MON MEDECIN PEUT-IL ME PASSER DE 250 à 80 MG PAR JOUR DES MAINTENANT ?
NON.
D’une part, il faut lui rappeler (imprimez la pour lui si nécessaire) les propos de la lettre de l’ANSM du 11 août 2017 (ANSM – Précisions concernant la réduction (2017-08-11)) adressée par la Directrice générale adjointe en charge des opérations de l’ANSM Christelle RATIGNIER-CARBONNEIL au Collège de médecine générale (CMG), à la Société française d’Alcoologie (SFA), à la Fédération Française de Psychiatrie (FFP), au Collège National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP), au Conseil National Professionnel de Psychiatrie (CNPP), aux Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), au Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP) et au Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), dans laquelle l’ANSM rappelle :
– que (page 2, § 2) « compte tenu du risque de sevrage lié à l’arrêt du baclofène (…) toute réduction de posologie doit absolument être progressive et faire l’objet d’un suivi médical rapproché jusqu’à stabilisation de la dose »,
– que le médecin est libre de déroger à l’AMM et à RTU (page 2, §3) : « La prescription et la délivrance de baclofène « hors AMM » et « hors RTU » restent possibles, sous la responsabilité des professionnels de santé concernés qui ont alors notamment pour obligation d’informer les patients des bénéfices et des risques attendus dans cette situation« .
Vous pouvez d’ailleurs, si cela peut le rassurer, lui proposer de signer une décharge. Un modèle téléchargeable ici a été créé par les associations AUBES et BACLOFENE.ORG :
Décharge médecins (AUBES BACLOFENE.FR)
Décharge médecins pharmaciens (BACLOFENE.ORG)
D’autre part, vous pouvez lui proposer de relire au travers de cet article ce que dit le Code de déontologie des médecins :
ARTICLE 9 (article R.4127-9 du Code de la Santé publique)- Assistance à personne en danger (Lien direct vers cet article sur le site du Conseil de l’Ordre des médecins) : « Tout médecin qui se trouve en présence d’un malade ou d’un blessé en péril ou, informé qu’un malade ou un blessé est en péril, doit lui porter assistance ou s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires. »
Un médecin doit porter secours à toute personne malade ou blessée qui l’appelle ou lui est signalée. Encore faut-il qu’il prenne conscience de l’urgence et de la gravité. Pour cette raison, vous devez par tout moyen (si nécessaire par lettre recommandée) lui faire connaître le contenu des données scientifiques que nous vous fournissons sur le site, notamment sur la mise en danger de votre vie à laquelle il vous exposerait en réduisant votre prescription TOUT COURT, et en la baissant rapidement EN PLUS (même l’ANSM a donné la consigne de baisser très lentement les prescriptions, c’est pour dire…).
Mais il faut absolument citer l’ARTICLE 223-6, alinéa 2 du Code Pénal auquel, comme tous les citoyens, les médecins sont soumis : « Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter, soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. », et « tout médecin qui se trouve en présence d’un malade en péril, doit lui porter assistance ou s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires ».
Pour que l’application de l’article 223-6 du code pénal puisse justifier une sanction pénale contre un médecin, il faut :
– que la personne pour laquelle on appelle soit réellement en péril (ce qui est le cas s’il vous réduit le dosage dont vous avez besoin, encore plus le cas s’il le fait rapidement),
– que le médecin en ait été clairement averti (raison pour laquelle nous vous conseillons de toujours avoir avec vous les articles des experts à lui présenter),
– qu’il se soit abstenu volontairement,
– qu’il ne puisse invoquer une excuse majeure (médecin occupé par un autre patient dans un état grave, un accouchement, une intervention chirurgicale ou lui-même sérieusement malade).
Le médecin n’est pas obligé de respecter la recommandation de ‘l’Agence du Médicament ANSM ( par plus de 80 mg). C’est une recommandation pour protéger l’ANSM, pas une recommandation des bonnes pratiques cliniques.
Notre conseil en cas d’impasse et de persistance du refus :
Ne laissez surtout pas votre médecin réduire votre traitement aussi rapidement, il vous mettrait en danger de mort. La baisse, si baisse il devait y avoir, doit impérativement se faire aussi lentement qu’a eu lieu la montée progressive des dosages. S’il persiste contre votre volonté, il est temps de déposer plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui, non assistance à personne en danger et atteinte à l’intégrité physique de la personne et au Conseil de l’Ordre des médecins avec l’appui de notre cellule de juristes (voir la rubrique “DEPOSER PLAINTE”) et de changer de médecin, envoyez nous un message à contact@baclohelp.org nous vous indiquerons un autre médecin.
Dans tous les cas envoyer nous vos témoignages : adresse mail : contact@baclohelp.org