MISE EN DEMEURE DE L’ANSM CONCERNANT L’AMM

Le 30 mars 2018.

Nous, Collectif BACLOHELP et AUBES, en tant qu’associations ayant intérêt et légitimité à défendre l’accès des patients à un traitement aux doses efficaces dans le traitement de l’alcoolo-dépendance, venons de mettre en demeure l’ANSM :

  •  de rectifier la composition du Comité scientifique spécialisé temporaire mis en place pour l’examen de l’AMM en cours. En effet, si dans la CSST de la RTU de décembre 2015, on comptait 9 membres dont 9 français, 8 médecins, 3 psychiatres, 8 addictologues (généralistes ou spécialistes),1 épidémiologiste, 2 toxicologues, et 1 spécialiste du risque, la nouvelle CSST mise en place en  novembre 2017, on ne compte plus que 5 membres dont 3 français, 1 médecin, 0 psychiatre (1 neurobiologiste), 0 addictologue, 2 épidémiologistes, 2 toxicologues, 5 spécialistes du risque ;
  •  d’expliquer pourquoi une CSST pour une AMM a deux fois moins de membres qu’une CSST de RTU alors qu’une AMM revêt une dimension sanitaire encore plus importante ;
  •  d’expliquer pourquoi l’ANSM, pour l’examen de l’AMM d’un médicament qui – comme le répète à tort le directeur de l’ANSM – ne serait utilisé qu’en France dans le traitement de l’alcool-dépendance, fait appel à un effectif de 40 % de professionnels étrangers ;
  • d’expliquer pourquoi cette commission ne contient aucun prescripteur de baclofène, aucun addictologue, aucun hépatologue, aucun psychiatre, aucun praticien et pourquoi elle ne contient que des spécialistes du risque : CORNU Catherine, Laboratoire de biométrie, spécialisée dans l’évaluation des médicaments du système cardio-vasculaire ; DUCIMETIERE Pierre, épidémiologiste spécialisé dans l’étude des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires ;  GUYNHOUYA Pierre, épidémiologiste dans les problèmes cardiométaboliques ; ASLOP Andrea, Professeur autrichien de toxicologie, spécialisée dans le management de la santé ; MANTUA Valentina, Docteur en neurobiologie, Agence du médicament italienne, alors que la commission de décembre 2015 était composée de : ABRAMOVICI Francis, médecin généraliste libéral, prescripteur de baclofène ; AKNINE Xavier, médecin généraliste libéral, prescripteur de baclofène ; AUTHIER Nicolas, psychiatre, spécialisé en pharmacologie et addictologie. Professeur des Universités et Praticien Hospitalier – CHU et Faculté de Médecine de Clermont-Ferrand, Chef du service de Pharmacologie ; BECCHIO Mireille, Médecin généraliste à Villejuif (en banlieue parisienne), membre des réseaux Diabète et Addictions du Val de Marne, Mireille Becchio est aussi professeur associé de médecine générale à l’Université Paris-Sud ; GRANGER Bernard, psychiatre, praticien hospitalier, Professeur de médecine, prescripteur de baclofène ; GRAS-CHAMPEL Valérie, Docteur en Pharmacie cardiovasculaire, Service de Pharmacologie Clinique, Centre Hospitalier Universitaire d’Amiens, spécialisée dans l’Evaluation des facteurs de risque des accidents hémorragiques et de leur évitabilité chez les patients sous antivitamine ; KIRITZE-TOPOR Paul, médecin généraliste libéral, ancien président de la Société française d’alcoologie ; MAGNIN Claude, médecin généraliste libéral, prescripteur de baclofène ; VORSPAN Florence Psychiatre addictologue (spécialisée dans l’addiction cocaïne et alcool) CHU Fernand-Widal, Paris 18, CSAPA Espace Murger, hôpital Fernand-Widal, AP-HP, Paris, INSERM UMR 1144 Variabilité de réponse aux psychotropes, Équipe « Biomarqueurs de la rechute et de la réponse aux traitements dans les addictions et les troubles de l’humeur » ;
  •  de consulter toutes les associations concernées :  AUBES, BACLOFENE, RESAB, BACLOHELP,  disposant de milliers de témoignages de patients, de proches, de professionnels de santé ayant constaté l’efficacité et la sécurité du baclofène dans le traitement de l’alcoolo-dépendance ;
  • de prendre conscience des difficultés et des rechutes graves de patients dues à une impossibilité de se voir prescrire et / ou délivrer leur traitement à haute dose en conséquence directe de la décision du 24 juillet 2017 ;
  •  d’inclure dans les documents de travail de la CSTT les critiques et contre expertises de l’étude observationnelle CNAMTS ANSM INSERM qui vous ont été transmises par la communauté scientifique, ainsi que l’étude observationnelle présentée dimanche aux Journées francophones d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive (JFHOD), à Paris, par le Dr Camille Barrault du Centre hospitalier intercommunal (CHI) de Créteil (Val-de-Marne). Cette étude observationnelle aboutit à des conclusions inverses à celle de l’étude observationnelle CNAMTS ANSM INSERM et confirme que le baclofène est globalement sûr et efficace même en cas de cirrhose, à des doses allant jusqu’à 260 mg par jour. 

     

    Le non respect de cette mise en demeure serait, selon nous, interprétable comme une volonté de biaiser l’étude de la demande d’AMM du laboratoire ETHYPHARM et ferait grief à toute personne physique ou morale ayant intérêt à agir pour protéger l’accès au traitement.

LIENS D’INTERETS ENTRE UNE SOCIETE SAVANTE D’ALCOOLOGIE ET DES LABORATOIRES

Le 15 mars 2018 :

Nous venons d’écrire à Mediapart, le Canard Enchaîné, Elise Lucet et la Haute Autorité de santé pour dénoncer les liens d’intérêt d’une société savante d’alcoologie avec des laboratoires pharmaceutiques, notamment les concurrents du baclofène (mais nous aurions fait de même s’il s’était agit des laboratoires qui commercialisent le baclofène).

Baclofène, alcool, vices et vertus : un appel à la raison pour en finir avec les passions

Baclofène – nalmefène : la Société française d’alcoologie accusée de conflits d’intérêts

Communiqué Aubes Baclohelp (2018-03-14)

INFORMATION DE LA PRESSE

Notre cellule « Veille médias » est 7 jours sur 7  vigilante sur les tous les canaux de l’information : radio, télévision, agences de presse, presse papier et presse internet, forums, sites webs des autorités sanitaires.

Nous surveillons en permanence ce qui est dit sur le baclofène et veillons à ce que les informations diffusées soient exactes. Nous ne cherchons pas à imposer un point de vue partisan sur la baclofène, nous cherchons simplement à nous assurer que la totalité des données scientifiques soient correctement et impartialement exposées par chaque média.

Lorsque nous nous apercevons qu’un media fait une présentation partiale du baclofène, nous le contactons et lui fournissons toutes les données scientifiques en notre possession pour lui permettre de rééquilibrer sa présentation de la problématique.

La plupart du temps, les journalistes sont en demande d’information et sont bienveillants et compétents. Dans cette configuration, le média rééquilibre sa diffusion (nous ne citerons pas de média en particulier mais nous sommes intervenus plus de vingt fois de septembre 2017 à début mars 2018 en ce sens).

Rarement, le média persiste dans une présentation tronquée des données de la science. C’est dans ce contexte que nous avons été amenés à déposer une plainte au CSA contre une émission, et que nous sommes (au 3 mars 2018) en train d’examiner les actions possibles contre un site de vulgarisation scientifique commençant par « Pourquoi… ».