812 21,0% 4 095 20,6% 1 352 21,7% 365 24,1%
4 1 343 22,2% 393 22,9% 582 22,6% 306 21,7% 62 17,6% 6 234 22,6% 4 567 23,0% 1 344 21,6% 323 21,3%
5 (plus défavorisé) 1 196 19,7% 369 21,5% 526 20,4% 239 17,0% 62 17,6% 7 469 27,0% 5 623 28,3% 1 523 24,5% 323 21,3%
DOM (indice indispo.) 119 2,0% 58 3,4% 41 1,6% 14 1,0% 6 1,7% 518 1,9% 419 2,1% 85 1,4% 14 0,9%
Patients selon la spécialité du médecin initiant le Baclofène
Médecin généraliste 3 313 54,7% 1 125 65,5% 1 396 54,1% 643 45,6% 149 42,3% 12 960 46,9% 9 577 48,2% 2 792 44,9% 591 39,0%
Médecin salarié 1 984 32,7% 433 25,2% 855 33,1% 547 38,8% 149 42,3% 12 962 46,9% 9 425 47,4% 2 806 45,1% 731 48,3%
Psychiatre 762 12,6% 159 9,3% 329 12,8% 220 15,6% 54 15,3% 1 698 6,1% 887 4,5% 619 10,0% 192 12,7%
Traitements psychiatriques
Psycholeptique 1 528 25,2% 361 21,0% 651 25,2% 416 29,5% 100 28,4% 5 846 21,2% 3 816 19,2% 1 618 26,0% 412 27,2%
Anxiolytique 4 160 68,7% 1 146 66,7% 1 782 69,1% 984 69,8% 248 70,5% 21 871 79,2% 15 860 79,7% 4 911 79,0% 1 100 72,7%
Antidepresseur 3 084 50,9% 787 45,8% 1 332 51,6% 767 54,4% 198 56,3% 13 232 47,9% 8 941 45,0% 3 439 55,3% 852 56,3%
Hypnotique 2 139 35,3% 533 31,0% 929 36,0% 547 38,8% 130 36,9% 9 415 34,1% 6 626 33,3% 2 324 37,4% 465 30,7%
Comorbidités dans l’année précédant l’initiation (indice de Charlson)
Comorbidité par comorbidité
Infarctus du myocarde 176 2,90% 60 3,49% 78 3,02% 30 2,13% 8 2,27% 713 2,58% 541 2,72% 128 2,06% 44 2,91%
Artériopathie 122 2,01% 35 2,04% 55 2,13% 25 1,77% 7 1,99% 553 2,00% 409 2,06% 109 1,75% 35 2,31%
AVC (transitoire) 30 0,50% 13 0,76% 11 0,43% 6 0,43% 0 0,00% 123 0,45% 95 0,48% 21 0,34% 7 0,46%
BPCO 761 12,6% 233 13,6% 315 12,2% 167 11,8% 46 13,1% 2 982 10,8% 2 119 10,7% 717 11,5% 146 9,6%
Connectivite 33 0,54% 11 0,64% 17 0,66% 1 0,07% 4 1,14% 117 0,42% 91 0,46% 20 0,32% 6 0,40%
Ulcère peptique 29 0,48% 8 0,47% 16 0,62% 3 0,21% 2 0,57% 203 0,73% 163 0,82% 38 0,61% 2 0,13%
Diabète sans complication 384 6,34% 125 7,28% 174 6,74% 76 5,4% 9 2,56% 1 524 5,52% 1 115 5,61% 316 5,08% 93 6,14%
Diabète avec complicaton 16 0,26% 7 0,41% 6 0,23% 2 0,14% 1 0,28% 70 0,25% 58 0,29% 9 0,14% 3 0,20%
Pathologie rénale 12 0,20% 4 0,23% 5 0,19% 2 0,14% 1 0,28% 70 0,25% 50 0,25% 18 0,29% 2 0,13%
VIH 34 0,56% 8 0,47% 17 0,66% 5 0,35% 4 1,14% 103 0,37% 62 0,31% 28 0,45% 13 0,86%
Comorbidités selon le score de Charlson cumulé
0 (aucune pathologie) 4 662 76,9% 1 286 74,9% 1 978 76,7% 1 119 79,4% 279 79,3% 21 959 79,5% 15 800 79,4% 4 958 79,7% 1 201 79,3%
0 (pathologies de score 0) 438 7,2% 138 8,0% 199 7,7% 86 6,10% 15 4,26% 1 830 6,6% 1 354 6,8% 366 5,9% 110 7,3%
1 959 15,8% 293 17,1% 403 15,6% 205 14,5% 58 16,5% 3 831 13,9% 2 735 13,8% 893 14,4% 203 13,4%
Persistance du traitement (sans interruption de traitement)
Nombre de délivrances durant le trait.
2 délivrances 1 835 30,3% 686 40,0% 822 31,9% 271 19,2% 56 15,9% 10 931 39,6% 8 009 40,3% 2 313 37,2% 609 40,2%
3 délivrances 1 075 17,7% 352 20,5% 470 18,2% 199 14,1% 54 15,3% 5 493 19,9% 3 877 19,5% 1 293 20,8% 323 21,3%
4 à 6 délivrances 1 517 25,0% 371 21,6% 674 26,1% 402 28,5% 70 19,9% 6 269 22,7% 4 481 22,5% 1 424 22,9% 364 24,0%
plus de 6 délivrances 1 632 26,9% 308 17,9% 614 23,8% 538 38,2% 172 48,9% 4 927 17,8% 3 522 17,7% 1 187 19,1% 218 14,4%
Patients sous traitement à 6 mois 1 550 25,6% 323 18,8% 616 23,9% 478 33,9% 133 37,8% 5 126 18,6% 3 703 18,6% 1 238 19,9% 185 12,2%
Patients sous traitement à 1 an 665 11,0% 112 6,5% 250 9,7% 243 17,2% 60 17,0% 1 761 6,4% 1 287 6,5% 445 7,2% 29 1,9%
Durée trait. en jours (Méd. et IQR) 95 (60-184) 87 (60-148) 91 (60-175) 116 (60-237) 117 (60-267) 82 (60-146) 81 (60-147) 87 (60-150) 64 (60-124)
75 à 180 >= 180
IQR : Intervalle interquartile
Tous trait. Acamprosate Naltrexone Nalméfène
Tableau 16. Caractéristiques sociodémographiques, médicales et durée du trait. des patients persistants ayant eu un antécédent d’hospit. faisant mention d’un prob. d’alcool
Baclofène « hors neuro. » (selon la dose quotidienne en mg atteinte en fin de suivi) Traitements alcool avec AMM
Toutes doses < 30 30 à 75
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 54
N Inc. N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p
Hospitalisation ou Décès tous motifs 11 918 331 4 864 299 1,13 (1,09 -1,17) *** 1 797 279 1,08 (1,03 – 1,14) * 1 876 308 1,13 (1,07 – 1,19) *** 923 312 1,16 (1,08 – 1,24) *** 268 385 1,48 (1,31 – 1,67) ***
Hospitalisation
Hospitalisation tous motifs 11 533 321 4 693 288 1,13 (1,09 -1,17) *** 1 747 272 1,09 (1,03 – 1,15) * 1 803 295 1,12 (1,06 – 1,18) *** 887 299 1,15 (1,07 – 1,23) ** 256 367 1,46 (1,28 – 1,65) ***
A-B Certaines maladies infectieuses et parasitaires 46 1,3 37 2,3 2,06 (1,27 -3,33) * 15 2,4 2,03 (1,08 – 3,81) * 13 2,1 1,91 (1,00 – 3,64) 5 1,5 1,63 (0,63 – 4,21) 4 6,9 5,91 (2,06 – 17,0) **
C,D0-D4 Tumeurs 406 11 168 10 0,97 (0,80 -1,18) 75 11 0,98 (0,76 – 1,28) 61 9,9 0,94 (0,71 – 1,25) 26 9 0,97 (0,65 – 1,46) 6 9,8 1,03 (0,46 – 2,32)
D5-D8 Maladies du sang et (…) 47 1,3 15 0,81 0,77 (0,41 -1,45) 7 0,90 0,79 (0,34 – 1,84) 2 0,32 0,28 (0,07 – 1,19) 6 2,4 2,07 (0,85 – 5,05) 0
E Maladies endocriniennes, nutritionnelles et (…) 230 6,5 118 7,0 1,14 (0,90 -1,45) 59 8,4 1,38 (1,01 – 1,87) * 41 6,8 1,07 (0,76 – 1,51) 15 4,9 0,84 (0,49 – 1,42) 3 3,0 0,76 (0,24 – 2,37)
F Troubles mentaux et du comportement 2 893 81 729 46 0,79 (0,73 -0,86) *** 186 32 0,58 (0,50 – 0,67) *** 325 54 0,88 (0,78 – 0,99) * 162 53 0,86 (0,74 – 1,02) 56 79 1,30 (1,00 – 1,7)
F10 Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation d’alcool 2 289 64 524 34 0,74 (0,67 -0,82) *** 130 24 0,53 (0,44 – 0,63) *** 236 40 0,83 (0,72 – 0,95) * 121 40 0,85 (0,70 – 1,02) 37 54 1,13 (0,82 – 1,57)
F32 Épisodes dépressifs 268 7,5 53 3,2 0,61 (0,44 -0,83) * 16 2,5 0,50 (0,30 – 0,85) * 25 4,1 0,72 (0,47 – 1,09) 10 3,2 0,59 (0,31 – 1,12) 2 1,7 0,52 (0,13 – 2,10)
G Maladies du système nerveux 337 9,3 295 18 2,54 (2,13 -3,03) *** 126 21 2,65 (2,12 – 3,31) *** 111 18 2,54 (2,02 – 3,18) *** 43 15 2,15 (1,54 – 2,98) *** 15 23 3,31 (1,96 – 5,61) ***
G40 Épilepsie 159 4,4 40 2,5 0,91 (0,63 -1,32) 10 1,9 0,67 (0,35 – 1,29) 15 2,5 0,84 (0,49 – 1,46) 6 2,1 0,66 (0,29 – 1,51) 9 12 4,42 (2,22 – 8,82) ***
G55 Compression des racines et des plexus nerveux (…) 46 1,3 68 4,4 3,45 (2,27 -5,25) *** 33 6,1 3,68 (2,25 – 6,04) *** 23 3,8 3,24 (1,91 – 5,52) *** 10 3,2 3,38 (1,65 – 6,92) ** 2 3,7 3,04 (0,72 – 12,8)
H0-H5 Maladies de l’oeil et de ses annexes 55 1,6 27 1,6 1,17 (0,71 -1,92) 12 1,7 1,18 (0,61 – 2,29) 12 1,9 1,36 (0,71 – 2,60) 2 0,6 0,58 (0,14 – 2,42) 1 0,83 1,46 (0,20 – 10,7)
H6-H9 Maladies de l’oreille et de l’apophyse mastoïde 39 1,1 17 1,0 1,19 (0,64 -2,23) 7 0,85 1,16 (0,49 – 2,73) 4 0,61 0,76 (0,26 – 2,19) 6 2,2 2,47 (1,00 – 6,12) 0
I Maladies de l’appareil circulatoire 635 17 250 16 1,02 (0,87 -1,19) 83 13 0,81 (0,64 – 1,02) 112 18 1,19 (0,97 – 1,47) 50 19 1,24 (0,92 – 1,67) 5 9 0,57 (0,24 – 1,39)
I70 Athérosclérose 78 2,1 28 1,8 0,88 (0,56 -1,40) 5 0,73 0,41 (0,16 – 1,02) 13 2,2 1,05 (0,57 – 1,94) 9 3,5 1,55 (0,76 – 3,17) 1 2,2 0,81 (0,11 – 5,88)
J Maladies de l’appareil respiratoire 293 8,1 156 9,7 1,40 (1,13 -1,74) * 48 7,6 1,09 (0,79 – 1,50) 66 11 1,54 (1,16 – 2,04) * 35 13 1,75 (1,21 – 2,51) * 7 11 1,50 (0,71 – 3,21)
K Maladies de l’appareil digestif 821 23 334 21 1,05 (0,92 -1,21) 137 22 1,08 (0,89 – 1,30) 124 20 1,03 (0,84 – 1,25) 64 21 1,14 (0,88 – 1,48) 9 12 0,71 (0,37 – 1,37)
K70 Maladie alcoolique du foie 98 2,7 21 1,3 0,52 (0,32 -0,87) * 8 1,3 0,42 (0,20 – 0,88) * 10 1,6 0,68 (0,35 – 1,32) 3 1,3 0,58 (0,18 – 1,85) 0
K85 Pancréatite aiguë 117 3,1 34 2,3 0,89 (0,59 -1,35) 11 2,0 0,82 (0,43 – 1,56) 16 2,7 1,05 (0,61 – 1,80) 7 2,1 0,92 (0,42 – 2,01) 0
L Maladies de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané 99 2,7 42 2,5 0,93 (0,63 -1,38) 18 2,9 1,01 (0,59 – 1,71) 18 3,0 1,09 (0,64 – 1,84) 4 1,4 0,47 (0,17 – 1,29) 2 3,8 0,96 (0,23 – 3,94)
M Maladies du syst. ostéo-articulaire, des muscles et (…) 722 20 573 34 1,80 (1,6 -2,04) *** 303 46 2,24 (1,94 – 2,6) *** 182 29 1,56 (1,32 – 1,85) *** 68 24 1,28 (0,99 – 1,65) 20 30 1,65 (1,05 – 2,59) *
M16 Coxarthrose [arthrose de la hanche] 76 2,1 36 2,2 0,97 (0,63 -1,49) 15 2,0 0,93 (0,52 – 1,67) 10 1,7 0,73 (0,37 – 1,43) 9 3,6 1,52 (0,74 – 3,11) 2 3,1 1,61 (0,39 – 6,66)
M51 Atteintes d’autres disques intervertébraux 44 1,2 92 5,6 4,24 (2,85 -6,30) *** 59 10 6,37 (4,13 – 9,83) *** 25 4,0 3,24 (1,94 – 5,43) *** 6 1,8 1,72 (0,72 – 4,11) 2 2,7 2,52 (0,60 – 10,5)
M54 Dorsalgies 42 1,2 70 4,1 3,73 (2,44 -5,71) *** 41 6,2 4,97 (3,08 – 8,03) *** 21 3,4 3,13 (1,80 – 5,43) ** 7 2,4 2,38 (1,04 – 5,44) * 1 0,8 1,49 (0,20 – 11,0)
M75 Lésions de l’épaule 83 2,3 44 2,7 1,08 (0,72 -1,61) 19 2,7 1,08 (0,64 – 1,84) 19 3,1 1,25 (0,74 – 2,11) 3 1,0 0,45 (0,14 – 1,45) 3 5,1 2,09 (0,65 – 6,73)
N Maladies de l’appareil génito-urinaire 193 5,6 142 7,9 1,49 (1,18 -1,89) ** 58 7,3 1,41 (1,03 – 1,92) * 54 8,3 1,55 (1,13 – 2,12) * 22 7,9 1,40 (0,89 – 2,21) 8 10 2,31 (1,13 – 4,74) *
Q Malformations congénitales et (…) 17 0,47 15 0,79 2,34 (1,05 -5,18) * 7 0,78 2,50 (0,94 – 6,60) 6 0,93 2,72 (1,00 – 7,41) * 0 2 2,6 7,09 (1,51 – 33,2)
R Symptômes, signes et résultats anormaux d’examens (…) 632 18 403 24 1,76 (1,53 -2,02) *** 176 27 1,94 (1,62 – 2,32) *** 138 22 1,58 (1,30 – 1,91) *** 74 24 1,81 (1,41 – 2,32) *** 15 21 1,61 (0,96 – 2,7)
R07 Douleur au niveau de la gorge et du thorax 128 3,5 41 2,6 0,94 (0,65 -1,38) 16 2,6 0,93 (0,54 – 1,60) 16 2,7 0,94 (0,55 – 1,61) 7 2,7 0,93 (0,43 – 2,02) 2 3,5 1,21 (0,3 – 4,93)
R52 Douleur, non classée ailleurs 10 0,28 116 6,7 24,1 (12,3 -47,0) *** 76 11 35,6 (17,82 – 71,0) *** 29 4,5 17,9 (8,57 – 37,5) *** 9 2,8 12,1 (4,81 – 30,3) *** 2 2,1 12,6 (2,72 – 58,2)
S-T Lésions trauma., empoisonnements (…) 2 061 58 755 46 1,08 (0,99 -1,18) 219 35 0,88 (0,76 – 1,02) 299 49 1,08 (0,96 – 1,23) 167 54 1,18 (1,00 – 1,39) * 70 95 2,14 (1,68 – 2,72) ***
S06 Lésion traumatique intracrânienne 160 4,4 43 2,6 0,90 (0,63 -1,30) 11 1,6 0,65 (0,35 – 1,23) 23 3,8 1,20 (0,76 – 1,89) 8 3,0 0,83 (0,40 – 1,72) 1 1,9 0,45 (0,06 – 3,25)
S52 Fracture de l’avant-bras 66 1,9 34 2,1 1,20 (0,76 -1,88) 13 1,9 1,16 (0,62 – 2,18) 15 2,5 1,38 (0,77 – 2,48) 6 2,1 1,15 (0,49 – 2,72) 0
S82 Fracture de la jambe, y compris la cheville 105 2,9 33 2,0 0,91 (0,59 -1,38) 11 1,8 0,85 (0,45 – 1,63) 12 2,0 0,84 (0,45 – 1,56) 9 3,0 1,20 (0,59 – 2,42) 1 1,4 0,55 (0,08 – 4,02)
T42 Intox. par anti-épileptiques, sédatifs, hypno. et anti-parkinsoniens 670 19 245 14 1,13 (0,97 -1,33) 62 10 0,85 (0,65 – 1,11) 90 14 1,04 (0,83 – 1,30) 69 20 1,51 (1,17 – 1,95) * 24 30 2,28 (1,51 – 3,45) **
T43 Intoxication par médicaments psychotropes, non classés ailleurs 218 6,2 73 4,4 1,03 (0,77 -1,37) 23 3,4 1,01 (0,64 – 1,57) 27 4,6 0,95 (0,63 – 1,43) 18 5,3 1,13 (0,69 – 1,86) 5 6,6 1,33 (0,54 – 3,25)
T50 Intoxication par diurétiques et médicaments (…) 78 2,2 36 2,3 1,84 (1,20 -2,84) * 10 1,5 1,65 (0,83 – 3,28) 12 2,1 1,51 (0,80 – 2,84) 5 1,6 1,12 (0,45 – 2,83) 9 13 8,46 (4,11 – 17,4) ***
Z Facteurs influant sur l’état de santé et (…) 2 007 55 617 38 0,89 (0,8 -0,98) * 211 33 0,79 (0,68 – 0,92) * 235 39 0,87 (0,75 – 1,00) * 138 46 1,06 (0,89 – 1,27) 33 50 1,12 (0,79 – 1,58)
Z04 Examen et mise en observation pour d’autres raisons 172 4,7 125 7,6 1,46 (1,14 -1,87) * 54 7,9 1,55 (1,12 – 2,15) * 41 6,8 1,27 (0,89 – 1,81) 21 7,5 1,38 (0,86 – 2,19) 9 13 2,71 (1,37 – 5,36) *
Z50 Soins impliquant une rééducation 1 628 45 329 21 0,64 (0,56 -0,72) *** 79 14 0,41 (0,33 – 0,52) *** 140 24 0,68 (0,57 – 0,81) *** 96 32 0,98 (0,79 – 1,21) 14 20 0,62 (0,37 – 1,06)
Réf. pour le calcul des HR : trait. des prob. d’alcool avec AMM. Incidence standardisée sur la structure d’âge décennale et de genre de la cohorte, exprimée en nb. évent. pour 1000 p-a. Les HR significatifs et associés à plus de 2 évènements pour un traitement donné sont signalés en
gras. p-value : *** <0,0001 ; ** <0,001 ; * <0,05.
Baclofène « hors neurologie » (doses dépendant du temps)
Tableau 17. Nombre, incidence standardisée et risque d’hospitalisation selon le traitement et la dose de Baclofène au cours du temps, parmi les patients persistants
Trait. alcool
AMM (réf.) Toutes doses < 30 mg/j 30-75 mg/j 75-180 mg/j >= 180 mg/j
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 55
N Inc. N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p N Inc. HR IC95% p
Décès (Tous motifs, données 2009-2015. Par motif, données 2009-2014)
Décès tous motifs 385 11 171 10,8 1,31 (1,08 – 1,60) * 50 7,5 1,00 (0,74 – 1,36) 73 12 1,41 (1,09 – 1,84) * 36 12 1,50 (1,06 – 2,14) * 12 18 2,27 (1,27 – 4,07) *
Décès tous motifs hors hopital 304 8,3 135 8,7 1,40 (1,12 – 1,75) * 36 5,7 1,00 (0,70 – 1,44) 59 9,9 1,53 (1,15 – 2,05) * 31 11 1,71 (1,17 – 2,51) * 9 13 2,24 (1,14 – 4,38) *
Suicide 97 3,0 27 2,2 1,04 (0,65 – 1,65) 9 1,8 0,99 (0,48 – 2,01) 10 2,1 0,96 (0,49 – 1,88) 6 2,3 1,14 (0,49 – 2,68) 2 4,8 1,65 (0,4 – 6,82)
A-B Certaines maladies infectieuses et parasitaires 2 0,07 3 0,21 6,13 (0,84 – 44,5) 0 3 0,56 17,0 (2,37 – 122) 0 0
C,D0-D4 Tumeurs 19 0,62 10 0,75 1,41 (0,60 – 3,31) 5 0,85 1,62 (0,56 – 4,67) 5 0,99 1,82 (0,64 – 5,21) 0 0
C34 Tumeur maligne des bronches et du poumon 8 0,26 4 0,28 1,58 (0,41 – 6,11) 3 0,45 1,58 (0,60 – 11,4) 1 0,20 1,04 (0,12 – 9,09) 0 0
D5-D8 Maladies du sang et (…) 1 0,04 1 0,07 1,89 (0,09 – 37,6) 0 0 1 0,58 13,2 (0,48 – 364) 0
E Maladies endocriniennes, nutritionnelles et (…) 7 0,21 0 0 0 0 0
F Troubles mentaux et du comportement 26 0,84 14 1,24 2,03 (0,98 – 4,19) 5 1,25 1,86 (0,67 – 5,17) 5 1,13 1,79 (0,65 – 4,92) 4 2,0 3,41 (1,12 – 10,4) * 0
F10 Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation d’alcool 23 0,74 8 0,72 1,26 (0,52 – 3,04) 2 0,52 0,78 (0,17 – 3,51) 3 0,68 1,17 (0,33 – 4,10) 3 1,5 2,90 (0,82 – 10,3) 0
G Maladies du système nerveux 7 0,23 9 0,62 2,69 (0,90 – 8,06) 3 0,44 2,01 (0,47 – 8,62) 6 1,12 4,71 (1,44 – 15,4) * 0 0
I Maladies de l’appareil circulatoire 36 1,1 13 0,99 1,01 (0,50 – 2,04) 4 0,56 0,76 (0,26 – 2,23) 4 0,91 0,82 (0,28 – 2,39) 3 1,6 1,37 (0,4 – 4,64) 2 3,6 4,27 (0,99 – 18,5)
I21 Infarctus aigu du myocarde 10 0,31 6 0,49 2,16 (0,69 – 6,79) 1 0,15 0,86 (0,10 – 7,25) 4 0,91 3,71 (1,04 – 13,2) * 1 0,46 2,15 (0,25 – 18,4) 0
J Maladies de l’appareil respiratoire 13 0,43 3 0,21 0,54 (0,14 – 2,09) 2 0,27 0,74 (0,15 – 3,62) 1 0,20 0,49 (0,06 – 4,00) 0 0
K Maladies de l’appareil digestif 20 0,65 7 0,53 0,86 (0,34 – 2,18) 3 0,53 0,83 (0,23 – 2,97) 3 0,62 0,96 (0,27 – 3,4) 1 0,36 0,85 (0,11 – 6,58) 0
K70 Maladie alcoolique du foie 10 0,32 2 0,17 0,50 (0,10 – 2,5) 1 0,23 0,56 (0,07 – 4,77) 1 0,20 0,66 (0,08 – 5,54) 0 0
M Maladies du syst. ostéo-articulaire, des muscles et (…) 1 0,04 2 0,17 3,49 (0,26 – 47,7) 1 0,16 4,15 (0,2 – 91,5) 0 1 0,53 9,23 (0,48 – 178) 0
N Maladies de l’appareil génito-urinaire 0 1 0,09 0 1 0,24 0 0
Q Malformations congénitales et (…) 0 3 0,23 1 0,13 1 0,20 1 0,35 0
R Symptômes, signes et résultats anormaux d’examens (…) 48 1,5 26 2,1 1,67 (0,98 – 2,84) 4 0,67 0,69 (0,24 – 1,96) 15 3,3 2,38 (1,28 – 4,45) * 4 2,0 1,39 (0,49 – 4,00) 3 4,0 4,85 (1,46 – 16,1) *
R09 Autres symptômes et signes relatifs aux appareils circul. et respi. 12 0,37 4 0,31 1,41 (0,40 – 4,92) 1 0,11 0,83 (0,10 – 6,94) 2 0,46 1,80 (0,37 – 8,78) 1 0,58 2,26 (0,27 – 19,1) 0
R99 Autres causes de mortalité mal définies et non précisées 28 0,89 19 1,6 1,90 (1,00 – 3,64) 2 0,40 0,55 (0,13 – 2,4) 12 2,6 2,94 (1,41 – 6,11) * 3 1,4 1,57 (0,46 – 5,37) 2 2,9 4,90 (1,13 – 21,3)
V-W-X-Y Causes externes de morbidité et de mortalité 156 4,9 46 3,7 1,06 (0,74 – 1,52) 12 2,3 0,78 (0,43 – 1,44) 18 3,7 1,04 (0,63 – 1,73) 14 5,8 1,60 (0,9 – 2,83) 2 4,8 0,99 (0,24 – 4,02)
V89 Accident avec un véhicule avec ou sans moteur (…) 10 0,30 0 0 0 0 0
X59 Exposition à des facteurs, sans précision 7 0,22 4 0,37 1,95 (0,50 – 7,64) 0 3 0,71 3,47 (0,8 – 15,1) 1 0,41 1,94 (0,21 – 17,6) 0
X64 Auto-intoxication par des médicaments et substances bio. (…) 16 0,52 10 0,81 2,49 (1,04 – 5,98) * 1 0,13 0,85 (0,11 – 6,68) 4 0,82 2,41 (0,76 – 7,62) 4 1,5 4,26 (1,31 – 13,8) * 1 2,4 4,52 (0,57 – 35,8)
X70 Lésion auto-infligée par pendaison, strangulation et suffocation 59 1,8 7 0,64 0,43 (0,19 – 0,99) * 4 1,1 0,73 (0,25 – 2,07) 1 0,24 0,15 (0,02 – 1,14) 1 0,35 0,30 (0,04 – 2,2) 1 2,4 1,29 (0,17 – 9,49)
Inconnu (Décès SNIIRAM – CépiDc non appariés) 7 0,21 6 0,51 2,62 (0,76 – 8,97) 2 0,45 2,55 (0,47 – 13,7) 0 2 0,70 4,24 (0,77 – 23,3) 2 4,2 18,6 (3,38 – 103)
Tableau 18. Nombre, incidence standardisée et risque de décès selon le traitement et la dose de Baclofène au cours du temps, parmi les patients persistants
Baclofène « hors neurologie » (doses dépendant du temps)
Réf. pour le calcul des HR : trait. des prob. d’alcool avec AMM. Incidence standardisée sur la structure d’âge décennale et de genre de la cohorte, exprimée en nb. évent. pour 1000 p-a. Les HR significatifs et associés à plus de 2 évènements pour un traitement
donné sont signalés en gras. p-value : *** <0,0001 ; ** <0,001 ; * <0,05.
Toutes doses
Trait.
alcool < 30 mg/j 30-75 mg/j 75-180 mg/j >= 180 mg/j
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 56
Tot. <30
30
75
75
180
>=
180
Tot. <30
30
75
75
180
>=
180
Tot. <30
30
75
75
180
>=
180
Hospitalisation ou Décès 0,77 0,86 1,05 1,00 1,04 1,07 1,36 1,30 1,11 1,36 1,31 1,36 1,39 1,77 1,17 0,90 1,22 1,17 1,22 1,25 1,59
Hospitalisation
Hospitalisation tous motifs 0,77 0,86 1,04 1,01 1,04 1,06 1,34 1,30 1,12 1,35 1,31 1,34 1,37 1,74 1,16 0,90 1,21 1,17 1,21 1,23 1,56
A-B Certaines maladies infectieuses et parasitaires 1,15 0,86 2,11 2,08 1,96 1,67 6,07 0,87 0,75 1,84 1,81 1,71 1,45 5,29 1,16 1,33 2,46 2,42 2,27 1,94 7,06
C,D0-D4 Tumeurs 0,83 0,65 0,90 0,91 0,87 0,90 0,95 1,20 0,78 1,08 1,10 1,05 1,08 1,15 1,55 1,29 1,39 1,42 1,35 1,39 1,48
D5-D8 Maladies du sang et (…) 0,65 1,46 0,73 0,75 0,27 1,97 1,55 2,25 1,13 1,16 0,42 3,03 0,69 0,45 0,51 0,51 0,18 1,35
E Maladies endocriniennes, nutritionnelles et (…) 0,78 0,69 1,04 1,25 0,97 0,75 0,68 1,28 0,89 1,33 1,61 1,25 0,97 0,87 1,45 1,13 1,49 1,82 1,41 1,09 0,99
F Troubles mentaux et du comportement 0,69 0,80 0,71 0,52 0,79 0,77 1,16 1,45 1,15 1,03 0,75 1,14 1,12 1,68 1,26 0,87 0,89 0,65 0,99 0,97 1,45
F10 Troubles mentaux et du comport. liés à l’utilisation d’alcool 0,68 0,78 0,66 0,47 0,74 0,76 1,01 1,48 1,15 0,98 0,70 1,09 1,11 1,48 1,28 0,87 0,85 0,60 0,95 0,97 1,29
F32 Épisodes dépressifs 0,67 1,19 0,56 0,47 0,66 0,54 0,48 1,50 1,79 0,84 0,70 0,99 0,81 0,71 0,84 0,56 0,47 0,39 0,56 0,45 0,40
G Maladies du système nerveux 0,82 0,56 2,34 2,44 2,33 1,97 3,03 1,22 0,68 2,86 2,98 2,85 2,40 3,71 1,80 1,47 4,18 4,38 4,18 3,53 5,45
G40 Épilepsie 0,74 0,77 0,83 0,61 0,77 0,60 4,01 1,36 1,04 1,13 0,83 1,04 0,81 5,43 1,31 0,96 1,09 0,80 1,00 0,78 5,23
G55 Compression des racines et des plexus nerveux (…) 0,86 0,43 3,17 3,39 2,98 3,10 2,79 1,16 0,51 3,69 3,94 3,46 3,60 3,24 2,30 1,98 7,27 7,80 6,85 7,12 6,41
H0-H5 Maladies de l’oeil et de ses annexes 1,32 1,46 1,32 1,32 1,53 0,66 1,65 0,76 1,10 0,99 1,00 1,16 0,50 1,25 0,69 0,91 0,90 0,91 1,05 0,45 1,13
H6-H9 Maladies de l’oreille et de l’apophyse mastoïde 0,64 1,18 1,09 1,06 0,70 2,26 1,57 1,84 1,71 1,66 1,09 3,55 0,85 0,54 0,94 0,90 0,59 1,92
I Maladies de l’appareil circulatoire 0,85 1,16 1,00 0,79 1,17 1,22 0,56 1,17 1,36 1,17 0,92 1,37 1,43 0,66 0,86 0,74 0,87 0,68 1,01 1,05 0,49
I70 Athérosclérose 0,74 1,09 0,83 0,39 1,00 1,47 0,77 1,36 1,47 1,14 0,52 1,35 1,99 1,04 0,92 0,68 0,78 0,36 0,92 1,35 0,71
J Maladies de l’appareil respiratoire 0,62 0,70 1,22 0,95 1,34 1,51 1,30 1,62 1,14 1,97 1,54 2,16 2,44 2,10 1,42 0,88 1,75 1,36 1,91 2,15 1,85
K Maladies de l’appareil digestif 0,82 1,06 1,01 1,03 0,98 1,09 0,68 1,22 1,29 1,23 1,26 1,20 1,33 0,82 0,95 0,78 0,96 0,98 0,93 1,03 0,64
K70 Maladie alcoolique du foie 0,47 0,91 0,46 0,36 0,59 0,50 2,13 1,95 0,97 0,78 1,26 1,07 1,09 0,51 0,50 0,40 0,64 0,55
K85 Pancréatite aiguë 0,93 0,98 0,88 0,80 1,03 0,90 1,08 1,06 0,94 0,87 1,11 0,97 1,02 0,94 0,89 0,82 1,04 0,92
L Maladies de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané 1,06 0,67 0,91 0,99 1,07 0,46 0,94 0,94 0,63 0,86 0,93 1,00 0,43 0,88 1,48 1,58 1,35 1,47 1,58 0,68 1,39
M Maladies du syst. ostéo-articulaire, des muscles et (…) 0,96 1,02 1,79 2,23 1,55 1,27 1,64 1,04 1,06 1,86 2,32 1,61 1,32 1,70 0,98 0,94 1,73 2,18 1,52 1,24 1,60
M16 Coxarthrose [arthrose de la hanche] 1,09 0,88 0,98 0,94 0,73 1,53 1,62 0,92 0,81 0,90 0,87 0,67 1,41 1,49 1,13 1,23 1,12 1,07 0,83 1,74 1,84
M51 Atteintes d’autres disques intervertébraux 0,84 0,87 4,02 6,03 3,07 1,63 2,38 1,18 1,03 4,76 7,14 3,64 1,93 2,82 1,15 0,97 4,55 6,92 3,52 1,87 2,73
M54 Dorsalgies 0,85 0,92 3,56 4,74 2,98 2,26 1,42 1,17 1,09 4,18 5,59 3,51 2,67 1,67 1,09 0,92 3,78 5,14 3,23 2,46 1,54
M75 Lésions de l’épaule 0,85 0,78 1,02 1,02 1,18 0,42 1,96 1,18 0,92 1,19 1,20 1,39 0,50 2,31 1,28 1,09 1,30 1,31 1,51 0,54 2,51
N Maladies de l’appareil génito-urinaire 1,36 1,00 1,64 1,55 1,71 1,56 2,56 0,73 0,74 1,21 1,14 1,25 1,14 1,88 1,00 1,36 1,65 1,54 1,70 1,55 2,56
Q Malformations congénitales et (…) 1,20 2,37 2,53 2,74 7,13 0,83 1,96 2,11 2,28 5,94
R Symptômes, signes et résultats anormaux d’examens (…) 0,87 1,27 1,74 1,91 1,56 1,79 1,58 1,15 1,47 2,00 2,20 1,80 2,06 1,83 0,79 0,68 1,36 1,50 1,22 1,40 1,25
R07 Douleur au niveau de la gorge et du thorax 0,93 0,64 0,89 0,88 0,89 0,88 1,14 1,08 0,69 0,96 0,95 0,96 0,94 1,23 1,57 1,46 1,40 1,38 1,40 1,37 1,79
R52 Douleur, non classée ailleurs 0,91 22,2 32,7 16,5 11,1 11,6 1,10 24,4 36,0 18,2 12,2 12,7
S-T Lésions trauma., empoisonnements (…) 0,73 0,78 0,97 0,80 0,98 1,06 1,92 1,37 1,07 1,34 1,09 1,34 1,45 2,62 1,28 0,94 1,26 1,02 1,25 1,36 2,46
S06 Lésion traumatique intracrânienne 0,94 0,88 0,88 0,64 1,17 0,81 0,44 1,06 0,94 0,93 0,68 1,24 0,86 0,47 1,13 1,07 1,00 0,73 1,32 0,92 0,50
S52 Fracture de l’avant-bras 0,85 0,77 1,12 1,09 1,29 1,07 1,17 0,90 1,31 1,28 1,51 1,26 1,30 1,11 1,46 1,42 1,68 1,40
S82 Fracture de la jambe, y compris la cheville 0,76 0,96 0,84 0,80 0,79 1,11 0,52 1,32 1,26 1,11 1,05 1,03 1,46 0,68 1,04 0,79 0,88 0,83 0,82 1,16 0,54
T42 Intox. par anti-épilep., sédatifs, hypno. et anti-parkinsoniens 0,67 0,68 0,99 0,74 0,90 1,31 1,97 1,50 1,02 1,47 1,11 1,34 1,94 2,94 1,46 0,98 1,45 1,09 1,32 1,91 2,88
T43 Intoxication par médic. psychotropes, non classés ailleurs 1,21 0,73 1,07 1,04 0,98 1,18 1,38 0,83 0,61 0,88 0,86 0,81 0,97 1,14 1,36 1,65 1,46 1,42 1,34 1,61 1,88
T50 Intoxication par diurétiques et médicaments (…) 0,64 1,49 1,35 1,23 0,91 6,80 1,56 2,33 2,10 1,91 1,41 10,6
Z Facteurs influant sur l’état de santé et (…) 0,71 0,75 0,79 0,71 0,78 0,95 1,00 1,42 1,06 1,12 1,00 1,10 1,34 1,41 1,33 0,94 1,06 0,95 1,04 1,27 1,33
Z04 Examen et mise en observation pour d’autres raisons 1,00 0,96 1,45 1,54 1,26 1,37 2,70 1,00 0,96 1,45 1,55 1,27 1,37 2,70 1,04 1,04 1,51 1,61 1,32 1,43 2,81
Z50 Soins impliquant une rééducation 0,69 0,75 0,57 0,37 0,61 0,87 0,55 1,46 1,10 0,82 0,53 0,88 1,26 0,81 1,33 0,91 0,75 0,49 0,81 1,15 0,73
Décès (Tous motifs, données 2009-2015. Par motif, données 2009-2014)
Décès tous motifs 0,68 0,71 1,16 0,89 1,26 1,33 2,01 1,49 1,06 1,73 1,33 1,86 1,97 2,98 1,40 0,95 1,65 1,26 1,77 1,87 2,82
Décès tous motifs hors hopital 0,63 0,59 1,22 0,87 1,33 1,48 1,93 1,58 0,93 1,93 1,38 2,10 2,33 3,05 1,70 1,08 2,09 1,49 2,26 2,51 3,28
Suicide 0,36 0,83 0,79 0,76 0,90 1,30 2,78 2,30 2,20 2,12 2,51 3,61
A-B Certaines maladies infectieuses et parasitaires 2,19 8,33 23,5 0,47 3,93 10,7
C,D0-D4 Tumeurs 0,83 1,35 1,55 1,73 1,20 1,61 1,86 2,09
C34 Tumeur maligne des bronches et du poumon 1,07 1,60 2,67 1,06 0,92 1,48 2,49 0,99
D5-D8 Maladies du sang et (…) 0,97 6,92
E Maladies endocriniennes, nutritionnelles et (…) 0,53 1,90
F Troubles mentaux et du comportement 0,39 1,69 1,56 1,49 2,83 2,56 4,32 3,98 3,81 7,22
F10 Troubles mentaux et du comport. liés à l’utilisation d’alcool 0,31 1,03 0,65 0,96 2,38 3,21 3,32 2,07 3,08 7,63
G Maladies du système nerveux 1,27 2,84 2,12 4,98 0,79 2,24 1,68 3,93
I Maladies de l’appareil circulatoire 0,85 0,97 0,72 0,78 1,30 4,08 1,18 1,14 0,85 0,92 1,54 4,81
I21 Infarctus aigu du myocarde 0,77 2,03 0,81 3,48 2,02 1,29 2,62 1,04 4,50 2,61
J Maladies de l’appareil respiratoire 1,38 0,59 0,81 0,54 0,72 0,43 0,59 0,39
K Maladies de l’appareil digestif 1,28 0,91 0,88 1,03 0,91 0,78 0,71 0,69 0,80 0,71
K70 Maladie alcoolique du foie 0,32 0,40 0,45 0,54 3,12 1,26 1,41 1,68
M Maladies du syst. ostéo-articulaire, des muscles et (…) 0,84 1,01 2,21
N Maladies de l’appareil génito-urinaire
Q Malformations congénitales et (…)
R Symptômes, signes et résultats anormaux d’examens (…) 0,73 1,53 0,63 2,18 1,28 4,44 1,37 2,10 0,86 2,98 1,74 6,05
R09 Autres symptômes, signes relatifs aux appareils circul. et respi. 1,00 1,40 0,83 1,79 2,25 1,00 1,40 0,83 1,80 2,25
R99 Autres causes de mortalité mal définies et non précisées 0,59 1,66 0,48 2,56 1,36 4,26 1,71 2,84 0,83 4,36 2,32 7,24
V-W-X-Y Causes externes de morbidité et de mortalité 0,50 0,89 0,66 0,87 1,34 0,82 2,02 1,79 1,33 1,76 2,68 1,65
V89 Accident avec un véhicule avec ou sans moteur (…) 1,27 0,79
X59 Exposition à des facteurs, sans précision 1,12 2,01 3,56 2,00 0,90 1,80 3,18 1,79
X64 Auto-intoxication par des médicaments et substances bio. (…) 0,72 2,23 0,76 2,16 3,82 4,05 1,40 3,12 1,06 3,00 5,30 5,62
X70 Lésion auto-infligée par pendaison, strangulation (…) 0,24 0,33 0,56 0,12 0,22 0,95 4,22 1,39 2,35 0,50 0,94 4,03
Inconnu (Décès SNIIRAM – CépiDc non appariés) 1,82 3,26 3,17 5,33 23,5 0,56 1,81 1,74 2,92 12,8
Tableau 19. Risques (Hazard Ratio ) d’hospitalisation et de décès selon le traitement et la dose de Baclofène au cours du temps, parmi les patients persistants.
Réf. Acamprosate Réf. Naltrexone Réf. Nalméfène
Baclofène « hors neuro. »
Les HR significatifs et associés à plus de 2 évènements pour un traitement donné sont signalés en gras.
Baclofène « hors neuro. »
Acamp
rosate
Nalm
éfène
Baclofène « hors neuro. »
Acamp
rosate
Naltre
xone
Naltre
xone
Nalm
éfène
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 57
N Inc. N Inc. HR N Inc. HR N Inc. HR N Inc. HR N Inc. HR
Hospitalisation ou Décès 4 835 558 1 314 595 1,16 318 595 1,10 556 587 1,12 334 578 1,18 106 877 1,63
Hospitalisation
Hospitalisation tous motifs 4 679 540 1 268 574 1,15 307 576 1,10 533 563 1,11 327 567 1,19 101 843 1,60
A-B Certaines maladies infectieuses et parasitaires 15 1,7 8 3,6 2,44 4 8,9 4,25 2 2,1 1,39 0 2 17 12,9
C,D0-D4 Tumeurs 122 14 29 13 1,11 8 14 1,04 11 12 0,96 8 14 1,42 2 23 1,62
D5-D8 Maladies du sang et (…) 21 2,4 3 1,3 0,75 0 0 3 7 3,43 0
E Maladies endocriniennes, nutritionnelles et (…) 91 11 17 7,9 0,82 6 12 1,10 9 9,7 1,00 1 1,3 0,19 1 5,2 0,92
F Troubles mentaux et du comportement 1 473 170 371 167 1,05 84 162 0,95 166 175 1,07 90 153 1,02 31 257 1,51
F10 Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation d’alcool 1 236 143 303 137 1,04 70 134 0,95 138 145 1,08 70 123 0,97 25 208 1,50
F32 Épisodes dépressifs 111 13 14 6,2 0,54 2 3,3 0,32 6 6,1 0,53 4 6,0 0,60 2 11 1,22
G Maladies du système nerveux 132 15 46 21 1,65 15 29 2,11 13 14 1,08 11 20 1,56 7 54 4,40
G40 Épilepsie 85 9,8 17 7,7 0,96 6 13 1,40 5 5,3 0,65 2 3,5 0,42 4 31 3,86
G55 Compression des racines et des plexus nerveux (…) 8 0,9 8 3,6 4,86 3 6,5 7,19 2 2,2 2,80 2 4,0 4,83 1 12 9,86
H0-H5 Maladies de l’oeil et de ses annexes 16 1,8 5 2,2 1,44 2 2,5 1,74 2 2,1 1,23 1 1,9 1,74 0
H6-H9 Maladies de l’oreille et de l’apophyse mastoïde 14 1,6 1 0,5 0,36 1 1,9 1,38 0 0 0
I Maladies de l’appareil circulatoire 197 23 57 27 1,33 7 12 0,57 30 32 1,60 17 37 1,79 3 42 1,45
I70 Athérosclérose 24 2,7 6 2,8 1,17 0 3 3,2 1,38 3 6,1 2,65 0
J Maladies de l’appareil respiratoire 124 14 43 20 1,44 9 16 1,11 20 21 1,53 11 20 1,59 3 25 1,80
K Maladies de l’appareil digestif 275 32 72 33 1,21 18 34 1,15 31 33 1,19 21 36 1,45 2 18 0,59
K70 Maladie alcoolique du foie 26 3,0 4 1,9 0,65 0 4 4,2 1,47 0 0
K85 Pancréatite aiguë 69 7,9 13 5,9 0,81 2 4,0 0,50 5 5,4 0,71 6 9 1,47 0
L Maladies de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané 32 3,7 5 2,2 0,65 1 2,5 0,54 3 3,1 0,94 1 1,3 0,47 0
M Maladies du syst. ostéo-articulaire, des muscles et (…) 206 24 59 27 1,23 23 40 1,80 18 19 0,86 11 22 0,94 7 56 2,65
M16 Coxarthrose [arthrose de la hanche] 25 2,9 4 1,8 0,63 2 2,5 1,14 0 1 2,1 0,70 1 5,2 3,35
M51 Atteintes d’autres disques intervertébraux 11 1,3 3 1,4 0,91 1 1 1,18 1 1,1 0,71 0 1 12 4,79
M54 Dorsalgies 15 1,7 2 0,9 0,55 0 1 1,0 0,61 1 2,1 1,30 0
M75 Lésions de l’épaule 23 2,6 4 1,7 0,87 2 3,5 1,70 0 2 4,0 1,73 0
N Maladies de l’appareil génito-urinaire 48 5,6 13 5,8 1,02 3 5,0 0,87 7 7,4 1,23 3 4,7 1,01 0
Q Malformations congénitales et (…) 3 0,35 0 0 0 0 0
R Symptômes, signes et résultats anormaux (…) 236 27 71 32 1,28 15 27 1,03 27 29 1,11 24 40 1,80 5 35 1,62
R07 Douleur au niveau de la gorge et du thorax 44 5,0 6 2,8 0,53 1 1,9 0,34 3 2,8 0,60 1 2,1 0,36 1 5,8 1,59
R52 Douleur, non classée ailleurs 4 0,46 4 1,8 6,41 1 1 4,6 2 1,9 7,25 0 1 5,2 35,8
S-T Lésions trauma., empoisonnements (…) 879 102 286 127 1,35 72 137 1,43 114 121 1,24 73 119 1,29 27 210 2,04
S06 Lésion traumatique intracrânienne 64 7,4 23 10,4 1,60 4 7,1 1,11 13 14 2,07 6 12 1,65 0
S52 Fracture de l’avant-bras 19 2,2 5 2,2 0,93 1 1,5 0,84 3 3,3 1,33 1 2 0,65 0
S82 Fracture de la jambe, y compris la cheville 48 5,5 17 7,8 1,36 5 9,7 1,61 4 4,5 0,75 8 14 2,47 0
T42 Intox. par anti-épilep., sédatifs, hypno. et anti-parkinsoniens 310 36 109 48 1,44 20 38 1,15 40 41 1,22 37 56 1,80 12 80 2,51
T43 Intoxication par médic. psychotropes, non classés ailleurs 104 12 30 13 1,12 5 8,5 0,86 16 17 1,39 7 10 0,93 2 23 1,05
T50 Intoxication par diurétiques et médicaments (…) 41 4,8 19 8,7 2,43 7 13 3,99 8 9 2,38 1 1,9 0,46 3 25 5,62
Z Facteurs influant sur l’état de santé et (…) 795 92 182 83 0,98 39 73 0,82 80 84 0,98 52 90 1,14 11 100 1,04
Z04 Examen et mise en observation pour d’autres raisons 50 5,7 15 6,9 1,19 4 6,7 1,19 6 6,8 1,09 4 7,2 1,32 1 7,8 1,42
Z50 Soins impliquant une rééducation 662 76 138 63 0,90 29 55 0,74 57 60 0,84 46 79 1,22 6 52 0,69
Décès (Tous motifs, données 2009-2015. Par motif, données 2009-2014)
Décès tous motifs 156 18 46 21 1,37 11 19 1,28 23 24 1,55 7 11 0,84 5 34 2,72
Décès tous motifs hors hopital 128 15 39 18 1,48 10 18 1,51 18 19 1,54 7 11 1,07 4 26 2,75
Suicide 42 5,5 5 2,9 0,77 0 4 5,6 1,37 1 2,0 0,63 0
A-B Certaines maladies infectieuses et parasitaires 1 0,13 0 0 0 0 0 1,04
C,D0-D4 Tumeurs 5 0,65 1 0,6 0,75 1 1,6 3,17 0 0 0
C34 Tumeur maligne des bronches et du poumon 2 0,26 0 0 0 0 0
D5-D8 Maladies du sang et (…) 0 0 0 0 0 0
E Maladies endocriniennes, nutritionnelles et (…) 2 0,26 0 0 0 0 0
F Troubles mentaux et du comportement 10 1,3 6 3,6 4,76 2 4,9 5,56 4 5,4 6,95 0 0
F10 Troubles mentaux et du comport. liés à l’utilisation d’alcool 9 1,2 5 3,0 5,09 2 4,9 7,14 3 4,1 6,53 0 0
G Maladies du système nerveux 5 0,66 1 0,6 0,59 0 1 1,3 1,29 0 0
I Maladies de l’appareil circulatoire 17 2,2 1 0,51 0,23 0 0 0 1 10 4,98
I21 Infarctus aigu du myocarde 3 0,40 0 0 0 0 0
J Maladies de l’appareil respiratoire 4 0,52 1 0,6 1,69 0 1 1,3 3,65 0 0
K Maladies de l’appareil digestif 7 0,92 3 1,7 1,33 0 2 2,7 2,00 1 1,7 1,95 0
K70 Maladie alcoolique du foie 4 0,52 1 0,60 1,29 0 1 1,3 3,00 0 0
M Maladies du syst. ostéo-articulaire (…) 0 1 0,63 0 0 1 2,8 0
N Maladies de l’appareil génito-urinaire 0 0 0 0 0 0
Q Malformations congénitales et (…) 0 0 0 0 0 0
R Symptômes, signes et résultats anormaux (…) 19 2,5 7 3,8 2,12 1 1,6 1,20 2 2,4 1,38 2 4,3 2,41 2 16 11,7
R09 Autres symptômes relatifs aux appareils circul. et respi. 6 0,78 0 0 0 0 0
R99 Autres causes de mortalité mal définies et non précisées 10 1,3 6 3,3 2,26 1 1,6 1,50 2 2,4 1,66 2 4,3 2,98 1 9,0 8,43
V-W-X-Y Causes externes de morbidité et de mortalité 69 9,1 15 8,4 1,10 2 4,0 0,57 11 15 1,83 2 3,7 0,59 0
V89 Accident avec un véhicule avec ou sans moteur (…) 4 0,52 0 0 0 0 0
X59 Exposition à des facteurs, sans précision 4 0,52 3 1,8 2,57 0 3 4,2 5,80 0 0
X64 Auto-intoxication par des médicaments et substances bio. (…) 11 1,4 3 1,6 1,91 0 2 2,4 2,77 1 2,0 2,48 0
X70 Lésion auto-infligée par pendaison, strangulation (…) 23 3,0 1 0,65 0,22 0 1 1,9 0,51 0 0
Inconnu (Décès SNIIRAM – CépiDc non appariés) 3 0,40 1 0,51 1,04 0 0 0 1 10 20,1
Réf. pour le calcul des HR : trait. des prob. d’alcool avec AMM. Incidence standardisée sur la structure d’âge décennale et de genre de la cohorte, exprimée en nb. évent. pour 1000 p-a. Les HR
significatifs et associés à plus de 2 évènements pour un traitement donné sont signalés en gras. p-value : *** <0,0001 ; ** <0,001 ; * <0,05.
30-75 mg/j 75-180 mg/j >= 180 mg/j
Tableau 20. Nombre, incidence standardisée et risque d’hospitalisation et de décès selon le traitement et la dose de Baclofène au cours du temps,
parmi les patients persistants, ayant eu un antédécédent d’hospitalisation faisant mention d’un problème d’alcool
Trait.
alcool
Baclofène « hors neurologie » (doses dépendant du temps)
Toutes doses <30 mg/j
Usages, persistance et sécurité du Baclofène en France entre 2009 et 2015 58
HR IC p HR IC p
Classes d’âge (réf. < 30 ans)
30 – 40 ans 2,19 (1,13 – 4,24) * 0,82 (0,77 – 0,88) ***
40 – 50 ans 2,75 (1,45 – 5,21) ** 0,79 (0,74 – 0,85) ***
50 – 60 ans 3,39 (1,79 – 6,42) *** 0,81 (0,75 – 0,86) ***
60 – 70 ans 4,73 (2,47 – 9,07) *** 0,83 (0,77 – 0,89) ***
Genre : Homme (réf. Femme) 1,70 (1,40 – 2,07) *** 1,01 (0,97 – 1,04)
Année d’inclusion (en continu) 0,95 (0,91 – 1,00) * 0,98 (0,97 – 0,99) ***
Indice de défavorisation (réf. 1 : plus favorisé)
2 1,30 (0,96 – 1,77) 1,15 (1,09 – 1,22) ***
3 1,24 (0,91 – 1,68) 1,20 (1,13 – 1,26) ***
4 1,23 (0,91 – 1,66) 1,25 (1,18 – 1,32) ***
5 (plus défavorisé) 1,31 (0,97 – 1,76) 1,30 (1,23 – 1,37) ***
DOM (indice non dispo.) 0,67 (0,25 – 1,85) 1,14 (0,99 – 1,31)
Patients selon la spécialité du médecin initiant le traitement (réf. Médecin généraliste)
Médecin salarié 0,97 (0,80 – 1,19) 1,15 (1,11 – 1,19) ***
Psychiatre 0,71 (0,51 – 0,99) * 0,86 (0,81 – 0, 91) ***
Hospit. faisant mention d’un prob. d’alcool 1,82 (1,52 – 2,19) *** 1,93 (1,86 – 2,00) ***
Traitements psychiatriques dans l’année précédant et jusqu’à 2 mois après l’initiation
Psycholeptique 1,65 (1,33 – 2,03) *** 1,10 (1,06 – 1,15) ***
Anxiolytique 1,32 (1,08 – 1,61) ** 1,28 (1,23 – 1,33) ***
Hypnotique 1,43 (1,19 – 1,73) *** 1,28 (1,24 – 1,33) ***
Antidepresseur 1,30 (1,08 – 1,56) ** 1,22 (1,18 – 1,26) ***
Score de Charlson (réf. Score 0 sans pathologie)
Score 0 (avec pathologies) 1,27 (0,94 – 1,72) 1,40 (1,32 – 1,49) ***
Score 1 1,16 (0,92 – 1,47) 1,34 (1,28 – 1,40) ***
Tableau 21. Impact des cofacteurs sur le risque de survenue de décès et d’hospitalisation des patients persistants
Décès Hospitalisation
p-value : *** <0,0001 ; ** <0,001 ; * <0,05. HR significatifs en gras.